Médiévale

Cards (181)

  • Arrière-plan économique et ses implications

    • Formidable croissance démographique et économique jusque dans le dernier quart du XIIIe siècle
    • Retournement de la conjoncture et ses conséquences sociales au XIVe siècle
  • Croissance économique du XIe au dernier quart du XIIIe siècle

    Essor des campagnes et de la production agricole, dégagement de surplus commerciaux, développement de l'économie de marché dans les villes, moyens pour les princes d'avoir une force armée, une justice et une administration, progression de l'écrit dans la société
  • Causes du retournement de conjoncture au XIVe siècle : charges agricoles insuffisantes, décrue démographique, retour de pénuries alimentaires
  • Grande Peste (1347-1348)

    Arrivée de la peste de l'Orient, touche l'ensemble de l'Occident avec des pertes démographiques importantes, conséquences sur la production intellectuelle, retours de peste pendant la deuxième moitié du XIVe siècle, impacts sur la force productive et le renouvellement des structures ecclésiales
  • Grande Peste
    Conséquences politiques : autonomie renforcée des villes, mise en place de nouvelles fiscalités, troubles et révoltes liés à la fiscalité, afflux de population des campagnes vers les villes, crises politiques au niveau supérieur
  • Trois moments d'une chrétienté qui structure et encadre la monarchie pontificale

    • Réforme grégorienne et renaissance du XIIe siècle
    • Innocent III et Latran IV (1215)
    • Papauté d'Avignon (1309-1378)
  • Réforme grégorienne
    Réaffirmation de la spécificité du clergé face aux laïcs, développement des moines, chanoines réguliers et chapitres cathédraux
  • Latran IV (1215)
    Renforcement du maillage paroissial, création des couvents mendiants, émergence des universités
  • Papauté d'Avignon (1309-1378)

    Perfectionnement de l'administration pontificale, domination des nominations ecclésiastiques, mise en place d'une fiscalité pontificale, société cultivée composée de clercs et de laïcs, division de la chrétienté avec le Grand Schisme (1378-1420/1430)
  • Recul des pouvoirs universels : pape et empereur
  • Empire romain
    Retour en 962 malgré la réforme grégorienne, difficulté de l'hérédité dans la succession, dépendance de la bénédiction pontificale
  • Papauté

    Pouvoir spirituel devenu pouvoir temporel sous Innocent III, gouvernement centralisé et administration complexe
  • Les empires vont reculer dans leur puissance et leur efficacité politique, laissant de la place pour d'autres formes de puissance politique
  • Dans l'empire romain, en 962, il y a un retour de ce dernier qui va se poursuivre malgré la réforme grégorienne qui va affaiblir le pouvoir impérial
  • Difficulté de l'empire
    L'hérédité n'arrive pas à s'imposer dans la succession au titre, les empereurs sont élus par des électeurs, des princes laïques, qui choisissent le plus petit dénominateur commun et ne peuvent pas enclencher de mise en place monastique
  • Pouvoir de la papauté
    D'abord un pouvoir spirituel, qui est devenu un pouvoir temporel à partir du règne d'Innocent III, avec un gouvernement centralisé et une machine administrative
  • La papauté a des états, un domaine et des terres qui lui appartiennent, mais rencontre des difficultés en Italie et avec les princes laïques sur la question du pouvoir temporel
  • La confrontation entre le pape et le roi de France Philippe le Bel porte sur la construction de l'État et la question de la fiscalité et de la justice des clercs
  • En 1356, Charles IV (empereur) promulgue la bulle d'or qui déclare que la bénédiction pontificale n'est plus nécessaire pour l'empereur, ce qui est une perte importante pour la papauté
  • Rôle du pape
    Autorité spirituelle, rôle dans les relations internationales, contrôle de la politique matrimoniale des souverains, conférence des fonctions ecclésiastiques
  • La perte de puissance des pouvoirs universels (empire, papauté) permet l'épanouissement d'autres formations politiques qui revendiquent les prérogatives impériales sur leurs territoires
  • "Le roi est empereur en son royaume"

    Notion forgée au milieu du 13e siècle par les juristes du royaume de France, signifiant que le roi n'a pas de supérieur sur le plan temporel et n'a pas d'obligation envers l'empereur
  • À partir du 12e siècle, on voit un mouvement de construction d'ensembles politiques où l'exercice du pouvoir s'appuie sur des officiers rémunérés par le prince, plutôt que sur des liens féodaux
  • Officiers

    Recrutés et rémunérés par le prince, leur rôle dépasse la fonction militaire pour inclure le fonctionnement d'organes administratifs
  • Le mouvement de construction des ensembles politiques n'est pas homogène, il démarre en Angleterre, Sicile, Espagne, France et Empire, avec un décalage et un retard pour certains
  • La construction de ces "États dynastico-territoriaux" n'est pas un projet de construire un État rationnel, mais plutôt de drainer la croissance économique au profit d'une politique dynastique
  • Il y a des résistances à ce mouvement de la part de groupes socio-politiques comme les clercs et les nobles, attachés au cadre coutumier
  • Le dialogue entre le prince et le pays n'a pas grand-chose à voir avec la démocratie, mais il existe sous des formes déséquilibrées et polymorphes
  • Ce dialogue n'a pas grand-chose à voir avec ce qu'on appelle aujourd'hui la démocratie
  • Ce dialogue est déséquilibré ainsi que polyforme, il possède plusieurs moyens d'expression mais il existe
  • Il ne faut donc pas voir cette genèse des états dynastico-territoriaux comme quelque choses qui tomberait d'en haut sur une population qui n'aurait rien à dire
  • Il faut être attentif à toutes les formes d'expression qui entre en dialogue avec cette construction des états dynastico-territoriaux pour mettre en place ce que croit la société médiévale qui est une forme de bien commun
  • Les exemples bibliques viennent conforter la pensée d'Aristote ou inversement
  • Succession royale
    Combinaison du principe héréditaire et du principe électif, sans que la part de l'un et de l'autre ait été clairement fixé
  • Le roi, oint par le sacre, le roi est l'élu de dieu, cette élection divine est le résultat combiné de la naissance (principe héréditaire) et du principe électif
  • Le principe électif est renforcé lorsqu'il n'y a pas d'héritier directe, c'est cette dernière qui est choisis en 1328, lorsque Charles IV meurt sans fils aînés, ce sont les grands du royaume qui s'assemble et qui choisissent Philipe VI (de Valois)
  • En Angleterre, on a affirmé le plus précocement et le fermement le principe héréditaire qui n'est plus discuté dès 1066 avec l'avènement de Guillaume le conquérant
  • Dans l'empire, la bulle d'or de 1356 ratifie le principe électif sans éliminer le principe héréditaire
  • Le principe électif est aussi est un accord et un compromis sur un candidat qui permet souvent de sortir de l'affrontement de deux candidats qui ont des droits héréditaires l'un et l'autres à la couronne
  • Le principe électif est reconnu dans la société médiévale même s'il ne s'git pas d'une élection démocratique