Lien entre précarité, isolement produit par la société et troubles des individus
Hypothèse défendue par Jean Furtos
Ces jeunes sont souvent impossible à approcher, drogués, poly-toxicomanes, dans un refus de lien, dans un hors contact avec les autres jeunes, avec eux-mêmes et avec les professionnels
Ces jeunes sont engagés dans les stratégies de survie et des défenses fondamentales pour ne pas éprouver de souffrance
Ils vont se droguer pour fuir en environnement suffisamment bon, ils vont passer d'une institution à une autre, ils ne demandent rien ou presque rien aux professionnels
Ils mettent à l'épreuve tous les travailleurs sociaux, les équipes psycho-éducateurs qui tentent de leur venir en aide, ils mettent aussi à l'épreuve l'État
La prof s'est appuyée sur 3 institutions dans des temps différents (permanence sociale d'accueil, centre d'hébergement d'urgence, accueil de jour destiné aux sans-domicile fixe des personnes âgées entre 18-25 ans)
Le critère essentiel est celui qui se réfère au lien d'attachement du sujet à la fois envers les professionnels et envers leurs pairs
La prof a remarqué que ces jeunes venaient d'un milieu social précaire, et que l'une des particularités, c'est que c'étaient toujours les derniers de leur fratrie
Selon Jean-Pierre Pinel, la configuration familiale où ont grandi ces jeunes montre une absencede repère paternel, qui conduit le dernier de la fratrie (le petit poucet) à occuper la place parentale vacante (au sens incestueuse)
Aujourd'hui on parle de malaise narcissique ou de souffrance narcissique identitaire (René ROUSSILLON)
Jean FURTOS a défendu l'hypothèse d'un lien étroit entre précarité, l'isolement produit par la société et les troubles des individus
Des jeunes (18/25) qui ont été bannis par leur familles depuis leur pays d'origine et déporté sans aucun moyen de retour en arrière
Il est très difficile de les approcher. Même en groupe, ils sont souvent seuls. Polytoxicomane. Souvent des jeunes qui ont fui les maisons d'hébergements
Refus de lien avec les autres. Ils sont souvent dans des stratégies de survie, dans des défenses fondamentales pour ne pas éprouver de souffrance (consommation massive de drogues ; état de zombie)
Ils errent d'institutions en institutions. Ne demandent rien aux professionnels. Ils mettent à l'épreuve les équipes psychoéducatives et également l'État
La particularité de ses jeunes est qu'ils viennent de familles pauvres. Ce sont les derniers de la fratrie
Ils ont été en contact auprès de personnes imprévisibles, indisponible dans un environnement délié, instable
Il y a eu une absence en soins primaires. PINEL nomme une absence du répondant (KAËS) chronique et des liens d'attachement perturbé
La configuration des familles montre une absence de figure paternelle ou de repère paternel
Cette absence a conduit le dernier de la fratrie à être le « Petit Poucet », à occuper la place parentale vacante. Il y a un côté incestuel (dormir avec elle longtemps). Il y a un côté pathologique du lien
Quant à l'adolescence il commence à se questionner sur la place de chacun dans la famille (contrat narcissique), au lieu de répondre on le rejette