Epistémologie

Subdecks (1)

Cards (153)

  • 2 modèles de science
    => Modèle hypotético-déductive
    => Modèle des sciences de l'esprit
  • Est ce que les théories scientifiques sont vraies ?
    Non
    → elles sont temporairement vraies jusqu'à preuve du contraire.
  • En quoi est ce que la science est une modélisation du réel ?
    Elle cherche à simplifier le réel

    => Elle essaie de faire des micros modèles d'une réalité complexe.

    Pour cela, on observe notre environnement, on extrait après l'avoir correctement décrit, des lois et des modèles et c'est eux que l'on reproduit.
  • 3 étapes de la science
    - Décrire
    - Prévoir
    - Expliquer
  • Recherche Fondamentale / de base
    Compréhension des phénomènes sans visée pratique immédiate.
    -> on ne cherche pas d'utilité directe
  • Recherche Appliquée / d'aval
    Répond aux questions concrètes de la vie quotidienne.
  • Que met en avant Devreux sur la recherche ?

    => on peut travailler sur un objet de recherche alors qu'on travaille souvent sur soi-même.
    => nos choix ne sont pas toujours anodins et qu'il y a un certain nombre de questionnements liés à qui nous sommes.

    (En gros on ne choisi pas nos sujets de recherche sans être influencé par qui nous sommes)
  • Validité Interne
    Certitude de la relation entre la variable manipulée et l'effet observé.
  • Validité Externe
    Possibilité de généraliser les résultats à d'autres contextes.
  • 2 stratégies de recherche
    Stratégie prudente → utilisation d'un paradigme connu → répétition de recherches en faisant varier les variables (ex : dossier engagement) => risque limité et résultat souvent garanti

    Stratégie opposée → Changer de paradigme au risque de ne rien trouver ou d'apporter des preuves insuffisantes sur la valeur des résultats
  • Que dit Piaget en 1980 sur le poids des preuves ?

    « Le poids des preuves doit être proportionné à l'étrangeté ou la nouveauté des faits ».
  • 3 contraintes quand on mène une recherche
    > Faisabilité → question du temps de l'argent

    > Pertinence → il est important qu'une recherche soit contre-intuitive (ex : Milgram)

    > ClaretéQuivy et Campenhiudt (2006) → une recherche claire est une bonne recherche. Il faut se méfier de ce que l'on appelle l'emphase obscurcissante qui traduit bien souvent une méconnaissance ou un besoin de camouflage de la part du chercheur.
  • Paradigme/ Paradigme scientifique
    > Paradigme → désigne des formes générales de conjugaison ou de déclinaison

    > Paradigme scientifique → les discours scientifiques s'organisent selon des formes et des séquences identiques
  • Pourquoi est ce qu' "Il n'y a de science que du caché" ?
    Car nous n'avons pas accès au phénomène en tant que tel.
    Les modélisations que l'on crée sont issues d'une réflexion sur quelque chose de caché qu'on ne voit pas.
  • Quel modèle peut on faire pour montrer qu' "Il n'y a de science que du caché" ?
    Groupe A : Le phénomène de grands observables
    Groupe B : Ensemble de processus qui ne sont pas observables.
    Groupe C : L'image des observables.
    Grand D : Règles hypothétiques et modélisation

    > Les recherches portent sur la relation entre A (les observables) et B (ce qui est caché)

    > On construis des règles pour expliquer A à partir de C et en arrière-fond B et la mécanique inobservable, pour simplifier la réalité.
  • Modèle Scientifique
    Articulation logique de lois pour expliquer un phénomène.

    > Ensemble d'éléments qui reproduit partiellement un autre ensemble d'éléments plus riches, appelés couramment : réalité.

    > Une réalité peut correspondre à plusieurs modèles
  • Types d'observables
    - Les descripteurs physiologiques : battements de cœur, activité électrique du cerveau, etc

    - Les comportements : observer les différences entre ce que l'individu dit et ce qu'il fait, grâce à une caméra.

    - Les descripteurs verbaux : ce que dit la personne, suite à un test, un questionnaire
  • « Il faut réfléchir pour mesurer et non pas mesurer pour réfléchir »
    Gaston Bachelard, 1910
  • Est ce que les données recueillies avec des outils sont la réalité ?

    -> ce sont des "construits" car ils sont modifiés par les outils.
    Ces données sont une reproduction de la réalité, ce ne sont pas la réalité.
  • Le passage du légal aux causales
    Etablissement d'une relation de cause à effet
  • Réfutabilité d'un énoncé
    => pour qu'un énoncé soit considéré comme réfutable, il doit exister des conditions sous lesquelles il peut être prouvé faux. En d'autres termes, il doit être possible de trouver des situations où l'énoncé ne se vérifie pas.
  • Déroulement du Protocole de Recherche (étapes)
    ° Etape 1 🡪 La question de départ : elle peut venir d'un intérêt personnel, « question de bistrot » de questions de société issues de questions scientifiques. C'est une question que tout le monde peut se poser et pas uniquement les chercheurs.

    ° Etape 2 🡪 L'exploration (les entretiens exploratoires et les structures) : on fait appel à des recherches scientifiques pour expliquer des phénomènes.

    ° Etape 3 🡪 Choix du ou des cadres théoriques : ce choix va être guidé par notre discipline (ici la psychologie) et sous-discipline.

    ° Etape 4 🡪 La problématique scientifique et l'hypothèse : c'est la question de départ moulinée par le cadre théorique choisi.

    ° Etape 5 🡪 La construction du modèle d'analyse : c'est un protocole expérimental, un questionnaire ou autre qui s'en suit par une analyse des résultats.

    ° Etape 6 🡪 L'observation

    ° Etape 7 🡪 L'analyse des informations : cela peut être l'analyse des données, de calculs statistiques, etc.

    Etape 8 → Les conclusions
  • « les théories scientifiques sont mortelles, elles sont scientifiques parce que mortelles »

    Edgard Morin

    La science s'assume comme mortelle à la différence de l'idéologie
  • Par quoi commence la science selon l'inductivisme ?

    Par l'observation.
  • Etapes de l'inductivisme
    1. Observation (fidèle et objective)
    2. Enoncés d'observation
    3. Induction
    4. Lois et théories

    -> généralisations
  • Les conditions pour des généralisations puissent être considéré par l'inductivisme sont :
    > Le nombre d'énoncés d'observation formant la base de la généralisation, doit être élevé

    > Les observations doivent être répétées dans une grande variété de conditions

    > Aucun énoncés d'observations accepté ne doit entrer en conflit avec la loi universelle qui en est dérivée.
  • principe de l'induction
    Plus les faits établis par l'observation et l'expérience s'accumulent, plus ils deviennent sophistiqués et spécialisés au fur et à mesure que nos observations et expériences s'améliorent, plus grand est le degré de généralité.
  • Peut-on justifier le principe de l'induction ?
    Non, on ne peut pas le justifier pour trois raisons :

    1) L'induction ne peut être justifiée purement sur des bases logiques
    Cf. La dinde de Russell

    2) L'induction ne peut être justifiée purement sur des questions de perception : La perception n'est jamais neutre, objective, et elle comporte des erreurs/ biais culturels

    3) Les énoncés présupposent une théorie : en amont, sans même en avoir conscience, on a des théories du sens commun qui travaillent pour nous
  • Falsificationnisme
    -> l'observation est guidée par la théorie dont elle présuppose l'existence.

    Théories =conjectures / suppositions créées par l'esprit qui s'efforcent de résoudre les problèmes posés par les théories précédentes et de décrire de façon appropriée le comportement de certains aspects du monde ou de l'univers.

    Une fois énoncées, les théories spéculatives doivent être confrontées rigoureusement et impitoyablement à l'observation et à l'expérience.
    Il faut donc éliminer les théories incapables de résister aux tests de l'observation ou de l'expérience, et les remplacer par d'autres conjectures spéculatives.
    -> essais-erreurs

    -> Les hypothèses doivent être falsifiables
  • Qu'est ce qu'une théorie doit être pour être falsifiable ?

    -> il faut qu'elle soit claire et précise
  • Karl Popper
    Philosophe des sciences associé au falsificationnisme (1904-1994).
  • Raisonnement inductif
    Processus de généralisation à partir d'énoncés d'observation spécifiques.
  • Définition idéologique de la superstition
    -> La superstition c'est la religion de l'autre.

    Père Lambert (1900): évangélisation des peuples superstitieux
    Lévy-Brul (1922): "pensées primitives ou archaïques de sociétés inférieures,"

    Le Larousse (2003) : « Déviation du sentiment religieux fondé sur la crainte ou l'ignorance et qui prête un caractère sacré à certaines pratiques, obligations, etc. »

    Cette définition renvoie à une forme de religiosité « bas de gamme ».
  • Définition du sens commun de superstition

    « Les superstitions du sens commun sont essentiellement attahées aux superstitions du traditionnel ».
    -> vendredi 13, le trèfle 4 feuilles, le chat noir, etc...

    Askevis-Leherpeux (1986)
    -> interrogent 80 étudiants en science humaine, en leur demandant de lister les superstitions qu'ils connaissent (les 1ers sont le chat noir, échelle, le vendredi 13, le parapluie, etc.)
  • Mollet (1984) distingue deux formes de superstition

    Superstition primaire : Elle prête influence à un acte simple (exemple : je renverse une salière = c'est un mauvais présage) ou alors à une occurrence extraordinaire (exemple : une comète, une éclipse).

    Superstition élaborée ou savante : Elle fait appel à des spécialistes qui raisonnent mais pas dans le sens de la science (exemple : les chiromanciens, les astrologues, les voyants, etc). Le raisonnement est structuré autour de lois non-scientifiques complexes qui font illusion. L'expert du domaine donne une dimension toute particulière à ces croyances qui se veulent savantes.
  • Jahoda (1968) distingue 4 types de superstitions :

    > Celle qui découlent d'une croyance parareligieuse ou d'une pratique religieuse (ex : brûler un cierge)

    > Traditionnelle (ex : briser le miroir, l'échelle, le chiffre 13, etc)

    > La pratique occulte (ex : un voyant, un astrologue, etc)

    > Superstition personnelles basée sur des rituels
  • Askevis-leherpeux (1978) propose 4 types de superstitions :

    > Superstitions pures ou traditionnelles (vendredi 13, etc)

    > Superstitions occultes ou quasi religieuses (allumer un cierge à l'église pour avoir une bonne note...)

    > Superstition relative aux erreurs scientifiques

    > Superstitions relatives à la controverse scientifique (graphologie, cryptozoologie = étude animaux fantastiques, télépathie, etc)
  • La superstition selon Renard & Legros, 2011

    -> "Elle est liée aux notions de chance et de malchance.

    > C'est une croyance et parfois un acte dont la finalité est pour l'individu de porter chance ou de conjurer un mauvais présage."
  • La superstition selon Gardair & Roussiau, 2014
    Processus d'adaptation basé sur le contrôle de l'interaction entre le sujet et son environnement.

    Opérationnalisé par un ensemble de croyances probabilistes liées essentiellement aux notions de chance et de malchance et propre à une culture donnée.

    → Les croyances ont une rationnalité interne

    🡪 Selon cette définition, si l'on prend le phénomène des OVNI, du monstre du Loch Ness, il ne fait pas parti de la superstition mais de croyances paranormales au sens large. Cela deviendrait des croyances superstitieuses s'il participait directement à la vie du groupe ou des individus.
  • Les superstitions traditionnelles
    Vendredi 13, chat noir, etc
    => produit d'une pensée sociale traduisant des valeurs partagées au travers d'un symbolisme dont la saillance est variable selon les époques.