Chapitre 20 : l’organisme face aux perturbations

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  • Face aux perturbations de son environnement, l'être humain dispose de réponses adaptatives lui permettant de produire des comportements appropriés et le rendant prêt à l'action. L'ensemble de ces réponses face aux agents stresseurs fait intervenir le système nerveux. C'est le stress aigu.
  • Il y a alors une réponse en deux temps :
    • Le premier temps est la phase d'alarme durant laquelle la réponse de l'organisme est très rapide. Durant cette phase, le système limbique est stimulé, en particulier l'amygdale impliquée dans les émotions. Cela a pour conséquence la libération d'adrénaline par la glande médullo-surrénale.
  • Elle provoque une augmentation du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire et la libération du glucose dans le sang. L'ensemble de ces réponses permet alors d'alimenter les organes vitaux et muscles de l'organisme pour lui permettre une réponse adaptée face à l'agent stresseur.
    • Le second temps est une réponse plus lente, c'est la phase de résistance. Les agents stresseurs entrainent, au niveau cérébral, la sécrétion de CRH par l'hypothalamus. Celui-ci met à contribution l'axe hypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien : le CRH agit sur l'hypophyse qui sécrète de l'ACTH, allant elle-même agir sur les glandes corticosurrénales.
  •  Cela entraine une libération de cortisol, favorisant la mobilisation du glucose et inhibant d'autres fonctions (dont le système immunitaire).
  • Ces différentes voies physiologiques sont coordonnées au sein d'un système complexe et permettent l'adaptabilité de l'organisme. Elles font intervenir de nombreux facteurs : psychologiques, sociaux, émotionnels, génétiques. Cela explique les variations interindividuelles de réactions et gestions du stress aigu.
  • RÉTROCONTRÔLE NÉGATIF : action en retour d'un effet sur ses propres causes, qui tend à réduire les écarts avec l'état initial.
    RÉSILIENCE : capacité d'un organisme à retrouver des conditions de fonctionnement durable suite à une perturbation engendrée par un agent stresseur.
  • Le retour à un état initial suite à une perturbation est la résilience. Cela est permis par le cortisol, reconnu par des récepteurs dans le cerveau. Initialement libéré en réponse à un agent stresser, il exerce un rétrocontrôle négatif sur la libération de CRH par l'hypothalamus.
  •  La fixation du cortisol entraine ainsi la diminution de la synthèse de CRH : l'hypophyse libère moins d'ACTH et les glandes corticosurrénales libèrent moins de cortisol, le système revient à un état basal. Cela favorise le rétablissement de conditions de fonctionnement durable. Cette capacité de résilience est variable selon les individus.
  • Cette variabilité aurait des origines génétiques, mais aussi environnementales (style de vie, interactions sociales...).
    Ainsi, les voies de communication nerveuses et hormonales constituent un système complexe qui agit de manière complémentaire et permet l'adaptabilité de l'organisme :
    c'est un mécanisme avant tout protecteur face aux perturbations.