histoire de la medecine maritime

• Dans l’histoire de l’humanité, le voyage maritime a toujours été propulsé par un besoin
• A l’origine de nombreux naufrages et accidents, la mer est un symbole de mort dans la Bible.
• on retrouve bel et bien des traces de navires datant du Néolithique.
• Au néolithique, les bateaux étaient constitués de rondins de bois et permettaient de naviguer en direction des îles pour trouver des denrées alimentaires.
• l' usage des bateaux se résumait à ces petites traversées à vue car ils ne n’étaient pas assez résistants pour les longs voyages en eaux profondes
• La pirogue de Pesse (6000 avant J-C) figure parmi les premiers navires utilisés dans l’histoire des migrations humaines.
• Au Moyen-Orient, on retrouve des traces de navigation beaucoup plus développées
• En effet, le commerce maritime est documenté dès 3000 avant J-C en Crête, en Egypte, en Phénicie
• En plus d’être utile au commerce, la navigation permettait aux “peuples de la mer” de s’enrichir en attaquant le bassin oriental méditerranéen
• On retrouve des traces de ces razzias et tentatives d’invasion par la mer dans des textes datés du XIIe siècle avant notre ère
• Côté grec, la navigation se développe un peu plus
• La Grèce devient ce qu’elle est grâce à sa marine de guerre (notamment exploitée lors des batailles de Marathon et Salamine) et Athènes se transforme en une thalassocratie, en un petit empire maritime.
• Dans la Grèce classique, on avait à la fois des médecins privés et des médecins publics qui rendaient compte chaque année devant la polis (= cité grecque)
• On a des traces de cette époque(antiquité) où la médecine à bord des navires (iatros) était surtout de la chirurgie traumatique liée à la guerre (lances, flèches, armes de poing, feu, etc.).
• Dans la période de l'empire roman se développent les galères et que l’on commence à s’intéresser à la santé des personnes à bord. Des expéditions le long des côtes ont lieu par la suite.
• Une galère est un type de navire à rames et voiles latines sur un ou plusieurs mâts à antennes, d’abord à usage commercial puis à fonction essentiellement militaire.
• Plusieurs pathologies sont décrites à bord des navires de l’époque : mal de mer ou naupathie (Paul d’Egine, Ve siècle après J-C), furoncles fessiers liés à l’humidité et autres dermatoses/pathologies infectieuses cutanées
• Les rôles d’Oléron (en 1190) constituent une réglementation particulière qui a marqué son temps et que l’on doit à Aliénor d’Aquitaine.
• Aliénor d’Aquitaine a d’abord été duchesse d’Aquitaine, puis reine de France (en épousant Louis VII, roi des Francs) et reine d’Angleterre (en se mariant avec Henri II, roi d’Angleterre).
• Devenue reine ( aliénor d'aquitaine) d’un vaste empire, son influence fait que la réglementation qu’elle met en œuvre est progressivement adoptée dans toute l’Europe
• Les rôles d’Oléron sont les premiers textes juridiques qui mettent en place un système de santé pour les marins
• À la suite des textes des roles d'oléron, des hôpitaux dédiés aux marins voient le jour. Le premier naît en 1318 à Venise, vaste empire commercial maritime.
• Le terme “quarantaine”, attesté depuis le XIIe siècle, serait apparu pour des raisons religieuses. En effet, il ferait allusion aux 40 jours du carême+la même idée se retrouve également dans certains textes hippocratiques évoquant des pathologies aiguës et leur incubation.
• Les premières quarantaines en tant que telles sont apparues en lien avec les premières léproseries (= hôpitaux où l’on soigne les lépreux, personnes touchées par la lèpre) dès 1321.
• Les premières quarantaines ont permis de contrer la peste noire qui évoluait progressivement et passait de ville en ville, notamment à Raguse en 1377.
• les mesures d’isolement se faisaient selon des durées variables et avaient des usages différents.
• Apres 1492 , on a certains personnages comme Henri le Navigateur (prince portugais) qui se chargent de lancer les grandes explorations sans pour autant y participer, tandis que les explorateurs en tant que tels sont au cœur de l’action. On peut citer à titre d’exemple Colomb, Vasco de Gama ou encore Magellan
• On assiste aprés 1492 à un changement dans les navires qui va permettre la navigation hauturière
• Aussi appelé “fièvre des vaisseaux”, le typhus est un ensemble de plusieurs pathologies de formes similaires. Plus ou moins grave, il s’agit le plus souvent d’une d’une rickettsiose (= zoonose transmise à l’homme par des arthropodes).
• typhus : Cette maladie infectieuse se caractérise par une incubation de quelques jours, une grosse fièvre, de la toux, des diarrhées, un exanthème d’une dizaine de jours (= grosse rougeur) et un rétablissement en 2 semaines.
• le typhus n'est pas très mortel, il réduisait considérablement l’opérationnalité des marins en mer ; d’autant plus que ces derniers étaient sous-alimentés et vivaient dans des conditions d’hygiène et de précarité déplorables.
• La guerre de Sept Ans (1756-1763) a été particulièrement marquée par ces épidémies de Typhus à bord des navires. En effet, la marine anglaise a perdu plus d’hommes des suites de cette maladie qu’au combat contre les Français
• Fièvre typhoïde: Très répandue sur les vaisseaux, cette fièvre est due à une bactérie, Salmonella typhi, qui peut contaminer l’alimentation et/ou la boisson en cas de mauvaise évacuation de déchets humains contenant des salmonelles. On appelle cela le “péril oro-fécal”
• Les symptômes de la fièvre typhoïde sont les suivants : fièvre prolongée, fatigue, céphalées, nausées, douleurs abdominales, constipation ou diarrhée. Certains patients peuvent également présenter une éruption cutanée. Dans les cas sévères, cette maladie infectieuse peut entraîner des complications sérieuses, voire la mort.
• Scorbut : Cette pathologie fut réellement décrite grâce aux grands explorateurs et aux premières grandes explorations maritimes. Les premiers cas furent découverts lors d’un voyage de Vasco de Gama, et plus tard également chez les marins de Magellan
• scorbut : s’agit d’une pathologie carentielle due à un déficit en vitamine C
• Le scorbut se manifeste cliniquement par les signes suivants : asthénie (fatigue), anorexie, perte de poids, arthralgies, myalgies, gingivites (typiquement, la personne malade saigne des gencives et peut perdre ses dents dans des cas extrêmes)
• En 1601, Lancaster, membre de la Royal Navy au Royaume-Uni, découvrit que le jus de citron permettait de traiter et de prévenir contre le scorbut
• Un siècle après, en 1726, le français Luillier aura la même idée(jus de citron comme traitement) mais ne sera pas entendu en France par manque d’influence et de notoriété.
• Côté anglais, un amiral demande à son médecin de bord, Lind, d’étudier la question (théorie des miasmes). En fouillant des archives, ce médecin retrouve les textes de Lancaster. Il expérimente le jus de citron en 1740 en comparant deux groupes ; un à qui l’on donne du jus de citron et un à qui l’on n’en donne pas. Le groupe consommant du jus de citron n’étant pas malade, on en déduit l'efficacité du citron dans le cadre du scorbut