Une cellule qui subit une succession de mitoses donne naissance à un ensemble de cellules toutes génétiquement semblables appelé clone cellulaire
Les clones cellulaires sont impliqués dans différentes fonctions telles que la reproduction asexuée, le renouvellement tissulaire et la défense de l'organisme
La diversité génétique au sein d'un clone est issue d'accidentsgénétiques tels que les mutations, qui peuvent être transmises à l'ensemble des cellules dérivant du mutant et devenir héréditaires s'ils surviennent dans une cellule de la lignée germinale
Ces mutations peuvent ne pas avoir de conséquences sur l’organisme (mutationssilencieuses ) mais dans certains cas elles peuvent être délétères ou avantageuse pour le phénotype de l’individu muté.
La fécondation réunit deux gamètes haploïdes pour former une cellule-œuf diploïde où chaque gène est représenté par deux allèles identiques (homozygotie) ou différents (hétérozygotie), certains allèles étant dominants et d'autres récessifs
Les études sur des croisements d'individus de lignées pures et des croisements tests ont permis de mettre en évidence plusieurs brassages génétiques au cours de la méiose
Le brassage interchromosomique se produit lors de la répartition au hasard des chromosomes homologues de chaque paire lors de l'anaphase 1, donnant lieu à la formation de quatrecombinaisons alléliques équiprobables dans le cas de gènesnonliés
Le brassage intrachromosomique est dû à l'existence d'un phénomène appelé « crossing-over »
Au cours de la prophase 1, des échanges de portions de chromatides entre chromosomes homologues peuvent donner lieu à des recombinaisons alléliques pour des gènesliés
Les combinaisons alléliques nouvelles se retrouvent en proportions minoritaires par rapport aux combinaisons alléliques dites « parentales »
Ces brassages aboutissent à la formation de gamètes aux combinaisons alléliques d'autant plus variées que le nombre de gènes à l'état hétérozygote est élevé chez les parents
La reproduction sexuée permet la diversification des génomes grâce aux brassages intrachromosomiques
Dans l'espèce humaine, l'identification des allèles portés par un individu se fonde d'abord sur l'étude d'arbres généalogiques
En s'appuyant sur les règles de transmission des caractères héréditaires, on peut déterminer si un caractère est à transmission autosomique ou gonosomique, récessive ou dominante
Les avancées en matière de séquençage de l'ADN permettent d'accéder directement au génotype de chaque individu
La constitution de bases de données informatisées a rendu possible l'identification d'associations entre certains gènes mutés et certains phénotypes
Des anomalies peuvent survenir au cours de la méiose, telles que crossing-over inégaux à l'origine de familles multigéniques, anomalies de la répartition des chromosomes ou des chromatides
Certaines anomalies de la méiose sont sources d'une diversification importante des génomes au cours de l'évolution biologique
Les bactéries ont la capacité d'intégrer de l'ADN de leur environnement et de l'exprimer grâce à l'universalité de la molécule d'ADN
Les transferts génétiques horizontaux entre bactéries se font selon trois modalités:
Transformation: intégration d'ADN libéré dans l'environnement
Transduction: transfert d'ADN par l'intermédiaire d'un virus (bactériophage)
Conjugaison: transfertd'ADN entre deux bactéries par l'intermédiaire d'un pont de conjugaison
L'ADN échangé par conjugaison peut être un plasmide, petite molécule circulaire indépendante du chromosome bactérien
Les transferts de gènes horizontaux ont d'importantes conséquences sur l'évolution rapide des bactéries, notamment leur résistance aux antibiotiques
Les transferts de gènes horizontaux peuvent être contrôlés par les humains pour réaliser des organismesgénétiquementmodifiés par transgénèse et produire des molécules d'intérêt
Certains caractères, comme la couleur des pucerons ou la présence d'un placenta, sont dus à des gènes hérités d'organismes pouvant être très éloignés phylogénétiquement
Les nouveaux caractères acquis doivent apporter un avantage sélectif pour être conservés au fil des générations chez les organismes receveurs
Les organites énergétiques comme les mitochondries (chez tous les eucaryotes) et leschloroplastes (chezleseucaryotes photosynthétiques) sont transmis d'une génération à l'autre et présentent des caractéristiques rappelant celles d'une bactérie
La comparaison des génomes mitochondrial et chloroplastique montre que leurs plus proches parents sont respectivement des proteobactéries et des cyanobactéries, indiquant que les mitochondries et chloroplastes sont issus d'endosymbioses
L'endosymbiose, fréquente dans l'histoire des eucaryotes, joue un rôle important dans leur évolution en intégrant une part importante du génome de l'endosymbiote dans la cellule hôte, qui devient un organite de la cellule hôte
Le modèle de Hardy-Weinberg :
Proposé par Godfrey Hardy et Wilhelm Weinberg au début du 20° siècle
Modèle théorique probabiliste pour étudier l'évolution de la fréquence relative de certains allèles au sein d'une population eucaryote à reproduction sexuée
Conditions préalables pour son application : régime de reproduction aléatoire (panmixie), pas de mutation, pas de migration, pas de sélection naturelle et populationdetaille infinie
Si les conditions du modèle de Hardy-Weinberg sont réunies, la fréquence des allèles reste stable d'une génération à l'autre, la population est à l'équilibre de Hardy-Weinberg
Les écarts à l'équilibre de Hardy-Weinberg :
Les populations naturelles ont souvent des facteurs empêchant d'atteindre l'équilibrethéorique
La sélection naturelle peut modifier les fréquences alléliques si un allèle confère un avantage
La dérive génétique peut varier les fréquences alléliques dans les populations de petites tailles
Les préférences sexuelles ou la migration sont aussi des sources de variation des fréquences alléliques
La structuregénétique de la population peut différer de la structure théorique si le régime de reproduction n'est pas aléatoire, par exemple, l'autofécondation chez les plantes à fleurs produit un excès d'individus homozygotes au détriment des individus hétérozygotes
La formation de nouvelles espèces :
Les populations subissent les effets de la dérive génétique et de la sélection naturelle
Des populations dans des environnements différents évoluent de manière distincte, pouvant conduire à un isolementreproducteur et à la formation de nouvelles espèces (spéciation)
Apport du séquençage de l'ADN à l'étude des espèces :
Les méthodes modernes de séquençage de l'ADN permettent de regrouper les individus avec des patrimoines génétiques proches
Cela peut conduire à la découverte de groupes d'individus génétiquement isolés, ne s'échangeant plus de matériel génétique et potentiellement formant de nouvelles espèces
Le phénotype d'un être vivant peut être étendu par le recrutementd'êtres vivants dans des associations, qu'elles soient symbiotiques ou pathogènes
Les organismes symbiotiques apportent leurs gènes et capacités à l'hôte, le protégeant par exemple de pathogènes ou lui conférant une plasticité facilitant les adaptations
Certains parasites et le microbiote humain peuvent modifier de façon nuisible le phénotypeétendu d'êtres vivants
La diversification phénotypique des êtres vivants n'est pas uniquement due à la diversificationgénétique, mais aussi au recrutement d'éléments inertes de l'environnement
Le recrutement d'éléments inertes de l'environnement contribue au phénotypeétendu et à la diversification des êtres vivants, par exemple à travers des constructions ou parures
Certains comportements des êtres vivants, expliqués par la sélectionnaturelle, comme le camouflage contre les prédateurs, contribuent à leur diversification phénotypique