Deux villes très planifiées, l'importance du temps long et des réseaux
Aménagement urbain
1. Décisions sur le temps long (1 ou 2 générations)
2. Politiques de 20 à 30 ans malgré les changements de modes de vie
3. Investissements dans les transports collectifs et les universités
4. Construire des accords de temps long dans les sociétés démocratiques libérales
Aménagement
Fortement guidé par les réseaux de transports, d'eau, de communication (souterrain)
Périodes d'évolution des villes
Extension
Renouvellement
Densification
Période d'extension (1940-1975)
1. Expansion territoriale importante
2. Politiques d'aménagement axées sur la croissance et l'expansion des frontières de la ville
Période de renouvellement (1980-aujourd'hui)
1. Réhabilitation et reconversion des zones urbaines existantes
2. Recyclage urbain pour revitaliser les quartiers en déclin et réinventer l'utilisation des espaces urbains
Période de densification (depuis 2010)
1. Augmentation de la densité de population et de construction dans des zones déjà urbanisées
2. Approche stratégique pour optimiser l'utilisation de l'espace disponible et répondre aux besoins croissants d'une population urbaine en expansion
La planification urbaine à long terme repose sur des décisions qui engagent souvent plusieurs générations
Malgré les évolutions des modes de vie et des besoins, des investissements continus sont réalisés dans des domaines clés tels que les transports en commun et les infrastructures universitaires
La planification urbaine est étroitement liée aux réseaux de transports, d'eau et de communication, avec une attention particulière portée au sous-sol
Paris et Londres illustrent la capacité des sociétés démocratiques et libérales à élaborer des accords sur le temps long, adaptant leurs politiques d'aménagement urbain aux besoins changeants de leurs citoyens tout en préservant l'identité et la fonctionnalité de leurs métropoles
Période d'extension (Londres, après-guerre)
1. Croissance démographique rapide
2. Défis majeurs pour accueillir les nouvelles populations
À Paris, l'augmentation était d'environ 100 000 habitants par an pendant cette période
Les plans d'aménagement urbain étaient étroitement liés aux politiques nationales d'aménagement du territoire, qui visaient souvent à limiter le développement de ces agglomérations
Limitation du développement de l'agglomération londonienne
Motivée par des facteurs stratégiques (réduire les risques d'attaques, améliorer les conditions de vie des populations ouvrières, favoriser la compétitivité de certaines industries)
Mise en place de permis d'implantation d'usines et de bureaux à Londres
À partir de 1947 pour les usines, 1963 pour les bureaux
Décentralisation industrielle à Paris
Système d'agrément mis en place en 1955 (ex : Renault doit construire une entreprise à Rennes pour en installer une à Paris)
Malgré les limitations, Paris et Londres continuaient à gagner des habitants
Les plans de limitation ne limitaient pas les fonctions financières, universitaires ni culturelles/touristiques
Plan d'aménagement de Londres par Patrick Abercrombie
1. Dédensification de la partie centrale historique
2. Création d'une ceinture verte autour de Londres
3. Création de villes nouvelles au-delà de la ceinture verte
Cités jardins
Modèle d'urbanisme promu par Ebenezer Howard
Petites villes (max 30 000 habitants)
Propriétés partagées sous forme de coopérative
Connectées à la ville par les réseaux de transports
Dans la réalité, les villes nouvelles britanniques se sont écartées du modèle de Howard
Les villes nouvelles britanniques sont principalement des maisons, avec autant d'emplois que d'employés, mais ne sont pas des coopératives et ont été construites avec un fort niveau d'intervention de l'État
Les politiques de limitation du développement de l'agglomération londonienne ont globalement réussi, mais ont été marquées par deux principaux échecs : les villes satellites n'ont pu accueillir qu'une fraction de la croissance démographique prévue, et le développement des villes nouvelles a été entravé par un soutien politique inégal et la réticence des habitants
En France, l'extension urbaine a été abordée différemment de l'Angleterre, avec des plans d'aménagement davantage des outils d'accompagnement que de changement radical, et un développement urbain plus dispersé et spontané
Plan Delouvrier (1965)
1. Premier schéma directeur à grande échelle pour structurer et planifier le développement de la région parisienne
2. Développement le long des axes de transport existants pour favoriser les transports collectifs
3. Rôle du RER (réseau express régional) pour accompagner cette politique
On ne cherchait pas à limiter l'utilisation de la voiture mais on se rend compte dès les années 1960 qu'il faut donner une importante au transports publics, et que donc, les gens soient près des gares
Il faut donc développer l'aménagement le long des axes de transport déjà existants
À Paris le développement des chemins de fer est particulièrement important car la ville de Paris est extrêmement dense avec beaucoup d'emplois et on savait déjà que l'automobile n'était pas adaptée à la densité de Paris
L'idée simple était de dire que Paris concentrait les emplois et la population
Dans les très grandes villes où il y avait la priorité pour les voitures, les centres s'affaissaient, devenant moins attractifs et donc ne concentrait plus les emplois
Le RER (réseau express régional) accompagne en infrastructure de cette politique
Le choix de planification donnait la priorité au fait d'allier les banlieues au centre et non entre banlieues
5 villes nouvelles sont créées: Cergy, Saint Quentin en Yveline, Evry, Sénart, Marne la vallée
Il fallait en faire des centres secondaires de la région parisienne
On y met des universités, des grands centres commerciaux, des établissements publics type cinéma, patinoire…
Ces centres sont considérés comme secondaires
Pour Evry et Cergy ça devient également des préfectures
Ces villes nouvelles sont plus grosses, elles doivent atteindre (300 000 habitants)
Ces villes nouvelles sont plus peuplées et plus proches de Paris