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• René Girard


  Historien de formation et professeur de littérature et d'anthropologie né à Avignon
• René Girard part aux États-Unis où il mènera une longue carrière académique


  1947
• Recherches de René Girard


  • Le rôle de la violence et du religieux dans la constitution de la culture
• Désir


  Expression d'une poussée et dont la racine est une pulsion, une chose organique qui pousse le sujet à désirer un objet
• Besoin


  Ce que tous les êtres vivants partagent pour vivre et survivre, dicté par la nature
• Désir


  A une dimension culturelle, les désirs varient selon le contexte social dans lequel on a grandi
• Médiateur


  Quelqu'un qui possède ou convoite l'objet du désir, rendant cet objet désirable
• Tout désir est mimétique car il y a de l'imitation d'un médiateur</b>
• Médiateur fictif/réel, interne/externe


  Le médiateur peut être une personne réelle ou fictive, proche ou éloignée du sujet
• Lorsque le médiateur est réel et proche, une situation problématique de rivalité peut apparaître
• Violence animale


  • Les animaux ont des mécanismes naturels pour limiter les effets de l'agressivité et éviter les blessures mortelles
• Violence humaine


  • L'homme n'a pas de mécanismes pour éviter ou arrêter un combat, il peut aller jusqu'à la mort
• L'homme est un animal vengeur, il peut se venger de manière disproportionnée
• La violence humaine est sans limite, l'homme cherche à être plus fort et supérieur à l'autre
• L'homme peut utiliser des armes pour faire la violence à distance et décupler ses forces
• Meurtre de la victime émissaire


  Les hommes unissent le groupe contre un membre pour canaliser la violence, puis le sacrifient collectivement
• Sacralisation


  La victime surhumaine est faite Dieu, dotée de pouvoirs ambivalents (bénéfiques et maléfiques)
• Interdits


  Normes qui imitent l'exercice de la violence, sauf s'il y a commandement divin
• La religion accroît les différences entre hommes et femmes (statuts, vêtements, rôles)
• Les commandements de Dieu se présentent comme à la fois maléfiques et bénéfiques
• Sociétés anciennes


  • La religion est présente, toutes sortes de normes régissent la société
  • Permet de rendre chaque culture différente et permettre qu'elles entrent moins en rivalité et concurrence
  • Éloigne les médiateurs pour éviter la violence
  • Dans certaines cultures, rôles/statuts ou fonctions sont attribués à un sexe uniquement
• Création d'un ordre différencié et hiérarchisé


  • Renforce et prolonge les différences naturelles
  • On crée des normes qui accroissent les différences au sein d'une société (entre hommes/femmes et adultes/enfants)
• Cf texte du décalogue et son commentaire par René Girard
• Cf texte 2D in a à propose de René Girard
• Cf Extraits de textes en lien avec l'exposé de la théorie de René Girard: 1. A
• Commandements de Dieu


  Se présente comme un Dieu maléfique car il peut faire du mal sur plusieurs générations, mais il a également des pouvoirs bénéfiques
• Calendrier liturgique


  1. Semaine de 6 jours et 1 jour de repos obligé pour tout le monde

  2. Création de l'homme pendant 6 jours, donc 1 jour de repos
• Temps référence venant des chrétiers qui s'est ensuite étendu instauration de rites sains avec le jour de repos
• Tous les commandements (cours) sont respectés car la société craint Dieu et sa violence
• Rite


  • Ensemble de paroles et de gestes codifié qui se transmet au fil des générations à travers une procédure précise
  • Souvent accompagné d'objets symboliques et se déroule dans un espace-temps extraordinaire sacre, natural ou construit à cet effet
  • Peut être régulier (inscrit dans un calendrier] ou à l'occasion d'événements particuliers
• Rite sacrificiel


  • Le rite principal, selon René Girard
  • Reproduction du lynchage primité en guise de commémoration
  • Permet aux individus qui se rassemblent d'exprimer toutes leurs tensions liées à la frustration des désirs en mettant en scène la violence tout en fixant un cadre pour la cadenacer
  • Suit les étapes du lynchage primili: effacement des différences, montée de la tersion; combats, sacrifice, célébration de la paix et de l'unité
  • À la base, le rite sacrificiel était humain, puis animal et progressivement il est devenu purement symbolique dans certaines religions pour éviter de faire couler le sang
• Rite funéraire


  • Lors de la mort de quelqu'un cela pourrait amener à une situation critiqué dans laquelle on doit reprendre le rôle de la personne décédée
  • On s'arrange pour éviter toute forme de violence
  • Un mort a une certaine aura autour de lui ce qui fait qu'on le craint un peu car il pourrait avoir des pouvoirs bénéfiques et/ou maléfiques au-delà de sa mort
  • Renvoie toujours vers le rite sacrificiel qui renvoie au lynchage primitif
• Rite de passage


  • Lors des rites de passage, on constate que les individus sont amenés à transgresser les normes coutumieres dans lesquelles il y a beaucoup de violence aussi bien physique que morale infligée par quelqu'un ou imposée à l'individu
  • Dans cette transgression, on doit y voir des références au rife sacrificiel
  • Se fait selon un code dans un lapse de temps bien défini
  • On exerce une grande violence et on observe qu'il y a différentes observations qui renvoient vers le rite sacrificiel
  • Contrairement aux règles, on exerce une certaine violence sur les individus qui doivent y passer à et cela se fait souvent dans la douleur et l'humiliation
  • Cela permet qu'ils ne reproduisent pas leurs actes
• Sang impur


  • Synonyme de danger car les hommes se sont rendus compte qu'ib pouvaient mourir lorsqu'il coule mais aussi qu'il était versé à l'occasion de combats
  • Évoque la violence et la vengeance
  • Le sang menstruel féminin qui coule à travers les voies génitales est synonyme de désir car ces voles sont également utilisées pour vivre le plaisir sexuel
  • Renvoie au désir sexuel, le plus explosit de tous les désirs, responsable de rivalités masculines
  • On écarte la femme pendant ses règles et ne peut rien toucher à ce qui est en rapport avec la religion
  • L'enfant sera également considéré comme impur à sa naissance jusqu'à ce qu'il fasse un sacrifice
• Sang pur


  • Considéré comme un remède un protecteur, un antidote qui grâce à un rituel (ex: mutilation, sacrifice...) purifie le sang impur
  • Ces mutations de la femme, considérée comme l'origine du mal et de la tentation, la rendraient moins tentatrice pour l'homme qui n'assume pas son désir (c'est la faute de la femme)
  • Anciennes cultures: réalisation de mutilations de parties génitales des 2 sexes ce qui renforce le lien entre hommes et femmes et permet de faire couler du sang impur de cet endroit-là
• Mal, malheur et maladie


  • L'homme ne reconnait pas qu'il est l'origine du mal à rejette toujours la faute sur l'autre
  • En absence d'explication scientifique, il s'imagine que le mal le malheur, la maladie ressents ne sont que la résultante des foutes commises contre Dieu
  • Pour réparer l'erreur commise et attirer le pardon de Dieu, on doit faire des offrandes et sacrifices
  • Dans les sociétés anciennes, le religieux fait partie intégrante de la médecine: il n'y a pas d'acte médical sans religion
  • Lorsque des jumeaux naissaient, ils étaient vus comme un risque énorme car Is sont la figure même du mimétisme du fait de leur ressemblance et sont enclins à produire un désir mimétique et une concurrence réciproque
• Mythe


  • Récit fictif qui met en scène des êtres surnaturels à travers lequel s'indiquent les réponses aux questions existentielles pour calmer les angoisses de l'Homme
  • Cherche à indiquer les conduites que les hommes doivent suivre pour une harmonie avec son environnement les autres, lui-même et les forces surnaturelles
  • Généralement peu situé dans le temps et l'espace qui sont extraordinaires et se transmet de génération en génération
  • Histoire du mythe se déroule généralement dans un lieu et temps extraordinaire
  • Reste énigmatique car il n'est pas nécessairement clair
  • Cherche à répondre à des questions mais dont le sens demande de continuer à s'interroger car dans le mythe, l'essentiel est dans le détail
• Mythe sacrificiel


  • Évoque un meurtre primitif soit l'élimination d'un membre de la communauté de manière violente et collective
  • Contrairement au rite sacrificiel qui est principal, le mythe sacrificiel est secondaire
  • On raconte ce lynchage du point de vue de ceux qui ont tué, il ment sur les événements, les transforme et les minimise
• Christianisme


  • A rompu avec cette mystification et cette tradition de raconter le meurtre primitif comme quelque chose de moins important et du point de vue des meurtriers
  • Initie un nouveau rapport à la vérité en ouvrant le champ d'une possible histoire qui raconte les faits comme ils se sont passés sans les embellir, endurcir et sans les interpréter et changer la vérité
  • Présente le crucifié comme une victime et non un coupable, prend le point de vue de la foule mais aussi de la victime qui encourage le pardon de Dieu pour mettre fin aux représailles et au cycle de la vengeance
  • Inaugure quelque chose de nouveau dans l'histoire qui permettrait de ne plus être croyant car il permet à nos sociétés de se poser la question de la véracité de cette histoire, elle ouvre le champ à certains de penser que ça n'est pas arrivé
  • Le pardon est une valeur profondément chrétienne au point que les dernières paroles de la victime du meurtre collectif soient de dire à Dieu de pardonner les meurtriers pour arrêter cette boucle de violence, il refuse d'entrer dans une violence mimétique
• Rapport en christianisme et athéisme: nouveau rapport à la vérité car des gens évoquent que Jésus est ressuscité et né d'une vierge (esprit)