Partie 1

Cards (74)

  • 4 critères pour situer une expérience dans le domaine de l'anormal, voire du pathologique (Ionescu ; Bonnet et Fernandez) :

    > Déviance sociale
    > Handicap
    > Contact avec la réalité
    > Comportements désadaptés

    On peut rajouter (Nevid, Rathus et Greene) :
    > La culture
    > La rareté d'un comportement
  • 3 grands paramètres pour différencier normal et patho.
    1. Conscience de la réalité et inadaptation
    2. Intensité, durée de la souffrance/ plainte exprimée par la personne ou son entourage
    3. La limitation, la menace ou le danger pour soi-même ou autrui
  • A quoi correspond la conscience de la réalité ?
    L'humain se représente mentalement son environnement.
    Lorsqu'une personne s'exprime, on peut supposer que ce qu'elle évoque est une sorte de calque du monde dans lequel elle vit.
  • En quoi l'intensité et la durée de la souffrance/de la plainte exprimée par le sujet ou son entourage peuvent délimiter le pathologique.
    Les réactions inhabituelles/ inappropriées / l'absence de réaction face à une situation sont souvent l'indice d'un trouble psychique sous-jacent .

    C'est le cas aussi d'une souffrance mentale qui persiste longtemps après que sa source à disparu, ou dont l'intensité empêche un comportement adapté.

    !!! Certains évènements provoquent une souffrance psychique que l'on considère « normale » (deuil, séparation, etc.)
    -> Ne fait pas partie du champ des expériences pathologique parce qu'elle est appropriée à une situation, elles sont adaptées.
  • La limitation, la menace ou le danger pour soi-même ou autrui : qu'est ce qui rentre dans le champ du pathologique ?
    Ionescu (1999) :
    Toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle (importante) , durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitive ou psychique, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant
  • Qu'est ce qui fait qu'un comportement est déviant selon Doron et Parot (1991) ?

    Selon eux, aucune conduite n'est déviante en soi.
    => C'est la signification qu'on lui prête en fonction de critères normatifs individuels et sociaux.
  • Selon Maréchal (1997), qu'est ce que le fait de catégoriser le normal et le pathologique implique ?

    En permanence situé dans un mouvement d'inclusion/exclusion qui, entre neutralité et jugement, est à la frontière de la bienveillance et de l'observation scientifique
    (j'ai pas compris perso)
  • 4 types de norme
    > La norme statistique
    > La norme sociale
    > La norme idéale existentielle
    > La norme professionnelle
  • La norme statistique
    => Définie par rapport à la fréquence de certains comportements dans la population générale
    => Homme normal = homme moyen (→ moyenne, tendance centrale d'un trait dans la pop.)

    => Courbe de Gauss, avec le QI par exemple
  • La norme sociale
    Elle concerne les rôles et les attentes partagées par les personnes appartenant à une société constituée.

    Il s'agit plus spécifiquement :
    - Des croyances relatives aux rôles, comportements et conduites que les personnes doivent adopter dans cette société
    - Des attentes que les personnes ont de la manière dont autrui devrait les exercer.
  • La norme idéale existentielle
    Elle met l'accent :
    > sur l'individu et son développement
    > sur des problèmes individuels et non pas sur des catégories d'individus

    L'individu est = seul juge de ce qu'il peut estimer comme normal ou pathologique
    -> l'important devient d'offrir un environnement adéquat plutôt que de tenter de modifier la personne elle-même

    Plusieurs problèmes :
    > Les passages à l'actes (agressifs, suicidaires, conduite à risque, etc) au nom de la liberté d'exister. Cela peut conduire le sujet à se considérer comme étant quelqu'un de normal.
    > En supprimant les notions de collectivités, de groupes ou de société, cette norme atteint ces limites puisqu'elles dissocient le sujet de ses pairs, elle ne reconnaît pas la pertinence d'autrui dans la qualification du pathologique.
  • Norme professionnelle
    C'est le praticien qui détermine ou non la présentation d'une pathologie chez l'individu.

    La décision du praticien se base sur des références théoriques et sur des critères partagés.
    Elle se rapproche parfois du concept de normalité statistique puisque les professionnels peuvent utiliser des outils validés statistiquement.

    Dans cette perspective la norme = la santé mentale = l'absence de pathologie

    Cela posa 2 problèmes :
    > Si pathologie = écart à la norme, cela revient à qualifier la norme d'absence de pathologie
    > Cela implique de définir à nouveau la pathologie, et donc la norme, etc.

    Le clinicien prends en compte plusieurs types d'informations :
    > outils basés sur une logique statistique d'écart à la norme (questionnaire, entretiens standardisés, ...
    > échanges avec le patient, discours et comportement du patient, ses références théoriques et son expérience clinique qui lui indiquent ce qui est normal ou non, ce qui pose problème et si la souffrance est pathologique ou non.

    Il a donc un abord global, complexe, mais aussi en partie subjectif de ce qu'est la norme et le pathologique.
  • La psychopathologie pour Piéron (1963)

    C'est l'étude des troubles mentaux tant en ce qui concerne :
    - Leur description
    - Leur classification
    - Leurs mécanismes
    - Et leur évolution
  • Lagache, (1977)

    Différenciation de la psychologie clinique et de la psychologie des maladies mentales.
  • La psychopathologie (Ménéchale, 1997)

    C'est la science de la souffrance psychique et l'épistémologie de la psychologie clinique et de la psychiatrie.
  • La psychopathologie (Samacher, 2005)

    C'est l'étude des troubles mentaux, des maladies mentales, du fonctionnement mental anormal² ou encore de la psychologie des conduites pathologiques.
    Elle peut être définit comme une discipline qui envisage les phénomènes de l'activité psychique morbide du point de vue de leur description, leur mécanismes et de leur évolution
  • La psychopathologie (Pedinielli, 1994)

    C'est une sous-discipline de la psychologie qui a pour objet d'étude, l'évaluation, le diagnostic, l'aide et le traitement de la souffrance psychique quel que soit son origine.
  • Lantéri-Laura en 1994, définit la psychopathologie autour de 3 axes

    > La pathologie du psychologique : S'intéresser aux aspects inhabituels, rares ou pathologiques de la psychologie générale.

    > La psychologie du pathologique : Lecture globale de l'expérience vécue d'un patient en ne s'intéressant pas simplement à ce qui fait souffrance.

    > La clinique du pathologique : Ce qui est singulier dans l'expérience de la souffrance psychique du sujet.
  • Une définition consensuelle de la psychopathologie : Bouvet et Boudoukha
    -> L'objet de la psychopathologie est la souffrance psychique.

    ->Sa méthode est clinique ou expérimentale
    -> Son champ d'application est similaire à celui de la psychiatrie.
  • Pathoplasticité (Ionescu, 1999)

    Les manifestations psychopathologiques varient de façon importante selon les cadres ou les situations.
  • Deux hypothèses explicatives à la disparition de l'hystérie
    > Brisset en 1964, propose que la personne hystérique aurait enfouit progressivement ses symptômes dans son corps. -> troubles neurovégétatifs qui sont commun à certaines pathologies psychosomatiques comme les douleurs dites psychogénèses (algie).

    > Trillat en 1986, : 'il n'y aurait plus les facteurs socio-culturels responsables de son apparition. En effet, à l'époque la répression des émotions et des pulsions aurait conduit à des expressions substitutives telle que l'hystérie.

    - les choix de vie, tels qie la décision de ne pas se marier, ne sont plus considérés comme des symptômes de troubles psychologiques tels que l'hystérie
    - aujourd'hui "hystérie" recouvre un autre sens péjoratif
    - aujourd'hui classé dans « troubles dissociatifs, troubles de conversion ou troubles fonctionnels."
  • Comment expliquer cette variabilité du pathologique ?
    Les arguments avancés pour expliquer ce phénomène sont à la fois épistémologiques, socioculturels, temporels-diachronique et scientifiques.
  • Définition épistémologie LeGendre :

    L'épistémologie est une étude critique de la connaissance de ses fondements, de ses principes, de ses méthodes, de ses conclusions et des conditions d'admissibilité de ses propositions.
  • Pathoplasticité: L'argument épistémologique
    L'épistémologie = grille de lecture
    Propre à chaque psy. et influence donc la manière d'observer, et donc les aspects qui sont relevés
  • Pathoplasticité: L'argument socio-culturel
    Les caractéristiques de l'environnement social et culturel du patient sont très importantes. Un comportement peut être considéré comme pathologique ou normal ou même être souhaité en fonction de la culture/ de l'époque.
  • Pathoplasticité: L'argument temporel diachronique
    Les troubles évoluent dans le temps
    Une pathologie similaire peut également avoir des expressions très différentes à la fois selon les personnes, mais aussi chez une même personne selon les circonstances.
  • Pathoplasticité: L'argument scientifique
    La pathoplasticité s'explique enfin par les résultats des recherches scientifiques, notamment des études épidémiologiques et longitudinales.
    Ces études montrent que les pathologies psychiques varient en fonction d'un certain nombre de facteur.
  • Symptôme
    Etymologie grecque : Symptôme est constitué d'un préfixe que l'on peut traduire par « avec » et d'un suffixe qui désigne « l'action d'arriver, de survenir »
    Indice avant-coureur d'un phénomène, d'un état futur ou d'un processus en cours

    => signal d'alerte de la présence d'un processus pathologique (souffrance psychique) chez une personne.
  • Le symptôme active
    > Un changement du comportement habituel de la personne
    > Il provoque un questionnement (qu'est ce qu'il m'arrive?)
    > Il est observé par soi-même ou par autrui
  • Freud définit la psychanalyse en 3 points
    1. Un procédé pour l'investigation de processus mentaux inconscients ;
    2. Une méthode pour le traitement des désordres névrotiques;
    3. Une série de conceptions psychologiques qui s'accroissent ensemble pour former une nouvelle discipline.
  • Sur la base de quel concept est envisagé l'esprit en psychanalyse ?
    => Sur la base du concept de pulsion : Energie du psychisme
  • La métapsychologie psychanalytique est organisée selon trois axes
    => Topique est un adjectif qui réfère à un lieu. Dans la seconde topique, la tripartition se fait entre le moi, le ça et le surmoi.
    => Économique : c'est-à-dire aux modalités d'investissement libidinal (satisfaction de la pulsion). Elles sont régies par deux processus : le processus primaire (le principe de plaisir) et le processus secondaire (le principe de réalité).
    => Dynamique : fait intervenir la notion de conflit. Il y a donc des conflits entre les désirs, ce qui traduit un conflit entre les pulsions ou un conflit entre les systèmes topiques
  • Que signifie le symptôme dans le courant psychanalytique ?
    Le symptôme serait une formation de l'inconscient
  • Pour la psychopathologie béhavioriste, comment est ce que les comportements anormaux ou normaux sont acquis ?
    Ils sont tous les deux acquis selon les même lois de l'apprentissage

    > Une attention particulière est accordée à l'histoire de l'apprentissage du patient et aux conditions d'apprentissage décrites comme lacunaires ou incorrectes.
    > On s'intéresse tout particulièrement aux conditions contribuant au maintien des comportements anormaux et à l'interaction de ces comportements avec l'environnement où ils sont émis

    Les béhavioristes rejettent toute cause interne comme cause ultime du comportement et lient l'apparition de tout comportement à l'environnement du sujet.
  • Que signifie le symptôme dans le courant béhavioriste ?
    Le symptôme serait le résultat d'un apprentissage dysfonctionnel
  • Sur quoi se concentre le courant cognitif ?
    Il se centre sur les pensées, les schémas de pensées et les émotions des personnes.

    => une souffrance psychique est la conséquence d'un traitement pathologique, dysfonctionnel ou biaisé de la réalité (des événements qui surviennent...)
  • Que signifie le symptôme dans l'approche cognitive ?
    Le symptôme est donc l'indice que le sujet :
    (1) rapporte un pattern de pensées (les schémas cognitifs précoces) qui, à son insu, l'amène à vivre une expérience émotionnelle douloureuses,
    (2) un ensemble de pensées, directement observables dans son discours, qui filtrent la réalité d'une manière pathogène.
  • La personnalité (Reuchlin)

    Caractéristique relativement stable et générale de la manière d'être et d'agir d'une personne dans sa façon de réagir aux situations dans lesquelles elle se trouve
  • Personnalité définition
    La personnalité se définit comme le résultat, chez un sujet donné, de l'intégration dynamique des composantes cognitives, comportementales, émotionnelles et relationnelles
  • Quelles sont les bases de la personnalité (3) ?
    > L'unité (se comporte et réagit comme un tout cohérent) et l'identité (continuité ou consistance de la personne dans le temps)
    > La conscience de soi (capacité de la personne à percevoir d'une manière réaliste et à se représenter correctement à la fois sa vie intérieure et le monde extérieur)
    > Les rapports avec l'environnement (capacité de déterminer/ajuster/adapter ses possibilités et ses limites et de régler ses comportements en fonction de son environnement)