Face aux perturbations de son environnement, l'être humain dispose de réponsesadaptatives lui permettant de produire des comportements appropriés et le rendant prêt à l'action. L'ensemble de ces réponses face aux agentsstresseurs fait intervenir le système nerveux. C'est le stressaigu.
Il y a alors une réponse en deux temps :
Le premier temps est la phased'alarme durant laquelle la réponse de l'organisme est trèsrapide. Durant cette phase, le systèmelimbique est stimulé, en particulier l'amygdale impliquée dans les émotions. Cela a pour conséquence la libérationd'adrénaline par la glande médullo-surrénale.
Elle provoque une augmentation du rythmecardiaque, de la fréquencerespiratoire et la libération du glucose dans le sang. L'ensemble de ces réponses permet alors d'alimenter les organesvitaux et muscles de l'organisme pour lui permettre uneréponseadaptée face à l'agentstresseur.
Le second temps est une réponse pluslente, c'est la phasederésistance. Les agents stresseurs entrainent, au niveau cérébral, la sécrétion de CRH par l'hypothalamus. Celui-ci met à contribution l'axehypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien : le CRH agit sur l'hypophyse qui sécrète de l'ACTH, allant elle-même agir sur les glandescorticosurrénales.
Cela entraine une libération de cortisol, favorisant la mobilisation du glucose et inhibant d'autres fonctions (dont le systèmeimmunitaire).
Ces différentes voies physiologiques sont coordonnées au sein d'un système complexe et permettent l'adaptabilité de l'organisme. Elles font intervenir de nombreux facteurs : psychologiques,sociaux,émotionnels, génétiques. Cela explique les variationsinterindividuelles de réactions et gestions du stressaigu.
RÉTROCONTRÔLE NÉGATIF : action en retour d'un effet sur sesproprescauses, qui tend à réduire les écarts avec l'étatinitial.
RÉSILIENCE : capacité d'un organisme à retrouver des conditions de fonctionnementdurable suite à une perturbationengendrée par un agentstresseur.
Le retour à un étatinitial suite à une perturbation est la résilience. Cela est permis par le cortisol, reconnu par des récepteurs dans le cerveau. Initialement libéré en réponse à un agentstresser, il exerce un rétrocontrôlenégatif sur la libération de CRH par l'hypothalamus.
La fixation du cortisol entraine ainsi la diminution de la synthèse de CRH : l'hypophyse libère moins d'ACTH et les glandescorticosurrénales libèrent moins de cortisol, le système revient à un étatbasal. Cela favorise le rétablissement de conditions de fonctionnementdurable. Cette capacité de résilience est variable selon les individus.
Cette variabilité aurait des originesgénétiques, mais aussi environnementales (styledevie, interactionssociales...).
Ainsi, les voies de communication nerveuses et hormonales constituent un systèmecomplexe qui agit de manière complémentaire et permet l'adaptabilité de l'organisme :
c'est un mécanisme avant tout protecteur face aux perturbations.