etique sur l'handicap

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  • Sous Louis XIV, la notion de handicap n’existe pas : on parlait « d’invalides ». L’Institut des Invalides est créé à Paris, où l’on accueillait les invalides de guerre.
  • 1980 (1988 en France) création du modèle de Wood par l’OMS, très médicalisé : Déficience -> incapacité -> handicap. + Modèle linéaire : la maladie provoque la déficience qui est à l’origine d’incapacités dont l’interaction avec l’environnement crée le handicap.
  • 2001 : le modèle biopsychosocial, social (ou anthropologique) prend le dessus sur le modèle médical (Wood) considéré comme archaïque : -Le handicap est l’interaction d’un sujet avec ses limites de fonctionnement, dans un environnement avec ses contraintes. +Apparition de la classification internationale du fonctionnement CIF
  • 11 février 2005 : Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées : Le droit à compensation apparaît en France.
  • Une maladie donne des symptômes qui sont les variables de surveillance du traitement.
  • Le handicap fait, lui, référence à plusieurs éléments : Déficiences+Limitations d’activité (ou incapacités)+Restrictions de participation
  • Déficiences : des symptômes sont la manifestation des déficiences du corps qui résultent d’une ou plusieurs maladies
  • •Limitations d’activité (ou incapacités) : Le sujet ne peut plus réaliser certains actes de sa vie.
  • Restrictions de participation : le sujet est limité dans sa participation à sa vie sociale (varie selon la combativité de la personne qui dépend de l’engagement du sujet dans sa vie et/ou de son entourage qui va pouvoir moduler la situation de handicap).
  • En consultation, une personne seule permettra de ne pas avoir d’interférence dans la relation soignant-soigné : interaction directe. Tandis qu'une personne accompagnée causera une
    interaction triadique patient-entourage-soignant
  • Sujétion (définition Le Robert) : Situation d'une personne soumise à une autorité souveraine, situation d'une personne astreinte à une nécessité ; obligation pénible, contrainte.
  • L'autorité est non spécifique à une personne avec des déficiences et peut, par elle-même, générer un handicap.
  • Les personnes avec un handicap subissent une double peine : des limitations d’activités, en plus d'un assujettissement lui-même générateur d’un sur-handicap
  • Dépendance (définition Le Robert) : État d'une personne qui ne peut accomplir sans aide les tâches normales de la vie quotidienne. Modifiée: État d'une personne qui ne peut accomplir sans aide les tâches habituellement réalisées de la vie habituelle de son groupe social.
  • La dépendance induit sujétion car renforce l’autorité: ce qui ou celui qui aide devient force d’autorité.
  • Les dépendances peuvent être de plusieurs formes : • Physique+ Psychique + Financière
  • Physique (motricité, communication, fonctions cognitives dégradées) : Sujétion du patient à son entourage (médical, relationnel). + Attitudes : stimulation empathique/substitution (parfois positive (fauteuil roulant/marche) ou bien négative (entourage retire autonomiedévalorisation)).
  • Psychique : La dépendance physique induit la dépendance psychique + Perte de l’intégrité physique, dévalorisation du corps devenu « impotent » + Perte de sa place dans la société + crainte de perdre le peu qu’il lui reste.
  • la dépendance psychique peut induire une dépendance physique : Perte de confiance en soi + Non réalisation des tâches de la vie quotidienne
  • Financière : Perte d’une capacité de production financière, renforcée par l’indemnisation + Le droit à la compensation (2005)
  • Le droit à la compensation (2005) : Est une reconnaissance directe des limitations du sujet et de son entourage + S’appuie sur la reconnaissance d’un projet de vie qu’il favorise + Les personnes âgées sont exclues du dispositif (catégorie la plus nombreuse)
  • les personnes qui deviennent handicapées après 60 ans ne perçoivent plus de compensation pour mener à bien leur projet de vie
  • La dépendance induit donc une sujétion à autrui. Elle génère une relation biaisée entre le médecin et son patient
  • L’indépendance est le signe de l’âge adulte.
  • Il faut donc réussir à rendre son indépendance à la personne, en lui donnant confiance en ses possibilités et les moyens de contrer les difficultés sans se substituer à elle.
  • Les dépendances spécifiques : • Troubles de la communication+Troubles des fonctions cognitives (intellectuelles)+Troubles des fonctions sphinctériennes
  • Les dépendances spécifiques altèrent directement la qualité de la relation médecin/patient.
  • Attention toute particulière du soignant à recueillir la volonté du patient.
  • Écoute « multimodale » attentive.
  • Questionnement direct du patient autant que possible.
  • La combinaison dépendance et spécificités des atteintes du fonctionnement relationnel d’un patient va solliciter différemment le médecin dans son positionnement éthique.
  • lutte contre les renforcements psychosociaux du handicap : Modèle de l’homme moderne+Société de mouvements et de communication
  • Lutte contre le renforcement psychosocial du handicap : Lutte contre le patient qui minimise ses troubles+Lutte contre l’entourage+. Lutte contre soi-même
  • Le patient reste donc au centre et le processus de substitution est à combattre.