Le soigné est-il malade ?

Cards (31)

  • Concepts liés à la maladie
    • Maladie
    • Malade
    • Canguilhem
  • Expertise du patient
    1. Le patient expert de sa propre maladie
    2. Le patient formé à accompagner les pairs
    3. Le patient acteur de l’innovation
  • Dans le Dictionnaire de la pensée médicale, le terme "patient" renvoie à la patience, à la passivité mais aussi à la souffrance.
  • Agonie
    • Grec ancien ἀγωνία
    • Le combat, le concours
    • Le dernier combat
  • Moribond
    • Qui est prêt à mourir ou près de la mort
    • Étymologie latine: moribundus
  • La définition de la bonne mort a beaucoup varié ces derniers siècles. À une certaine époque, la bonne mort était une mort lente pour avoir le temps de recevoir des sacrements. La définition la plus récente de la bonne mort est une mort indolore et rapide.
  • Agonisant
    • Qui est prêt à mourir ou près de la mort
    • Avant le XVIIe siècle: qui est prêt à l’agonie
    • Mais aussi celui qui est accablé d’injure
  • Champ lexical du Larousse pour le soigné
    • Patient: qui manifeste de la patience
    • Patient: qui est malade OU qui consulte le médecin
    • Malade: qui souffre d’une pathologie
    • Malade: personne malade
    • Soigné: qui prend soin de sa personne
    • Soigné: fait avec soin (ex cuisine)
  • Le changement véritable ne peut se jouer que dans la manière d’infléchir la dynamique relationnelle entre un médecin et son patient.
  • Relation soignant-soigné
    Le soignant a le choix de relever le patient (représentation de la mort comme la personne couchée et du vivant debout) ou de le laisser coucher
  • Approches de la maladie
    • La résultante de facteurs extérieurs (mode de vie, accident...) issue de l'école de Galien
    • Les facteurs endogènes, internes à la personne issue de l'école d'Hippocrate
  • Il y a du vrai et du faux dans ce que dit Canguilhem : Vrai - on a des rapides et des lents métaboliseurs (par exemple) Faux - si la physiologie se faisait par des généralités, nous n'aurions pas d'exception (et ignorerions ces métaboliseurs)
  • Canguilhem: '« L'individu réapparaît. Le jourl'on s'apercevra que la science va à l'individu comme à son objet propre, il y aura peut-être panique chez les philosophes amoureux de généralités. Mais tant pis »'
  • La posture de patient peut totalement dominer la RSS ou rester totalement inactif
  • En matière de normes biologiques, c'est toujours à l'individu qu'il faut se référer
  • Canguilhem
    • Philosophe français du XXe siècle, devenu médecin, qui questionne la médecine et l'état de la personne malade
    • Il réinterroge la notion de santé, de maladie et de normalité
    • Selon lui, la médecine est un art au carrefour de plusieurs sciences, plutôt qu'une science proprement dite
  • Canguilhem critique les approches de la santé faites par les médecins de l'époque et pense qu'il faudrait réhabiliter l'école Hippocratique
  • Les sciences médicales doivent distinguer moyenne et normes, et reconnaître que le patient se définit lui-même comme "patient qui consulte un médecin" en fonction de son ressenti
  • Gnoséologie : Partie de la philosophie traitant des fondements de la connaissance
  • Les normes sont celles de l'individu, tel qu'il se ressent malade ou pas malade, mais des normes basées sur la population sont nécessaires pour certaines adaptations, comme l'ajustement des posologies
  • La dérive sémantique vers "anormal" peut conduire à une stigmatisation sociale sans considération du ressenti du patient
  • Canguilhem affirme que si la physiologie se basait sur des généralités, les exceptions telles que les métaboliseurs ne seraient pas prises en compte
  • Canguilhem soulignait la distinction sémantique entre anomal et anormal, préférant le terme "anomal" pour décrire une variation statistique empirique chez un individu par rapport à la distribution dans l'espèce
  • Le patient est capable d'avoir sa propre norme et son ressenti de la santé peut varier intrinsèquement et interindividuellement
  • Le vécu, comme la douleur et la souffrance, pousse le malade à se déclarer comme tel, indépendamment des normes biologiques ou des signes fonctionnels d'une maladie
  • Épistémologie : Étude critique des sciences pour déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée
  • Canguilhem met en lumière une forme de vécu de la maladie plutôt positive, où le soigné ne se perçoit pas toujours comme un malade
  • Patient formé à accompagner les pairs

    • Ces patients deviennent des formateurs, ils ont suivi des formations et peuvent accompagner des patients et aussi faire une interface avec l’équipe de soin pour donner des notions et former les soignants sur ce que c’est que l’autre point de vue de la vie quand on est atteint de telle ou telle pathologie et ses conséquences.
  • Vécus d'une maladie
    1. Vivre en dépit de (souffrance)
    2. Vivre par la maladie (quelqu’un qui se définit comme malade et qui existe “grâce” à sa maladie, penser aux bénéfices secondaires du malade)
    3. Vivre avec (la personne intègre sa maladie dans sa vie)
    4. Vivre (la maladie finit par faire partie de son état de santé “normal” et la personne vit normalement)
  • Patient expert de sa propre maladie
    • Le patient possède une « expertise profane » ou « un savoir expérientiel » du fait de sa longue cohabitation avec la maladie. Ces patients ont appris à vivre avec leur maladie, et à gérer leurs complications et leurs impacts sur eux-mêmes, sur leur vie en société, leur vie pro, leur vie familiale… Ils peuvent accompagner d’autres patients pour expliquer quels impacts la maladie va avoir sur eux, etc…
  • Patient acteur de l’innovation
    • Ce sont les patients qui réalisent des démarches dans les institutions (représentants des usagers à l’hôpital), ils participent à l’amélioration du parcours de soin et aux innovations. Ils permettent d’apporter une vision collective des patients.