Mali : destruction, protection et restauration du patrimoine

• Au XIVème siècle, la mosquée Djingareyber est construite à Tombouctou, édifiée par l’empereur du Mali.
• La mosquée Djingareyber a été classé en 1990 site du patrimoine mondial de l’UNESCO en raison de sa rapide dégradation.
• A Toubouctou, 14 mausolées ont été détruits en 2012 et les 3 mosquées de la ville ont été gravement endommagées, notamment celle de Djingareyber lors d’un attentat-suicide en septembre 2013.
• Destruction de ces monuments historiques par les talibans => prise de contrôle idéologique de la population
• Protection du patrimoine en danger :

  • En 2012, inscription de Tombouctou et du tombeau des Askia sur la liste du patrimoine en péril.
  • Evacuation par une ONG de Tombouctou des collections de manuscrits anciens (80% sauvés)
• 2013-2015 : le choix est fait de reconstruire les mausolées saccagés et de restaurer les édifices endommagés
• Restaurer pour :

  • Retrouver l’identité perdue
  • Favoriser la réconciliation des différentes communautés
  • Prendre position contre les extrémistes
• Le patrimoine du Mali représente un enjeu géopolitique important dans la mesure où il incarne l’identité culturelle et historique du pays.
• Le patrimoine malien joue un rôle des plus important dans le développement économique ou encore touristique du pays et est souvent la cible de groupes extrémistes.
• Le patrimoine est ainsi devenu l’objet d’un rapport de force entre les djihadistes et la communauté internationale saisie par l’émotion patrimoniale.
• La protection et la restauration du patrimoine malien est un enjeu stratégique afin d’assurer la stabilité et la cohésion sociale du pays et promouvoir le dialogue interculturel et la tolérance.