histoire medecine du travail

Cards (72)

  • Actuellement, la médecine du travail se définit de la manière suivante : prévention puis traitement des pathologies professionnelles
  • Dans l’Antiquité, il existe plusieurs visions du travail. Toutefois, ce dernier est globalement considéré comme une punition divine faisant suite à l’expulsion d’Adam et Eve du Paradis
  • Aristote dégage deux concepts en lien avec cette notion : la praxis et la poiêsis
  • la praxis est un agir dont le but réside dans l’exercice pratique de l’activité elle-même
  • la poiêsis se concentre plutôt sur la production d’objets et d’outils extérieurs à l’humain (par opposition à la praxis), la technique et plus généralement l’artisanat.
  • Tripalium : instrument de torture dans l’Empire romain
  • Tribacula : travailler au corps, le faire souffrir
  • On observe un changement dans la nature du travail dès la révolution industrielle et le développement des machines de production. Cette dernière débute en Angleterre suite à d’importantes famines qui décimèrent la population ; son but premier étant de produire plus de ressources avec moins de main-d'œuvre
  • selon kant l'homme est le seul animal qui doit travailler
  • Les premières traces de travail apparaissent en lien avec la sédentarisation de l’homme, c’està-dire au Néolithique
  • La médecine du travail concerne les accidents et les maladies liées à une activité professionnelle. C’est aussi une médecine préventive. Liée aux contraintes et aux risques du travail humain, cette médecine prend en charge les expositions à des agents physiques, chimiques ou biologiques. Elle inclut la connaissance technique des métiers de la toxicologie des métaux mais aussi les surcharges psychopathologiques et les risques d’accident.
  • en egypte A cette époque, le papyrus d’Edwin Smith (-1700) décrit les pratiques neurochirurgicales et orthopédiques sur les ouvriers des constructions tandis que le papyrus d’Ebers (-1100) décrit de nombreux poisons identifiables.
  • en egypte Vers -450, Hérodote, qu’on peut considérer comme le père de l’Histoire, écrit que les hommes ayant travaillé à la construction des pyramides auraient reçu de l’argent et des denrées alimentaires capables de prévenir les traumatismes, de les protéger contre certaines maladies
  • En Grèce, c’est Hippocrate qui observe les travailleurs. Il incite les médecins à observer les conditions de vie du patient, incluant leur métier et leur environnement de travail.
  • Les écrits d’Hippocrate incluent des observations sur des conditions pénibles de travail
  • hippocrate a fait la première description de la colique de plomb.
  • Le Moyen-Âge est caractérisé par une rupture dans la façon d’organiser la société. Cela se manifeste dans le monde du travail avec la mise en œuvre de corporations de métiers et de législations, différentes selon les cités.
  • Les corporations avaient pour rôle de transmettre un savoir tout en le protégeant de la concurrence Leurs membres étaient souvent accusés de corporatisme
  • Arnaud de Villeneuve (1240-1311) est un précurseur médiéval de la médecine du travail. Il est connu pour avoir été le médecin des rois d’Aragon puis le Régent de l'Université de Montpellier (très importante à l’époque). A la fois médecin, philosophe et alchimiste, il s'intéresse à l’hygiène professionnelle et aux maladies des métiers
  • arnaud de villeneuve consacre à l’hygiène des métiers les chapitres 25-30 de Regimine Sanitatis. Le chapitre 79 (De Artibus) de Speculum Medicalium Introductionum décrit des facteurs nuisibles dans le cadre du travail
  • On a plusieurs grands penseurs et précurseurs de la médecine du travail durant la Renaissance ; Paracelse et Agricola sont les plus connu
  • Philippus Theophrastus Bombastus von Hohenheim (1493-1541) dit Paracelse est un alchimiste, astrologue et médecin suisse considéré comme le père de la toxicologie.
  • Agricola (1494-1555) est un médecin allemand et vulgarisateur des techniques de métallurgie des mines. Dans De Re Metallica (1546), il signale les maux des mineurs de Meissen . Il évoque les dangers du mercure et du plomb, insiste sur l'intérêt d’horaires équilibrés pour les mineurs. Il préconise également des aérateurs et des masques de protection pour les mineurs.
  • l' idée de solidarité persistera un certain temps en France avant d’être finalement abandonnée suite à la loi Le Chapelier (Révolution française).
  • sous l'ancien rigime Bernardino Ramazzini (1633-1714), médecin des ducs d’Este, est considéré comme le père de la médecine du travail
  • ouvrage de référence (De Morbis Artificum Diatriba) en 1700 de bernardino ramazzini
  • La diatriba de 1713 comporte 52 monographies décrivant chacune une profession, ses pathologies et des mesures préventives.
  • Dans son œuvre, Ramazzini évoque les troubles respiratoires des mineurs en lien avec le danger des gaz méphitiques
  • Le médecin italien décrit aussi les affections respiratoires graves qui touchent les carriers du fait de leur exposition à des poussières de sable très fines
  • Ramazzini cherche à prévenir les troubles visuels causés par le feu chez les verriers et par une accommodation forcée des travailleurs de précision
  • ramazzini préfigurera les méthodes modernes de manutention.
  • entre la Renaissance et l’Ancien Régime que l’on commence à mettre en lumière les maladies infectieuses professionnelles, notamment chez les matrones et les sages-femmes qui pratiquent les accouchements
  • Dans certaines régions de France comme à Lyon, on assiste également à une révolution dans l’industrie du textile ; les petits ateliers du XVIIIe font place à de grosses entreprises au XIXe siècle.
  • Au moment de la Révolution française, la loi Le Chapelier de 1791 engendre une dissolution des corporations
  • en france le passage d’une société d’inspiration chrétienne caractérisée par les fêtes et les jours fériés à une société laïque avec moins voire pas du tout de jours fériés et de réglementation. Les gens travaillaient donc 6 jours sur 7, 14 heures par jour, sans mutuelle ni le moindre congé.
  • Jusqu’en 1841, ces derniers commencent effectivement à travailler vers 4-5 ans pour être payés quatre à cinq fois moins cher
  • les enfants mineurs besognent jusqu’à 16 heures par jour et dorment parfois dans les mines deux ou trois jours durant pour limiter les allers-retours inutiles
  • En 1841, les enfants représentent ⅙ (14%) de la main d’oeuvre. Ils étaient environ 150 000 à travailler dans les années 1830
  • En 1833, le Factory Act interdit le travail des enfants de moins de 9 ans dans l’industrie textile
  • En 1821, Villermé effectue des recherches statistiques sur la ville de Paris et analyse notamment la mortalité selon les arrondissements. Il remarque alors que les différences de mortalité les plus importantes sont liées au statut économique des populations.