Œuvre composée pour une voix soliste et cinq instrumentistes, commandée par l'actrice Albertine Zehme
Origine des textes
Poèmes du poète belge Albert Giraud, traduits en allemand
Structure de l'œuvre
Se divise en trois parties, chacune comprenant sept mélodrames, formant un total de 21 pièces
Technique vocale
Schoenberg introduit la technique du "Sprechgesang" (parlé-chanté), où la voix n'est ni entièrement parlée ni chantée
Caractéristiques musicales
Utilisation d'ostinatos, techniques complexes comme les canons et les fugues, importance du contrepoint
Innovation et intention
Schoenberg cherche à remettre en question le système tonal traditionnel à travers cette œuvre, en utilisant une "voix non chantante" qui défie les conventions de la musique vocale
Nacht (Papillons noirs)
Pièce contemporaine de "Pelléas et Mélisande", faisant partie de l'œuvre "Pierrot Lunaire"
Thématique et atmosphère
Texte faisant référence à de sinistres papillons noirs qui semblent éteindre la gloire du soleil, créant une atmosphère très sombre et sinistre
Technique musicale et structure
Schoenberg utilise une passacaille, une forme baroque qui consiste en une basse répétée avec des motifs mélodiques et rythmiques variés
Technique vocale
La partition indique clairement quand le chanteur doit utiliser la technique du sprechgesang (parlé-chanté) et quand il doit chanter normalement
Wozzeck
Opéra basé sur un fait divers tragique du XIXe siècle et une adaptation de la pièce inachevée "Woyzeck" de Georg Büchner
Composition et structure
Écrit pour un grand orchestre, structuré en trois actes divisés en cinq scènes chacun, avec une organisation formelle distincte dans chaque scène
Techniques musicales
Mélange de tonalité et d'atonalité, utilisation de leitmotivs, introduction du sprechgesang varié avec le chant et le cri
Malgré une campagne de presse hostile, "Wozzeck" connaît un succès public dès sa première en 1925, mais est interdit par les nazis dès 1933 comme "art dégénéré"
Contexte et thématiques
L'opéra est une critique de la société de son temps, illustrée par la dégradation progressive du protagoniste, Wozzeck, qui sombre dans la folie
Berg se voit en Wozzeck, partageant son expérience de dépendance et d'humiliation pendant les années de guerre
Boulez: 'Wozzeck est un "drame amoureux, mais surtout furieuse critique de la société de son temps"'
Büchner: 'Chaque homme est un abîme ; on a la tête qui tourne quand on regarde au fond'