Cards (9)

  • En 1986, dans l’ouvrage collaboratif Les lieux de mémoire qu’il dirige, l’historien Pierre Nora écrit : ​
    « Le patrimoine a explosé dans tous les sens […]. On est passés d’un patrimoine étatique et national à un patrimoine de type social et communautaire où se déchiffre une identité de groupe : et donc d’un patrimoine hérité à un patrimoine revendiqué."
  • Aujourd'hui, le patrimoine est une construction sociale : il rassemble des hommes et des femmes, à diverses échelles (locale, régionale, nationale, mondiale) qui se reconnaissent autour d'un bien, d'une pratique.
  • Le patrimoine devient un fondement de l'identité collective et est désormais revendiqué comme tel.
  • A la fin du XXème siècle, le patrimoine a eu un engouement important et une forte extension (tout-patrimoine). Il prend une place grandissante notamment dans le monde occidentale.
  • Le patrimoine traverse une crise de ses propres valeurs, dans le contexte de mondialisation et de transformation accélérée qui l'accompagnent.
  • Dans un processus de réaction, le patrimoine devient un lieu de refuge qui enracine, qui permet aux groupes humains d'ancrer leur identité.
  • Ainsi le patrimoine, qui n'était longtemps que culturel (artistique, historique, religieux) peut aussi être sociale et politique incarnant une histoire collective et des valeurs associés qu'il va matérialisé.
  • Usage social du patrimoine : utilisation par un Etat du patrimoine national comme vecteur de cohésion sociale, d'unité nationale… (en faisant la promotion, volet éducatif).
  • Usage politique du patrimoine : utilisation du patrimoine d'un point de vue politique comme instrument (partenariats, commerce). Cette utilisation montre la capacité d'influence d'un Etat : son soft power.