aspects psychologique de la RSS partie 1

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  • La relation de soin entre un professionnel et son patient est aussi importante que toutes les connaissances techniques, pratiques ou scientifiques qui sont objectives et fondamentales.
  • ce que pense le patient modifie complètement la façon d’être du soignant, et inversement, c’est pourquoi les connaissances pratiques du médecin sont insuffisantes.
  • L’activité soignante est une activité humaine, contraignant le soignant à faire avec ce que sont les personnes en face de lui, leur subjectivité, leurs doutes, leurs ambiguïtés, et est donc irremplaçable.
  • Seul le soignant peut décrypter les subtilités infinies et singulières de chaque RSS
  • le soignant n’est pas que le transporteur de techniques et de connaissances mais que la première chose qu’il prescrit c’est lui-même.
  • Soigner, exercer la médecine, c’est apporter à un patient et sa famille (surtout chez l’enfant) les connaissances et techniques les plus adaptées à une situation morbide ou à risque de le devenir.
  • important de savoir les rassurer, les comprendre, les conseiller dans le but de préserver ou d’améliorer leur état de santé.
  • Les soignants sont la plupart du temps les accompagnateurs de l’évolution naturelle des choses.
  • Le médecin doit comprendre une situation, une maladie, savoir la lire (par la sémiologie qui est l’étude des signes et des symptômes), décrypter l’expression du patient, poser un diagnostic au cours d’une rencontre singulière puis agir.
  • Soigner est une activité de terrain (praticien) et d’expérience (sagesse) où se mêlent objectivité (avoir), et une irréductible subjectivité (être).
  • La relation est empreinte d’intersubjectivité : ce que l’on pense est influencé par ce que l’on pense que l’autre pense et vice-versa.
  • Il y a un effort permanent à fournir pour objectiver quelques éléments, mais il faut laisser sa place à l’incertitude, il ne faut jamais chercher à tout objectiver
  • Dichotomie = opposition, division entre 2 éléments ou 2 idées
  • Les actes de soin sont organisés et tiennent debout grâce à deux piliers non substituables et interdépendants.
  • Deux piliers interdépendants : les connaissances scientifiques et techniques,+ l’art de la relation
  • connaissances scientifiques et techniques, : permet de
    rester debout et de ne pas être pris par la peur lors d’un diagnostic. Ce pilier ne suffit pas bien qu’il représente la majeure partie de la relation car il n’apporte pas de réponses aux questions philosophiques et éthiques.
  • l’art de la relation : La construction de cette relation se fait par la subjectivité.Le soignant se prescrit lui-même et son état va
    influencer sa façon de soigner et la façon dont le patient va recevoir les soins. Notion d’intersubjectivité
  • Il existe une dichotomie artificielle mais nécessaire entre les deux piliers.
  • les deux piliers s’interrogent mutuellement et l’un ne doit pas disparaître au profit de l’autre car ils sont nécessaires.
  • La part scientifique nous permet d’avoir la solidité des connaissances, des repères, puis une fois rassuré, on peut avoir accès au doute et à la subjectivité. En effet, cette part permet de se sentir fort, or le patient attend du soignant qu’il soit plus fort contre la maladie que ce qu’il n’a
    pu être. De plus, l’omniprésence du doute, de la subjectivité, entraîne une perte de confiance en soi et donc l’impossibilité de soigner.
  • Le 2ème pilier, la part artistique et subjective, nous protège de la mégalomanie curative, de la perte de sens et de l’ennui. On soigne donc avec la technique mais aussi avec nous-même.
  • les maladies se soignent d’elles-mêmes avec le temps, c’est
    l’évolution naturelle des maladies.
  • il faut garder à l’esprit que le médecin peut soigner son patient, mais que cet effet salvateur n’est que temporaire. Le soignant ne fait que reculer la mort, il ne sauve pas la vie.
  • La relation médecin malade est en fait une relation en triangle (triangle « MMM ») entre le médecin, le malade et la maladie. Il existe un jeu d’intersubjectivité entre les 3.
  • le pouvoir du soignant est à double-tranchant, il donne la
    possibilité de faire du bien comme de nuire. Il faut donc être conscient de cette puissance potentielle du soignant.
  • la relation doit être bienveillante : avant de faire du bien, il faut avant tout s’assurer de ne pas nuire (Primum Non Nocere).
  • « Guérir parfois, soulager souvent, consoler toujours » doit être le crédo du médecin → position bienveillante, protectrice, humaine.
  • La RSS est donc une relation asymétrique : le soignant a plus de devoirs que le patient qui, en position de souffrance, a plus de droits. Le soignant doit assumer cette relation asymétrique et doit, en toute circonstance, garder une position bienveillante.
  • En plus de la subjectivité, il existe une intersubjectivité : l'interaction entre les représentations du malade et celles du soignant permet de construire la maladie et l'acte de soin. Les pensées du malade influencent celle du médecin et inversement.
  • la RSS : relation asymétrique, intersubjective et bienveillante.
  • La subjectivité et l’intersubjectivité vont avoir une place très importante dans cette relation soignant-soigné.
  • La pédopsychiatrie est une spécialité très récente , il a fallu concevoir que l’enfant puisse avoir un appareil psychique propre, des ressentis, des émotions, une conscience.
  • avant le milieu du XXème siècle,les bébés étaient opérés sans anesthésie car il était admis qu’ils étaient inconscient des douleurs
  • Encore aujourd’hui, l’idée du psychisme de l’enfant est une idée qui n’est pas unanimement reconnue et l’idée d’une psychopathologie chez l’enfant est souvent rattachée à un problème venant des parents ce qui enlève la possibilité pour l’enfant de se voir attribuer une pensée.
  • La folie, à laquelle s’intéresse le psychiatre, prend de façon large la problématique des émotions, des comportements et l’expression de ses émotions.
  • Si dans la pédopsychiatrie, la part des connaissances et des techniques est moins importante, elle reste tout de même une spécialité complexe,
  • il est aussi difficile de concevoir qu’un bébé soit fou, c’est à cause de la stigmatisation et de la proximité qui est établie entre la folie et le mal. Or, le mal ne peut être rattaché (pour une majeure partie de la société) au bébé c’est pourquoi la faute est attribuée aux parents.
  • on peut egalement se demander si le trouble de l'enfant est inné ou acquis.
  • l’épigénétique nous a appris que le code génétique est soumis à l’environnement, qui peut donc modifier l’expression des gènes, ce qui ajoute de la complexité.
  • la question de l’inné ou de l’acquis en psychiatrie pose la question de l’origine de la folie. C’est une opposition philosophique et un débat très rapidement passionnel et affectif car il renvoie à la notion de faute