transversalité arts

Cards (23)

  • le mot “fantastique” (XIVe) 
    → fantasticum (latin) hérité du grec phantasein : “faire voir en apparence” / “donner l’illusion”, et appliqué à des phénomènes sortant de l’ordinaire : “apparaître” / “montrer” 
    → donne mots : “fantasme” / “fantasmagorie” / “fantaisie” et “fantôme” ⇒ ordre de l’apparition, de l’imagination, du spectre. 
    → commence, si l’on attache à l’étymologie, par l’avènement, l’émergence, le jaillissement de qqch. Le mot phatasein est lié à phatasia dans 1 même origine l’apparition et le surnaturel.
  • Le surnaturel = perçu comme illogique, impossible, proprement anormal. L’impression de surnaturel procède d’1 transgression de l’ordre de la nature, d’1 contravention à ses lois, les mieux reconnues et suggère de ce fait l’existence d’autres lois, nécessairement supérieures.
  • 1ère approche à partir de Roger Caillois : 
    La ≠ entre fantastique et fantaisie est simple : 
    • “le féerique est 1 univers merveilleux qui s’ajoute au monde réel sans lui porter atteinte ni en détruire la cohérence” → Harry Potter = moldu / magie ✔
    • “le fantastique, au contraire, manifeste 1 scandale, 1 déchirure, 1 irruption insolite, presque insupportable dans le monde réel” → magie non ✔ ⇒ proche du réel
  • fantastique surgit après le triomphe de la conception scientifique d’1 ordre rationnel et nécessaire des phénomènes. 
    17e / 18e : 
    • aspect critique s’éveille 
    • lire Bible → critique / analyse 
    • balaye merveilleux (= création humaine), devient fable 
    • naissance fantastique (réenchante monde) → Angleterre / Fr / All
  • Dracula (1992), Francis Ford Coppola 
    → la plupart des récits gothiques mettent en cause 1 narration linéaire, qui substitue 1 stratégie d’emboîtement → intervient plusieurs filtres narratifs, brisant le pouvoir hégémonique d'une voix unique, autoritaire et quasi omnisciente. 
    roman Bram Stoker → constitue 1 avatar tardif et nostalgique 
    → Dracula est tributaire d’1 tradition gothique par sa situation, par sa structure et son mode de narration.
  • récits arts 2 tendances : - surnaturel 
        - démystifié par 1 explication rationnelle 
    ⇒ suscite 1 intensité émotionnelle associé à l’horreur 
    3 caractères essentielles (Francis Dubust) : 
    • l’ailleurs = la “demeure noire”
    • l’autre = le monstre 
    • l’autrefois = plongé dans temps révolu
  • espaces stéréotypés (château en ruine / forêt sombre / ..) → lieux menaçants au comble de l’horreur, 1 événement surnaturel / démoniaque. 
    gothique → images terribles et sanglantes, têtes coupées (réf. Révolution Fr.) et d'autres sombres mystères…
  • romans gothiques se caractérisent : 
    • temps et espace marqué sur 1 plan idéologique 
    • par décors et situations privilégiés 
    • structures répétitives 
    • recours à la terreur et formes surnaturelles
  • La Maison du Diable (1963), Robert Wise 
    → point départ : maison hantée (maison anthropomorphisme) 
    → joue sur ambiguïté, ambivalence folie / paranormal (Henri James) 
    → perso. masc. → ambiguë, choisit pers. qui l’accompagne 
    → femme persécuté / victime de la vie → pour expérience de nouveau départ 
    |→ voix off → trajet psycho. vers l’inconnu (nature) avec frontière (portail) + mise en garde
  • poétique souffrance et cruauté → prend 1 / plrs victimes F. → renvoie au thème séculaire de la jeune fille persécutée / menacée par sexualité débridée d’1 Ho. / destin 
    architectures médiévales ou leurs dérivées / les sépulcres secrets où l'innocence meurtrie 
    poétique nocturne fait partie des figures imposés par le genre 
    • Ann Radcliffe (1764 - 1823) 
    Les Mystères du Chäteau d’Udolphe (1794) → nature = gothique
    citation Lovecraft → Ann trouve explication naturelle à faits surnaturels 
        → fruit d’1 imagination visuelle remarquable, manifeste avec merveilleuses description paysages.
  • Nosferatu, Fantôme de la nuit (1979), Werner Herzog 
    → confère au voyage → 1 caractère initiatique (= action consistant à transférer 1 savoir / 1 enseignement à 1 novice) 
    → réf. Le Voyageur contemplant une mer de nuage (1818), Caspar D. Friedrich
    → Kant théorise le sublime (de la nature) = crée dynamique en nous 
    |→ John R. Cozens (1783), Entrée dans la vallée de la grande Chartreuse, à Dauphiné. --> vertige pénibles et jouissifs
    → porosité frontières par évolution pratique du voyage
    → Burke : distinction sublime (= sentiment peur) et beau (= complétude / sentiment amoureux)
    • Angela Carter (1940 - 1992) 
    → fin 60’, publie récits sur réinterprétation ironique de motifs (maison gothique / espace domestique et aliénant pour le femme) 
    → récits souvent hybrides et nourris d’1 riche intertextualité 
    → emploi motif : autre monstrueux → mettre en lum sociétés monstrueuses qui se veut respectable 
    → post-feminist gothic 
  • gothique retour 50’ - 60’ 
    • Italie : Mario Bava (auteur expérimental / tous genres), Le Masque du Démon (1960)
              Giorgio Ferrari, Le Moulin des Supplices (1960)
    • Angleterre : n°1 mondial du ciné fantastique → La Hammer (toutes créatures grâce droits achetés à la Warner (1958))
  • La Hammer (1934 - ) 
    → maison prod britannique, série B. 
    → penchant pour sujets où crime, mystère, étrange → moteur de l’intrigue 
    → William Hinds et Enrique Carreras 
    → 1950’ : mode espace interplanétaire (Destination Lune / 24H chez les Martiens)
    |→ Le Monstre (1957) / Frankenstein s’est échappé (1957) 
    → 1e en couleur / gothique rencontre scient.
    2e génération gothique vivre l’ailleurs // le sublime se déplace
  • Le Cauchemar de Dracula (1958), Terence Fisher 
    • 1e en couleur 
    • femme resacralise mythe vampire 
    • côté érotique / fauve |    rouge 
    • sang |
  • Dracula, Prince des Ténèbres (1966), Terence Fisher 
    → acte vampirique → rencontre est espéré avec femme 
          → désir sexuel refoulé 
    Figure de proue de la Hammer jusqu’en 1962, Fisher modernise mythes fantastiques avec 1 liberté jusque là inédite de la représentation corps / sécrétion. 
    Les 2 visages du Docteur Jekyll (1959)
  • → cycle se construit sur 1 esthétique sanglante non édulcorée à 1 érotisme omniscient, il incarne pov rupture champ… 
    L’Invasion des morts-vivants (1966), John Gilling
    Dracula 73 (1973), Alan Gibson → perso principal est cf de Orange Mécanique
        → relâchement censure permet émergence autres modèles que Dracula
  • 70’ : 
    • concurrence Amicus 
    • L’exorciste (1973) → La Hammer devient ringard 
          |→ vont vers TV (La Maison de tous les Cauchemars “Les Enfants de la Pleine Lune”) 
    John de Mol → émission TV réalité 
            → droits films catalogue
  • 2010’ - La Hammer revient avec La Dame en Noir (2012), James Watkins
    “gothique flamboyant” → puisé toutes sources littéraires / romanesques
    → inspiration : propre patrimoine (thèmes / décors / …) 
    |→ ciné pas validité / critiqué à sa sortie (complaisance malsaine) 
    |→ sadisme / mauvais goût
  • Vincent (1982), Tim Burton 
    → autoportrait imaginaire 
    → voix off : Vincent Price (cycle adaptation Poe (noyau)) 
    → analogie chambre → tour maudite : vivre enfermé dans sa tombe
    L’Etrange Noël de Monsieur Jack (1993), Henry Selick |   citrouille + arbre 
    Sleepy Hollow (1999), Tim Burton |        (passage) 
  • persos Burton → marginaux, mise à l’écart de la société 
    → conteur avec touche d’humour 
    → oeuvres : souvenirs d’enfance / .. 
    Washington Irving (1783 - 1859) → ouvrage Sleepy Hollow
    prix d’une trahison plaquant 1 atmosphère gothique et sanglante sur 1 fantastique bon enfant, humoristique et proche du merveilleux
    Le Crapaud et le Maître d'École (1949) → hommage
  • Sleepy Hollow (1999), Tim Burton 
    • entre siècle lum et nouveau Monde 
    • psychanalyse sur enfance perso (Ichabod Crane (=cigogne)) 
    • illusion / vérité // science / croyance 
    • ciné | mis en abyme | spectacle de l’ombre / thaumatrope / … 
    | issu d’illusion | → anachronisme 
    • fantastique (scène dissection) 
    → enquête rationnelle / fantasmagorie 
    → + magie (affect grâce à la fiction)