Technique de référence : amplification génique par PCR
Tests antigéniques
Mettent en évidence les protéines virales dans le prélèvement
Sont le plus souvent des tests rapides (résultats en quelques minutes)
Sont le plus souvent basés sur l'immuno-chromatographie
Sont moins sensibles que la PCR : leur sensibilité varie entre 50 et 80% par rapport à la PCR
PCR
Technique de référence pour l'amplification génique
Pour les virus à ARN, il s'agit d'une RT-PCR (réaction d'amplification par PCR précédée d'une étape de reverse transcription)
Peut être monoplex (recherche d'un seul type de virus respiratoire)
Peut être multiplex (détection des principaux virus responsables d'infection respiratoires, approche syndromique)
Les tests indirects sérologiques, détectant des anticorps spécifiques du virus, ne sont généralement pas utilisés dans le cadre du diagnostic d'une infection aiguë par des virus respiratoires
Ils sont essentiellement réservés aux études épidémiologiques
Grippe "saisonnière"
Virus de la grippe circule chez l'homme lors des épidémies annuelles (virus H1N1, H3N2, B)
Grippe "aviaire"
Virus infecte principalement l'espèce aviaire, mais avec des cas sporadiques de transmissions humaines (virus H5N1, H7N9...)
Virus de la grippe ou orthomyxovirus influenzae
Appartiennent à la famille des Orthomyxoviridae
Il existe trois types de virus grippaux : A, B et C
Le virus de type A est le seul responsable de pandémies
Espèce aviaire (réservoir de la diversité génétique virale)
Virus de la grippe
Virus à ARN, enveloppé
ARN présent sous forme segmentée (8 segments pour le type A)
Caractère segmenté du matériel génétique favorise les réassortiments génétiques (échanges de segments d'ARN) à l'origine de l'émergence de nouveaux virus responsables de pandémies
Enveloppe virale
Dérive de la membrane cytoplasmique
Porte deux glycoprotéines virales principales, en forme de spicules : l'hémagglutinine (H ou HA), et la neuraminidase (N ou NA)
Hémagglutinines et neuraminidases recensées
17 hémagglutinines
9 neuraminidases
Chez l'homme on retrouve uniquement H1,2,3 - N1,2
Souches de virus
Nommées en fonction du type de virus (A ou B), du lieu d'isolement, d'année et de type d'hémagglutinine et de neuraminidase (exemple : A / SINGAPORE / 57 (H2N2))
Hémagglutinine
Permet l'attachement du virus à la membrane cytoplasmique des cellules hôtes par l'intermédiaire des acides sialiques présents à la surface des cellules infectées
Neuraminidase
Lyse l'acide sialique qui retient les nouvelles particules virales bourgeonnant à la surface de la cellule, permettant ainsi leur détachement de la cellule
Cible des principaux traitements antiviraux : les inhibiteurs de neuraminidase
L'infection entraîne la production d'anticorps (Ac) dirigés contre l'hémagglutinine et la neuraminidase
Ces anticorps sont dits "neutralisants" car ils vont s'opposer à la multiplication virale
C'est ce principe de production d'Ac qui est utilisé pour la vaccination
Après une épidémie de grippe, l'hiver suivant, la population qui a été infectée a des anticorps anti-HA et anti-NA spécifiques conférant une immunité individuelle et collective
Les virus influenza présentent cependant une diversité génétique qui leur permettent d'échapper partiellement ou totalement à l'immunité pré-existante
Niveaux d'intensité de la diversité génétique
Modifications mineures par mutation ponctuelle, appelées "glissement antigénique" ou "dérive"
Modifications importantes par réassortiment (échange de gènes par échange des segments d'ARN), appelées "cassure" ou "saut"
Glissements antigéniques
Modifications mineures favorisées par le manque de fidélité de l'ARN polymérase virale lors de la réplication du génome viral, conduisant à l'apparition de mutations ponctuelles, en particulier sur le gène de l'hémagglutinine et/ou de la neuraminidase
Cassures ou sauts antigéniques (réassortiment)
Modifications antigéniques majeures de l'hémagglutinine ou de la neuraminidase, qui ne concernent que les virus de type A
Correspondent à des remaniements génétiques beaucoup plus importants que des mutations ponctuelles : ce sont des "réassortiments" génétiques
Ces échanges se font entre des virus influenza A issus d'espèces différentes (porcs, oiseaux homme)
Le porc, qui a des récepteurs à la fois pour les virus influenza A aviaires et pour les virus influenza A humains, est un hôte intermédiaire bien adapté aux réassortiments génétiques
Risque pandémique
Consécutif à des réassortiments entre différentes espèces animales, à la ré-émergence d'un sous-type ancien et pour lequel nous n'avons plus de mémoire immunitaire, à l'adaptation progressive de virus où à la transmission directe d'un virus de l'animal à l'homme
Les réassortiments entre différentes espèces font souvent intervenir les oiseaux sauvages et la volaille domestique