Fondés pour la plupart dans les années qui ont suivi la guerre de Corée
Modèle proche mais pas identique à celui des Zaibatsu ou Keiretsu japonais
Caractérisés par une intégration autour d'une maison-mère de dizaines de filiales nées parfois de la croissance normale des activités du groupe et plus souvent par l'acquisition de fournisseurs, clients ou concurrents
Forte interconnexion des filiales par un réseau complexe de participations capitalistiques croisées
Prise de décision très centralisée, souvent par le Président du groupe
Présence prépondérante de la famille du fondateur au sein de l'actionnariat et du management
Les Chaebols se différencient des Zaibatsu japonais en matière de gestion de l'entreprise :
Les patrons des Chaebols privilégient les liens du sang, tandis que ceux des Zaibatsu pouvaient confier leur entreprise à des personnes extérieures à leur famille s'ils les considéraient capables de prendre la relève
Les Chaebols ont prospéré grâce à un marché intérieur quasi-fermé et oligopolistique, ainsi qu'à une alliance objective entre l'État et les grandes familles dirigeantes, qui a longtemps financé leur stratégie d'expansion par un fort endettement bancaire
Les conglomérats familiaux géants dominent depuis des décennies l'économie coréenne portée par les exportations, parmi lesquels se trouvent les Chaebols les plus importants et connus comme Samsung, Hyundai, LG, SK, et Lotte
Les chaebols dominent depuis des décennies l'économie sud-coréenne portée par les exportations
Les chaebols les plus importants et connus en Corée du Sud :
Groupe Samsung
Groupe Hyundai (Hyundai Motor)
Groupe LG
Groupe SK
Groupe Lotte :
Fondé en 1967 par Shin Kyuk-Ho
Domaines d'activité : agroalimentaire, grande distribution, tourisme, chimie, construction, machinerie, finance, sport et services
Le fondateur de Lotte, Shin Kyuk-Ho, un zainichi coréen, a créé le groupe Lotte au Japon en juin 1348
En 1967, Lotte Confectionary est fondé, devenant la base du groupe Lotte en Corée du Sud
Groupe Daewoo (dissous en 1999) :
En 1999, le groupe Daewoo a été entièrement démantele, seuls Daewoo Securities et DSME sont restés entre les mains des Coréens
Groupe Samsung :
Création : 1er mars 1938
Fondateur : Lee Byung-chul
PDG du groupe : Lee Jae-Yong
Activités : électronique, construction navale, bâtiment, génie civil, etc
Le SK Group opère dans les secteurs de la chimie, de l'industrie, des télécommunications, de la finance, de la construction et de l’hôtellerie
Avant 1997, le groupe s'appelait Groupe Sunkyung (Sunkyung Group) avant d'être rebaptisé SK Group
SK Group est également présent dans le secteur des semi-conducteurs avec l'acquisition de Hynix, devenu SK Hynix
Le groupe est composé de 92 filiales et affiliés portant le nom SK, employant plus de 30 000 personnes dans 113 pays différents
Les Chaebols en Corée du Sud ont un poids politique important, ayant bénéficié du soutien gouvernemental depuis des décennies
Sous la présidence de Park Chung-hee (1963-1979), un lien étroit s'est créé entre le gouvernement et les entreprises, encourageant les Chaebols à accaparer le pouvoir économique en échange de leur participation à la reconstruction du pays
En 2021, le groupe SK rachète 70% du capital de la société de biotechnologie Yposkesi située à Corbeil Essonne
Dans les années 1980, les Chaebols étaient si économiquement puissants en Corée du Sud qu'ils avaient une forte influence politique, les politiciens comptant sur leur soutien pour se faire élire
La relation spéciale entre le gouvernement et les Chaebols caractérise encore la politique et l'économie sud-coréenne actuelle:
Les grandsconglomérats sont imposés à des taux plus bas que la plupart des entreprises ou des particuliers et bénéficient d'allégements fiscaux
Les entreprises paient l'électricité à des taux plus bas que les particuliers en Corée du Sud
Toutes les décisions sont prises dans l'intérêt des Chaebols, les politiciens et les Chaebols s'appuyant mutuellement pour maintenir leur pouvoir
Le gouvernement craint les répercussions dévastatrices sur l'économie en cas de faillite d'un Chaebol, maintenant ainsi cette relation particulière
La crise financière asiatique a été un test de résistance pour les Chaebols, 16 des 30 plus gros ayant fait faillite, principalement ceux qui s'étaient diversifiés de manière irréfléchie
Les Chaebols, avec leur concentration de la propriété des entreprises au sein de la famille du fondateur et une structure commerciale très diversifiée, sont considérés comme les principaux responsables de la crise économique en Corée du Sud
Le gouvernement de Kim Dae-jung (1998-2003) a promulgué d'importantes réformes sur la gouvernance des entreprises et imposé des directives réglementaires plus strictes pour contrer l'influence des Chaebols
Sous Kim Dae-jung (1998-2003), le gouvernement a mis en place le « Big Deal », composé de 5 réformes:
Améliorer la transparence de la gestion des entreprises
Éliminer les garanties de prêts entre les filiales
Améliorer la structure financière
Recentrer les Chaebols sur leurs activités principales et renforcer la coopération avec les PME en vendant les filiales
Augmenter le contrôle des actionnaires et des gérants