L'homme n'est pas le seul être vivant à vivre en société, il partage cela avec bien des animaux
Ce n'est en tout cas pas l'instinct qui organise les relations humaines
Le lien social est fragile, il a besoin d'être consolidé par l'existence d'une autorité politique
Sociabilité naturelle
La sociabilité est naturelle pour les Grecs, l'homme est naturellement fait pour vivre en société
Aristote
L'homme est un animal politique
Nous venons au monde avec d'énormes besoins naturels que nous ne pouvons combler nous-mêmes, ce sont ces besoins qui vont engendrer des échanges et du lien social
Famille
La famille a un fondement naturel évident
La famille n'a pas en elle tout ce qui est nécessaire pour subvenir aux besoins naturels des membres de cette communauté, elle doit donc aller chercher à l'extérieur de l'aide
Cité
La cité est la deuxième communauté naturelle, constituée dans un même lieu de familles interdépendantes, unies par les besoins naturels
L'existence de l'autorité politique qui administre la communauté a aussi un fondement naturel
Bien commun
Ce qui fait d'une multitude d'individus une communauté, c'est un projet commun
Concorde
Une forme très large de l'amitié, l'existence de relations sociales apaisées ou harmonieuses, essentielle au bien commun
Pour Platon, la famille est une menace pour l'unité de la cité
La sociabilité n'est peut-être pas si naturelle que certains veuillent le dire, elle ne serait peut-être qu'une simple convention
Kant
Il y a "l'insociable sociabilité des hommes", une inclination à entrer en société doublée d'une répulsion à le faire, menaçant constamment de désagréger cette société
A partir de la Renaissance, on voit apparaître des conceptions particulièrement pessimistes de l'être humain
Hobbes
L'homme est d'une nature égoïste, calculatrice et belliqueuse, "L'homme est un loup pour l'homme"
Machiavel
L'homme est mauvais, il ne peut faire le bien que sous la contrainte ou par ruse
Freud
L'homme est animé par des pulsions de mort et des pulsions sexuelles, il a spontanément tendance "à satisfaire son besoin d'agression aux dépens de son prochain, d'exploiter son travail sans dédommagement, de l'exploiter sexuellement sans son consentement ... de lui infliger des souffrances, de le tuer"
Pour Rousseau, l'homme vit en société mais ce n'est probablement pas son état originel
Homme à l'état de nature selon Rousseau
Il devait vivre seul, les liens sociaux n'étant pas organisés, il ne devait ni penser ni parler, il était guidé par l'impulsion du désir, il jouissait d'une liberté naturelle, les hommes étaient égaux
L'homme devait vivre seul, les liens sociaux n'étant pas organisés, ils ne devaient pas durer. Les relations avec ces semblables ne devaient être que ponctuelles. Il ne devait ni penser ni parler.
Pour Rousseau, pour penser il faut parler. Lorsque nous pensons nous nous parlons intérieurement, mentalement, or le langage n'existe qu'à l'intérieur d'une société pour communiquer et organiser la vie sociale.
L'homme est un animal dénaturé, il est devenu humain par l'invention du langage et l'émergence de la pensée.
A l'état de nature, étant un animal, il devait donc vivre comme eux, guidé par l'impulsion du désir car il n'avait pas d'instinct.
A la différence de l'animal, il n'avait pas d'instinct, c'est ce qui lui a permis d'évoluer : la perfectibilité.
L'homme était libre. Il jouissait d'une liberté naturelle. Puisqu'il n'existait pas de lois, l'homme pouvait suivre ses désirs.
Les hommes étaient égaux, puisque c'est la société qui introduit artificiellement des différences entre eux en instaurant toute une hiérarchie sociale.
C'est probablement un changement de climat qui en diminuant les ressources naturelles, a obligé les hommes à s'unir pour survivre.
Contrat social
L'accord que les hommes auraient pu (auraient dû) conclure entre eux pour rendre possible la vie communautaire
Chacun renonce à sa liberté naturel et se soumettent à une loi commune ainsi qu'aux institutions chargées de la faire appliquer ou respecter (police, justice, défense…).
Volonté générale
La voix de la raison lorsque l'homme n'est pas soumis aux passions, il est alors capable d'universalité ou de convergence de vouloir la même chose que les autres
Intérêt général
Ce qui est dans l'intérêt de tous, ce qui intéresse tout le monde également
Le contrat social aurait pu conduire l'homme à un état de vie supérieur à celui du « bon sauvage ».
Le fait de vouloir poser au fondement de la vie sociale et de l'autorité politique un contrat, tend à couper la vie sociale et l'autorité politique de toute référence religieuse.
Etat
Il faut qu'il existe une permanence du pouvoir
Il faut que le pouvoir politique soit souverain
Il faut que l'autorité politique ait le monopole de l'usage de la force
Tisserands
Les responsables politiques se doivent de construire le tissu social, c'est-à-dire de relier les agirs humains entre eux comme les mailles que l'on noue
Bien commun
Cet objectif commun qui fait d'une multitude d'individus une communauté
A l'état de nature, les différences sociales n'existant pas, les hommes devaient être fondamentalement égaux. C'est cette égalité qui fut probablement à l'origine de la rivalité qui dressa les hommes les uns contre les autres.
L'état de nature était donc un état de guerre totale.
Etat gendarme
Le but de l'état est de permettre aux citoyens de pouvoir jouir de leurs biens en toute sécurité
Pour Hobbes, si l'Etat veut être obéi, respecté (et ainsi remplir sa fonction) face à des êtres égoïstes et belliqueux, il doit impérativement en imposer ou s'imposer d'une manière forte, indiscutable.