RSS : le soigné est il malade ?

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  • Moribond: prêt à mourir ou près de la mort
  • À une certaine époque,la bonne mort était une mort lente pour avoir le temps de recevoir des sacrements.
  • La définition la plus récente de la bonne mort est une mort indolore et rapide.
  • la souffrance et la passivité ; le patient est celui qui pâtit et qui subit l’action de l’agent
  • Le changement véritable ne peut se jouer que dans la manière d’infléchir la dynamique relationnelle entre un médecin et son patient : ou bien elle encourage le fait que les patients se relèvent, qu’ils passent de la position couchée de soumission et d’obéissance à la position
    debout où ils sont considérés comme des vis-à-vis, en capacité de coopérer à leur guérison, à leur mieux vivre et le cas échéant, à la pacification de leur fin de vie – ou bien elle les maintient en état de « soumission
  • la posture de patient fait qu’il peut totalement dominer la RSS ou rester totalement inactif.
  • La définition de la santé est moins claire, elle a évolué au fil du temps ; du silence des organes après-guerre au bien être complet selon l’OMS.
  • Canguilhem (philosophe français du XXe siècle, qui est devenu médecin) questionne la médecine et l’état de la personne malade, il réinterroge la notion de santé, de maladie et de normalité. Selon lui, la médecine est un art au carrefour de plusieurs sciences, plutôt qu’une
    science proprement dite.
  • canguilhem critique l’approche de la santé faite par les médecins de l’époque, il existait deux approches de la maladie :
    La résultante de facteurs extérieurs (mode de vie, accident...) → issue de l’école de Galien.
    • Les facteurs endogènes, internes à la personne → issue de l’école d’Hippocrate.
  • Canguilhem critique ces positions et il pense qu’il faudrait en partie réhabiliter l’école Hippocratique parce qu’il trouve qu’à la moitié du XXe siècle, on pense toujours au collectif, au groupe et que tout ce qui est santé, maladie, état de santé normal, silence des organes n'est
    pensé que sur une moyenne de population et n’est jamais pensé par rapport à l’individu tel que lui considère sa norme.
  • Canguilhem pense qu’il faut réhabiliter l’individu délaissé par le positivisme du XIXe siècle.
  • L’individu réapparaît. Le jourl’on s’apercevra que la science va à l’individu comme à son objet propre, il y aura peut-être panique chez les philosophes amoureux de généralités.
  • Petite critique de cangilhem :
    • L’individu est un concept de Kierkegaard, l’une des racines de l’existentialisme
    • Mais il pense surtout ici la philosophie des sciences
  • Canguilhem « matière de normes biologiques, c’est toujours à l’individu qu’il faut se référer ».
  • Vrai : on a des rapides et des lents métaboliseurs (par exemple)
    • Faux : si la physiologie se faisait par des généralités, nous n’aurions pas d’exception
  • c’est le vécu (douleur, souffrance, etc...) qui pousse le malade à se déclarer comme tel, et non l’écart avec les normes biologiques, ni la concordance de signes fonctionnels avec la définition d’une maladie.
  • oui les normes sont celles de l’individu, tel qu’il se ressent malade ou pas malade, mais on a quand même besoin d’avoir des normes en fonction de la population et non pas de telle ou telle personne
  • Canguilhem pointait la confusion sémantique entre anomal et anormal.
  • Une anomalie biologique est une variation statistique empirique constatée chez un individu, sur un paramètre biologique précis, par rapport à la distribution dans l’espèce.
  • La dérive sémantique « résultat anormal » illustre la déviation possible et le risque de partir d’une pathologie constatée vers une anormalité sociale, sans tenir compte du ressenti du patient.
  • Pour Canguilhem, l’enjeu était épistémologique et gnoséologique : on ne peut parler d’anomalie qu’à partir du moment où l’on avait pris conscience de son état anomal
  • Épistémologie : Étude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée.
  • Gnoséologie : Partie de la philosophie qui traite des fondements de la connaissance.
  • Le patient est capable aussi d’avoir sa propre norme et ce n’est pas parce qu’il est atteint de telle pathologie qu’il sent sa santé particulièrement altérée. Il y a un changement intrinsèque
    et interindividuel dans le vécu de ce que c’est que la santé.
  • Canguilhem nous permet de voir qu’il y a une forme de vécu de la maladie qui est plutôt positive, puisque le soigné ne se voit pas toujours comme un malade.
  • L’expertise du patient se décline en 3 types :
    Le patient expert de sa propre maladie
    Le patient formé à accompagner les pairs
    • Le patient acteur de l’innovation
  • Le patient possède une « expertise profane » ou « un savoir expérientiel » du fait de sa longue cohabitation avec la maladie.
  • Pour ceux qui travailleront avec les enfants, le fait de devenir parent permet d’apprendre des techniques de puériculture du quotidien et aide à mieux comprendre les patients et leurs parents.
  • Ces patients deviennent des formateurs, ils ont suivi des formations et peuvent accompagner des patients et aussi faire une interface avec l’équipe de soin pour donner des notions et former les soignants sur ce que c’est que l’autre point de vue de la vie quand on est atteint de telle ou telle pathologie et ses conséquences.
  • Le patient acteur de l’innovation sont les patients qui réalisent des démarches dans les institutions, ils participent à l’amélioration du parcours de soin et aux innovations. Ils permettent d’apporter une vision collective des patients.