Aspects psychologiques de la RSS – Partie 2

Cards (53)

  • La pathologie : Il y a pathologie dès qu’il y a une souffrance du sujet. Ce n’est donc pas très objectif.
  • L’anomalie : Cela signifie qu’il y a une rupture de l’équilibre de l’état de santé, un désordre, un trouble.
  • les termes trouble et désordre sont souvent retrouvés dans la nosographie en psychiatrie
  • L’anormalité, qui sous-entend que la maladie est quelque chose d’hors norme. Contrairement à l'anomalie, l'anormalité est associée à une nuisance pour la personne concernée.
  • Santé (définition de l’OMS) : état de bien-être physique, psychologique et social.
  • La définition de normalité comme «se sentir en bonne santé » est donc vide et insuffisante pour dire que quelqu’un est normal/anormal.
  • être normal n’est pas forcément être comme tout le monde. Exclurait toute déviance à la moyenne. S'appuyer sur une moyenne statistique reste néanmoins utile, notamment dans le cas d'une approche biologiquedes normes sont établies.
  • La normalité comme idéal attendu: exclurait toute posture anticonformiste, toute personne qui n’est pas comme la
    société l’attend et s’opposerait à la nature humaine qui a une tendance au non-conformisme, véritable moteur de son évolution.
  • L’anticonformisme est nécessaire pour que toute société progresse. Si on n’accepte aucune déviance, notre société est vouée à s’auto-reproduire, ce qui nous mènerait inexorablement à la mort ! La position de soignant peut être subversive car on s’occupe de la santé de l’individu, de la personne avant de celle du groupe. Cet anticonformisme est donc en partie responsable du fait que les soignants ne sont pas remplaçables par des machines.
  • La normalité comme disposition d’adaptation (Développée par Canguilhem, Le normal et le pathologique):
    Cependant, cette définition induit un risque de conformisme par petit groupe, induisant des adaptations à des situations anormales.
  • Soigner est donc un acte complexe, subtil et incertain. Cependant il
    n’est ni grave, ni important qu’on n’arrive pas à résoudre ce problème.
  • Modèles de compréhension intégratif des comportements (multicausalités concomitantes): C’est le modèle de la psychiatrie. Pour un même problème, il peut y avoir plusieurs modèles
    d’explication, et différents mécanismes. Il ne faut pas s’arrêter à la première explication mais utiliser les différentes approches.
  • En psychologie, on n’a pas d’approche étiologique « pure » comme en médecine infectieuse où le modèle est un modèle conceptuel simple, la maladie prend le nom de la cause
  • Etape selon l’âge de maturation : Selon l’âge, un comportement peut être normal ou non.
  • Il faut connaître les grands niveaux développement (marcher, parler, abstraction, idée de sa propre mort). Cette approche est très simple à concevoir mais très importante à savoir. L’enfant passe un temps inouï à apprendre, acquérir des choses qu’il n’avait pas en naissant.
  • Approche neurologique, génétique (cognitif, instrumental, lésionnel)
    Cette approche est aimée en psychiatrie (par les médias, pas les psychiatres) car plus simple à comprendre, la cause est un organe, le cerveau, il suffit de "réparer ce qui est cassé". Aimée car déculpabilise les parents, la société.
  • Approche neurologique, génétique (cognitif, instrumental, lésionnel) : repose sur la connaissance du fonctionnement du cerveau, des gènes qui vont le construire.
  • Certaines substances (alcool, drogue) interfèrent avec le cerveau. Un
    retard développemental n’exclut pas un problème neurologique.
  • Psychodynamique = psychopathologique (inconscient, déplacement de conflit, sens caché, subjectivité, histoire personnelle) :
    Cette approche est l’inverse de l’approche neurologique ⟶ tout symptôme sert à quelque chose
  • Inconscient : Des choses dans notre esprit nous poussent à commettre des actes qu’on ne contrôle pas, qu’on ne comprend pas. Cela entraîne une rupture épistémologique : changement de regard sur l’Homme. Cela peut poser des interrogations éthiques
  • Déplacement de conflit : On n’arrive pas à confronter un problème donc on le déplace car la réelle source nous angoisse trop.
  • on a aussi la Subjectivité dans la psychodynamique
  • Histoire personnelle :Dans l’histoire personnelle de l’enfant le symptôme ne veut pas dire la même chose que dans une autre histoire, différentes sources, explications.
  • Inhibition : Un enfant peut craindre l’échec, et préférera inhiber son apprentissage par peur de ne pas y arriver.
  • Système familial :
    On ne peut pas comprendre un enfant en dehors de sa famille, de ses parents. Il existe une influence de la famille et une influence systémique (tu fais bouger le A, ça fait bouger le B). On peut guérir le symptôme d’un des membres en en faisant bouger un autre ! (Parfois culpabilisant).
  • Social et culturel :
    Lié à la façon dont la culture (façon de penser la mort, la religion, le monde... peut modifier complétement la façon de penser) explique le monde, qui en soit est incompréhensible, à nos représentations du monde artificielles et non naturelles qui nous permettent de nous diriger, d’avoir des valeurs morales... La culture organise la pensée = la culture et la pensée coémerge (se construise mutuellement).
    Représentations et modèles de compréhension du monde de l’enfant (cosmogonies, mythes fondateurs)
  • On se retrouve avec cinq modèles de compréhension concomitants qui peuvent être conflictuels, chacun présentant des avantages et des inconvénients. On choisit celui qui nous arrange le mieux, on se range dans des catégories tous ces mécanismes sont en interaction et s’influencent de manière réciproque.
  • Les efforts faits par la science et la psychologie pour analyser le comportement humain ont permis d’amener progressivement la psychologie à pouvoir s’objectiver et devenir expérimentale.
  • L'empereur du Saint-Empire Frédéric II de Hohenstaufen (XIIIème siècle) voulait comprendre l’origine des langues des hommes.
  • Frédéric II : apres une expérience sur des nouveaux né il a su que les humains mourait sans lien :C’est à la base de la théorie du lien (1950)
  • Situation étrange : On demande à la mère de sortir, on regarde comment l’enfant réagit, on fait venir un étranger, on regarde, on demande à la mère de revenir, on regarde. Cette expérience a permis de distinguer quatre grands profils de réponse chez les enfants : confiant (il se plaint mais après il l’embrasse), confus, ambivalent (il pleure et il l’embrasse), évitant (il ne regarde pas sa mère).
  • Théorie de l’esprit et fausses croyancespartir de 3 ans) : On pose un objet quelque part devant l’enfant et une autre personne. On fait sortir la personne et on recache l’objet à un autre endroit devant l’enfant. On fait revenir la personne et on demande à l’enfantest ce que la personne va chercher l’objet. L’enfant sait que l’objet a été recaché, mais il faut qu’il sache que la personne ne sait pas où a été recaché
    l’objet. L’expérience détermine à partir de quel âge un enfant peut savoir que les autres peuvent penser différemment de lui et peuvent se tromper.
  • Visage impassible : La mère d’un enfant le regarde, sans montrer ses émotions et en restant de marbre, ignorant les sollicitations de son enfant : indubitablement ce dernier finit par craquer face à ce manque d’attention (soulève le problème des parents dépressifs). L’expérience montre la fragilité du psychisme de l’enfant, le besoin de permanence, le besoin d’attention et sa peur de la solitude, besoin de prévisibilité.
  • Il y a 3 armes spécifiquement humaines : l'imagination + la curiosité + l'anticipation
  • L’imagination : reconstruire, réorganiser le monde, pouvoir de sens sur les choses.
  • La curiosité : toujours aller plus loin, source de l’espoir, fait prendre des risques.
  • L’anticipation : capacité à prévoir ce qu’il va se passer.
  • La relation parent-enfant est un processus à construction très lente (nous passons le quart de notre vie à apprendre comment vivre de façon autonome) et en constante évolution, qui influe sur le développement de l’enfant aux différentes périodes de sa vie. Le plus dur est de s’assumer en tant qu’individu qui accepte d’avoir besoin des autres.
  • L’enfant expérimente au cours de ce développement deux angoisses irréductibles : L’abandon (la dépendance) et la destruction (la mort), car aucun humain n’est autonome.
  • Ces deux angoisses sont fondatrices, permettant la construction de l’individu. C’est parce qu’on lutte contre elles qu’on tient debout. On ne peut pas les enlever mais les calmer.
    L’angoisse de l'abandon est supérieure à celle de la mort.