histoire de la chirurgie

Cards (101)

  • Jusqu’en 1000 après J-C : la médecine et la chirurgie sont une seule et même discipline, pratiquées par un seul soignant.
  • De 1000 après J-C jusqu’au début du XIXème : on parle désormais de deux disciplines bien distinctes, pratiquées respectivement par les docteurs en médecine et les barbiers.
  • Du début du XIXe à nos jours : le chirurgien est un docteur en médecine, qui s’est spécialisé en chirurgie
  • La chirurgie est à la croisée de multiples disciplines. Elle se base sur des connaissances physiologiques (Claude Bernard, XIXe), anatomiques (Vésale, XVIe) anatomo-pathologiques (Morgagni, Bichat XVIIIe), technologiques (30 dernières années surtout) et médicales
  • 4 mots clé de la levée des freins : anatomie+hémorragie+douleur+antibiotiques
  • Les actes chirurgicaux ont précédé la connaissance anatomique
  • l'anatomie au moyen age n’est pas considérée comme une science fondamentale. On parle d’éclipse chirurgicale
  • au IIIe siècle avant JC, Alexandrie était devenue un terreau intellectuel et commercial où régnait une certaine liberté intellectuelle
  • La tolérance de Ptolémée ainsi que la tradition ancestrale de l’embaumement encouragent Erasistrate et Hérophile à pratiquer les premières dissections humaines (toujours selon Celse). Des actes de vivisections humaines auraient ainsi été pratiqués sur des criminels.
  • Au IIe siècle après JC, Galien (131-201), né à Pergame, est un médecin grec de grande influence à Rome et hors de ses frontières. Médecin personnel de Marc-Aurèle, il s’occupe également des gladiateurs tout en menant une intense activité d’écriture et de traduction
  • Galien favorise le passage de la médecine divine à une médecine d’observation, et prône la dissection animale à défaut de la dissection humaine
  • on doit a galien le concept de circulation galénique, où le sang veineux issu du foie et du cœur nourrit le corps, tandis que le sang artériel s’enrichit de l’air pur des poumons pour distribuer la chaleur vitale
  • galien : L’utérus bifide et la mâchoire inférieure bipartite sont deux autres de ses observations qui seront considérées comme des dogmes durant des siècles.
  • au moyen age on a Henri de Mondeville +Mondino dei Luzzi+Jean de Ketham
  • Henri de Mondeville : Chirurgien privé de Philippe Le Bel, celui-ci aurait été le pionnier de la dissection humaine + l’auteur du premier traité d’anatomie, composé de 12 chapitres, de 72 pages, de 11 dessins et de 14 miniatures + décrit la démarche de la dissection humaine et énonce un ordre de dissection
  • En Italie, son confrère Mondino dei Luzzi (1270-1326) est le pionnier dans le domaine. Ce professeur d’anatomie à Bologne dissèque deux cadavres féminins en 1315 et décrit ses observations en se référant à Galien
  • Mondino dei Luzzi : œuvre, Anathomia Corporis Humani (1316), est le premier exemple d’un manuel de dissection moderne et le premier véritable texte anatomique.
  • il faudra attendre Jean de Ketham et son Fasciculus Medicinae pour obtenir le livre d’anatomie le plus complet, intéressant, important, édité à Venise à la fin du XVe siècle
  • le livre d'anatomie de jean Il comporte 80 pages et une dizaine d’illustrations, notamment une scène de dissection où le médecin lit l’œuvre de Galien depuis sa chaise, tandis qu’un barbier (muet) dissèque le cadavre
  • la rennaisance : l’Homme devient le centre d’intérêt. Il y a une certaine collaboration entre artiste et anatomiste.
  • La Renaissance correspond à l’âge d’or de l’anatomie, à travers les planches de Vésale et l’œuvre de De Vinci On assiste à une collaboration entre artistes et scientifiques
  • la rennaisance : De Vinci+Eustachi+Fallopio+Vésale
  • Léonard de Vinci (1452-1519) prônait l’anatomie descriptive, fonctionnelle et topographique. Attaché au mariage de la science et de l’art, il produira des dessins d’anatomie artistique et fonctionnelle. Il n’a jamais publié de livre d’anatomie. Vinci s’intéressera notamment au cœur et à la circulation galénique qu’il expliquera à l’aide d’un modèle d’aorte en verre. Néanmoins, il ne parle pas de circulation sanguine mais de « tourbillon ».
  • Bartolomeo Eustachi (1513-1574) est connu pour avoir donné son nom à la trompe d’Eustache mais il fut également l’auteur du Tabulae Anatomicae, édité à Venise en 1552, ainsi que des dissertations De dentibus et De renibus
  • Fallopio (1523-1562) fut l’auteur des Observationes Anatomicae, éditées à Venise en 1541. Il mit notamment en évidence les nerfs crâniens, décrivit la corde du tympan et individualisa les trompes de Fallope auxquelles il donna son nom. Malgré les grands risques , Fallope réfuta la théorie de l’utérus bifide de Galien, avec prudence toutefois
  • Vésale (1514-1564) fut l’un des premiers anatomistes du XVIe siècle à faire de l’anatomie le support d’une révolution scientifique sans précédent
  • vésale : l’auteur du Tabulae anatomicae sex, du De Humani corporis fabrica (éditée une 1re fois en 1543 puis en 1555, la 1re édition parle de structure animale), ainsi que de l’Epitome
  • La Renaissance marque également le début de la construction des amphithéâtres
  • a l'époque de la rennaissance ’invention des cires anatomiques, permettant la conservation des pièces.
  • Depuis 1955, il existe une nomenclature internationale qui recense en latin les 6000 termes anatomiques du corps
  • Claude Bernard, détracteur de l’anatomie et père de la physiologie, la décrivit comme une science stérile, et mis en exergue l’inadéquation entre les connaissances anatomiques en progrès et la stagnation de celles de la chirurgie. L’anatomie n’avait selon lui pour seul intérêt que d’être utile à la physiologie et à la pathologie
  • Au Néolithique, on enregistre trois cas d’amputation : un bras à Sondershausen (à l’est de l’Allemagne), une main à Vedrovice en Moravie et un avant-bras gauche à ButhiersBoulancourt pratiquée sur un vieil homme il y a 6900 ans
  • La trépanation est le premier acte chirurgical chez le vivant. Réalisée à l’aide d’une pierre taillée ou d’un stylet, on s’en sert pour traiter des migraines jusqu’aux maladies mentales.
  • Trois papyrus témoignent de la médecine égyptienne au temps des pyramides
  • Le premier, le papyrus d’Ebers, est un traité sur les plaies.
  • Le second, connu sous le nom de papyrus d’Edwin Smith (1862) fait état de 48 cas cliniques (description + traitement) et constitue le premier traité chirurgical connu. Il date de 1600 av. JC, et découvert au XIXe.
  • Le troisième est le papyrus de Brusgsch
  • grec Hippocrate, originaire de l’île de Cos décrivit l’anatomie ainsi que les pratiques chirurgicales, mais fut piégé par la théorie des quatre humeurs. Il fut l’auteur du Corpus Hippocraticum, (composé de 60 livres dont 6 traitent de chirurgie, les mieux documentés étant ceux concernant l’appareil locomoteur), d’un traité des fractures et d’un traité des articulations et d’un sur les signes des maladies.
  • A Babylone, le code d’Hammurabi (1750 av. JC), stèle de 2.25 m (exposée au Louvre) dont est tirée la loi du Talion, donne les lois de la guérison et fut découverte en Iran au XXème siècle
  • Au Ier siècle av. JC, dans l’Inde ancienne, l’apprentissage dans les écoles s’effectuait sur les animaux. Ils mirent également au point une greffe de peau, dite « le lambeau indien » : pour
    réparer les amputations de nez infligées aux auteurs de méfaits (femme adultère, voleurs) : on tondait la peau du front pour en coller un lambeau sur le nez.