Dès la fin du conflit, le bilan humain devient un enjeu mémoriel et politique : les victimes algériennes sont difficiles à compter (le FLN étant une organisation clandestine).
Chaque groupe de mémoire a intérêt à gonfler ou réduire le nombre de victimes.
Le but des historiens est de démêler le vrai du faux.
300 000 civils algériens tués.
100 000 Harkis tués.
La paix n'a pas refermé toutes les blessures et cela donne naissance à différents groupes de mémoires qui ont chacun une lecture différente de la guerre d'Algérie.
1 million de pieds noirs ont été rapatriés en France et ont dû tout quitter => ils vivent leur départ comme une expatriation forcée.
Beaucoup d'Harkis ont été abandonnés : 40 000 Harkis ont quitté l'Algérie où leur vie était menacée mais ils sont relégués dans des camps de transites dans une grande pauvreté
Les soldats conscrits sont revenus traumatisés par les violences subies et exercées. Ils vont enfuir les souvenirs de la guerre.
En 1962, l'amnistie des crimes commis pendant le conflit permet au gouvernement d'occulter les débats sur la question de la torture.
Les anciens combattants d'OAS ont une rancune tenace, mais les lois d'amnistie vont leur permettre de pardonner.
Les combattants du FNL s'engage dans la création d'un nouvel Etat : les dirigeants mettent en place une mémoire officielle afin de légitimer leur pouvoir.
Une partie des acteurs ne voulait pas l'indépendance de l'Algérie et d'autres ont évolué sur la question (De Gaulle).