Introduction

• Logique des mémoire : un même fait peut être interprété différemment
• Histoire : discipline qui étudie les faits du passé, en s'appuyant sur la critique et la confrontation des sources (archéologie, archives, témoignages). Elle se veut la plus objective possible. Elle est étudiée par des spécialistes qui se place sur le terrain de la connaissance.
• Mémoire : ensemble de souvenirs, vécu par un individu ou un groupe d'individus. Cela suppose un lien affectif au passé.  Elle est donc sélective, partielle. Par conséquent, elle est subjective.
• "Histoire, mémoire, loin d'être synonymes, tous les oppose", Pierre Nora dans Les lieux de mémoire (1984)
• Il peut y avoir plusieurs mémoires pour un même évènement. En effet, la mémoire étant subjective, elle dépend de chacun, de l'instant t.
• Mémoires de la gare de l'Est à Paris :

  • la mémoire juif
  • le STO
  • les prisonniers de guerre et les déportés politiques
  • les cheminots qui ont travaillé pour le retour des français.
• Histoire et mémoires peuvent être complémentaires. Les mémoires peuvent être des sources pour l'histoire tandis que l'histoire peut prouver certains aspects des mémoires et permet de libérer la parole, de faire émerger des mémoires.
• Les nouvelles thématiques historiques étudiées / l'éducation peuvent faire émerger des mémoires.
• Le rôle des médias peut avoir un impact sur la diffusion des mémoires.
• Jusque dans les années 70, les mémoires de la WW2 ont été étouffées par une mémoire nationale (mise en scène reconnue par l'Etat) comme l'entrée de Jean Moulin au Panthéon en 1964, avec le discours d'André Malraux.
• Jusque dans les années 70, l'idée est de glorifier la France résistante pour mettre de côté la collaboration ainsi les femmes qui auraient couché avec les Allemands =>  tête rasée + croix gammée
• Création de lieu mémorial : le mémorial du mont Valérien avec la croix de lorraine.
• On considère que le régime de Vichy était une erreur, on parle de parenthèse Vichy.
• Censure de français qui auraient collaboré avec l'Allemagne : image flouté de français portant le képi...
• Mémoire national à un but politique : 75 000 communistes ont été fusillés par le régime de Vichy => affiche pour le communisme, mais en réalité les communistes n'ont pas tout de suite participé à la résistance à cause du pacte germano-soviétique.
• Sacrifice de Pétain qui a joué un double jeu => glorification avec des affiches
• Les mémoires étouffées se sont réveillées à partir des années 70 grâce

  • Au départ du général de Gaulle
  • Films
• Les mémoires étouffées se sont réveillées à partir des années 70 grâce

  • Travaux d'historiens : La France de Vichy, Robert Paxton => décrit la déportation des juifs.
  • Procès pour crimes contre l'humanité : 

  - Klaus Barbie qui est jugé pour l'envoi de juifs vers les camps - Paul Touvier et Maurice Papon
• Certaines tensions et thèses négationnistes nient l'existence des chambres à gaz : "on a gazé les poux", Darquier de Pellepoix
• A partir des années 80 a émergé l'idée d'un devoir de mémoire : obligation morale pour un groupe ou un individu de se souvenir d'un évènement tragique du passé afin qu'il ne se reproduise pas.
• Des lois mémorielles sont donc promulguées : 1ère loi => loi Gayssot (1990) qui condamne le négationniste de la Shoah. Cette loi est donc une atteinte à la liberté d'expression.
• D'autres loi mémorielles ont été rédigées pour répondre à une demande de reconnaissance de la part d'association de victimes ou de leurs descendants : loi Taubira (2001) qui condamne la traite négrière.
• L'histoire est indispensable pour comprendre le passé.

  La mémoire est indispensable pour construire le présent.
• En 2021, le président a effectué une visite mémorielle à Vichy : la première depuis 60 ans. Ici, le maire ne veut plus qu'on utilise l'expression "régime de Vichy" laissant penser que les actions de Pétain relèvent de Vichy et non de la France.
• Le 1er massacre de masse de type génocidaire de l'époque contemporaine est celui des Héréros et des Namas, en 1904-1905, exterminé par les allemands, dans une colonie africaine.
• Le 2ème gros massacre est celui des Arméniens par les turcs-ottomans durant la 1WW.
• Pourtant c'est l'ampleur du génocide des Juifs qui appellent à définir un nouveau type de crime dans le droit international.
• Le dénazification entamé par les Alliés au sorti de la 2WW amène à l'organisation du 1er procès pour crime contre l'humanité, à Nuremberg, en 1945 - 1946.
• Nuremberg, 1er procès international : il rassemble les pays vainqueurs qui sont les juges. On crée de nouvelles notions juridiques : crimes contre l'humanité.
• Crimes contre l'humanité : l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux.
• Les crimes contre l'humanité sont repris dans les procès de Tokyo (1946-1948) pour juger les crimes des japonais.
• Depuis 1968, les crimes de guerre et crimes contre l'humanité sont imprescriptibles (on peut toujours condamner les crimes même 50 ans après).
• Cette notion a été élargi, en 1998, avec le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale :

  • Meurtres
  • Extermination
  • Torture
• Le génocide est une notion défini par Rafaël Lemkin, un juriste juif polonais. Il s'agit d'une catégorie de crime de masse.
• Génocide : mise en oeuvre de différentes actions coordonnées qui visent à la destruction des fondements essentiels de la vie de groupes nationaux, en vue de leur anéantissement. Il est dirigé contre un groupe national en tant qu'entité, et les actions sont menées contre les individus non pour ce qu'ils sont, mais pour leur appartenance à un groupe.
• Le génocide est une destruction méthodique et organisée d'un groupe humain

  Son objectif est l'anéantissement contre un groupe ayant une certaine appartenance et de la programmation de celui-ci.
• Une fois le procès de Nuremberg terminé, l'ONU s'emploie à universaliser le droit qui en est issu.
• 1948 : Convention pour la Prévention et la Répression du crime de génocide, qui donne un cadre juridique officielle à la notion de génocide et la condamnation de ce crime est considérée comme une affaire d'intérêt international.
• Cependant, la définition de génocide est difficile. Certains sont vu comme des génocide reconnu par l’ONU (les Tsutsis au Rwanda au 1994), d’autres sont de type génocidaire mais non reconnus comme des génocides : responsable traduits en justice (les Kurdes d’Irak en 1988) et d’autre sont récent et donc à définir (les Cambodgiens en 2016-2017).
• La CPI a été créée pour avoir une justice internationale car les sociétés humaines ne retiennent pas leurs erreurs.