Dans le Dictionnaire de la pensée médicale, le terme "patient" renvoie à la patience, à la passivité mais aussi à la souffrance.
Agonie
Grec ancien ἀγωνία
Le combat, le concours
Le dernier combat
Moribond
Qui est prêt à mourir ou près de la mort
Étymologie latine: moribundus
La définition de la bonne mort a beaucoup varié ces dernierssiècles. À une certaine époque, la bonne mort était une mortlente pour avoir le temps de recevoir des sacrements. La définition la plus récente de la bonne mort est une mort indolore et rapide.
Agonisant
Qui est prêt à mourir ou près de la mort
Avant le XVIIe siècle: qui est prêt à l’agonie
Mais aussi celui qui est accablé d’injure
Champ lexical du Larousse pour le soigné
Patient: qui manifeste de la patience
Patient: qui est malade OU qui consulte le médecin
Malade: qui souffre d’une pathologie
Malade: personne malade
Soigné: qui prendsoin de sa personne
Soigné: fait avec soin (ex cuisine)
Le changement véritable ne peut se jouer que dans la manière d’infléchir la dynamique relationnelle entre un médecin et son patient.
Relation soignant-soigné
Le soignant a le choix de relever le patient (représentation de la mort comme la personne couchée et du vivant debout) ou de le laisser coucher
Approches de la maladie
La résultante de facteurs extérieurs (mode de vie, accident...) issue de l'école de Galien
Les facteurs endogènes, internes à la personne issue de l'école d'Hippocrate
Il y a du vrai et du faux dans ce que dit Canguilhem : Vrai - on a des rapides et des lents métaboliseurs (par exemple) Faux - si la physiologie se faisait par des généralités, nous n'aurions pas d'exception (et ignorerions ces métaboliseurs)
Canguilhem: '« L'individu réapparaît. Le jour où l'on s'apercevra que la science va à l'individu comme à son objet propre, il y aura peut-être panique chez les philosophes amoureux de généralités. Mais tant pis »'
La posture de patient peut totalement dominer la RSS ou rester totalement inactif
En matière de normes biologiques, c'est toujours à l'individu qu'il faut se référer
Canguilhem
Philosophe français du XXe siècle, devenu médecin, qui questionne la médecine et l'état de la personne malade
Il réinterroge la notion de santé, de maladie et de normalité
Selon lui, la médecine est un art au carrefour de plusieurssciences, plutôt qu'une science proprement dite
Canguilhem critique les approches de la santé faites par les médecins de l'époque et pense qu'il faudrait réhabiliter l'école Hippocratique
Les sciences médicales doivent distinguer moyenne et normes, et reconnaître que le patient se définit lui-même comme "patient qui consulte un médecin" en fonction de son ressenti
Gnoséologie : Partie de la philosophie traitant des fondements de la connaissance
Les normes sont celles de l'individu, tel qu'il se ressent malade ou pasmalade, mais des normes basées sur la population sont nécessaires pour certaines adaptations, comme l'ajustement des posologies
La dérive sémantique vers "anormal" peut conduire à une stigmatisation sociale sans considération du ressenti du patient
Canguilhem affirme que si la physiologie se basait sur des généralités, les exceptions telles que les métaboliseurs ne seraient pas prises en compte
Canguilhem soulignait la distinction sémantique entre anomal et anormal, préférant le terme "anomal" pour décrire une variation statistique empirique chez un individu par rapport à la distribution dans l'espèce
Le patient est capable d'avoir sa propre norme et son ressenti de la santé peut varier intrinsèquement et interindividuellement
Le vécu, comme la douleur et la souffrance, pousse le malade à se déclarer comme tel, indépendamment des normes biologiques ou des signes fonctionnels d'une maladie
Épistémologie : Étude critique des sciences pour déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée
Canguilhem met en lumière une forme de vécu de la maladie plutôt positive, où le soigné ne se perçoit pas toujours comme un malade
Patient formé à accompagner les pairs
Ces patients deviennent des formateurs, ils ont suivi des formations et peuvent accompagner des patients et aussi faire une interface avec l’équipe de soin pour donner des notions et former les soignants sur ce que c’est que l’autre point de vue de la vie quand on est atteint de telle ou telle pathologie et ses conséquences.
Vécus d'une maladie
1. Vivre en dépit de (souffrance)
2. Vivre par la maladie (quelqu’un qui se définit comme malade et qui existe “grâce” à sa maladie, penser aux bénéfices secondaires du malade)
3. Vivre avec (la personne intègre sa maladie dans sa vie)
4. Vivre (la maladie finit par faire partie de son état de santé “normal” et la personne vit normalement)
Patient expert de sa propre maladie
Le patient possède une « expertise profane » ou « un savoir expérientiel » du fait de sa longue cohabitation avec la maladie. Ces patients ont appris à vivre avec leur maladie, et à gérer leurs complications et leurs impacts sur eux-mêmes, sur leur vie en société, leur vie pro, leur vie familiale… Ils peuvent accompagner d’autres patients pour expliquer quels impacts la maladie va avoir sur eux, etc…
Patient acteur de l’innovation
Ce sont les patients qui réalisent des démarches dans les institutions (représentants des usagers à l’hôpital), ils participent à l’amélioration du parcours de soin et aux innovations. Ils permettent d’apporter une vision collective des patients.