COURS N°8

Cards (40)

  • Maladies immunoprolifératives
    Toute prolifération des lymphocytes B ou T
  • Les maladies lymphoprolifératives regroupent environ 80 entités avec une physiopathologie, présentation clinique et biologique très différentes
  • Hémopathies malignes
    Cancers du tissu hématopoïétique liés à la prolifération de cellules monoclonales (<3) dérivées de l'hématopoïèse
  • Syndromes lymphoprolifératifs
    Hémopathies malignes d'origine lymphoïde
  • Les syndromes lymphoprolifératifs sont fréquents : 25 000 nouveaux cas/an en France, environ 7% des cancers, plus de la moitié après 60 ans
  • Clonage
    Emergence d'un clone de cellules qui s'étend et est caractérisé par un stade de différenciation, avec une activation de la prolifération et/ou un blocage de l'apoptose réalisés par des anomalies génétiques
  • Différenciation lymphoïde
    1. Précurseur lymphoïde dérive d'un précurseur hématopoïétique
    2. Lymphocytes T vont dans le thymus puis circulent
    3. Lymphocytes B se différencient dans la moelle puis vont dans les organes lymphoïdes et retournent dans la moelle en tant que plasmocytes
  • Clonalité lymphocytes B
    Cellules filles expriment le même récepteur BCR, visible au niveau phénotypique, génétique et protéique
  • Restriction isotypique
    • Toutes les cellules ont la même chaîne légère (kappa ou lambda), signe d'une lymphoprolifération
  • Analyse génétique
    Extraction d'ADN, amplification des jonctions VDJ par PCR, analyse de la taille des produits PCR pour détecter une population monoclonale
  • Aspect protéique
    Plasmocytes différents sécrètent des Ig différents, en cas de population monoclonale 1 seul isotype
  • Techniques d'analyse protéique
    • Électrophorèse des protéines sériques
    • Immunofixation
  • Gammapathie monoclonale d'origine indéterminée (MGUS) : population monoclonale chez 3-5% des sujets sains de plus de 50 ans, non maligne mais à surveiller
  • Étapes de différenciation de la lignée B
    • Précurseur lymphoïde
    • Lymphocyte B immature
    • Lymphocyte B mature
    • Plasmocyte
  • Les lymphocytes B matures subissent des réarrangements somatiques des gènes des immunoglobulines, ce qui peut entraîner une instabilité génétique et des proliférations anormales
  • Les stimulations antigéniques chroniques peuvent favoriser le développement de maladies lymphoprolifératives
  • Il existe de nombreux types de maladies lymphoprolifératives avec des présentations cliniques et biologiques variées
  • MGUS
    Gammapathie monoclonale d'origine indéterminée et non maligne
  • Il faut quand même surveiller les électrophorèses des protéines et les bilans sanguins de ces patients, car il est possible que cette population monoclonale puisse devenir maligne, et donner naissance à un lymphome par exemple
  • Immunofixation
    1. Faire migrer les protéines sur des gels avec des anticorps spécifiques de chaque fraction des Ig
    2. Permet de caractériser l'isotype de chaîne lourde (M, G ou A) et de chaîne légère (κ ou λ) de ce pic monoclonal en utilisant les AC appropriés
  • Dans cet exemple, il s'agit d'un IgG avec une chaîne légère λ
  • Lymphocytes B
    • Se différencient dans la moelle osseuse et vont ensuite migrer dans les organes lymphoïdes, ils retourneront dans la moelle osseuse seulement en tant que plasmocytes matures
  • Lymphoprolifération
    Prolifération maligne de lymphocytes B à différents stades de différenciation
  • Principaux syndromes immuno-prolifératifs B

    • Lymphomes malins non Hodgkiniens
    • Maladie de Hodgkin
    • Leucémie lymphoïde chronique
    • Maladie de Waldenström
    • Myélome (et plasmocytomes)
  • Le premier risque est encouru par tous les lymphocytes B, les 2 autres uniquement par des lymphocytes B ayant été stimulés par leur BCR
  • Réarrangement Bcl2IGH et lymphome folliculaire
    • Accident de réarrangement survenant aux stades immatures (moelle osseuse) à translocation t(14;18)
    • Association facteur anti-apoptotique, le Bcl2, avec le gène qui code pour une chaîne lourde d'Ig
    • La transcription de ce gène provoque la surexpression de Bcl2avantage de survie de ces cellules
    • Favorisation de la survenue d'événements génétiques oncogènes dans les follicules secondaires
  • Lymphome B diffus à grandes cellules
    • Translocation impliquant Bcl2 : dans environ un quart des cas
    • Translocation impliquant Bcl6 : dans environ un tiers des cas
    • Rôle de répression de facteurs protecteurs tels que p53 (=prolifération)
    • Accidents génétiques et blocage de la différentiation
  • Stimulations antigéniques chroniques
    Certains syndromes lymphoprolifératifs aux stades initiaux dépendent fortement de stimulations antigéniques
  • Antigènes microbiens
    • Lymphomes du tissu lymphoïde muqueux (MALT) gastrique : Helicobacter pylori
    • Lymphomes du MALT de l'intestin grêle (IPSID) : Campylobacter jejuni
  • Auto-antigènes (maladies auto immunes)

    • Syndrome de Sjögren => lymphomes de la zone marginale (digestif)
    • Thyroïdite de Hashimoto => lymphomes thyroïdiens
  • Immunosuppressions
    Rôle de l'immunosuppression dans la survenue de certains lymphomes
  • Leucémie lymphoïde chronique
    • Fréquente (1% des cancers)
    • Pathologie du sujet âgé
    • Peu proliférante, mais surtout absence d'apoptose
    • Peu évolutif, simple surveillance des patients
    • Stade de différentiation : follicule secondaire / lymphocyte B mémoire ?
  • Diagnostic de la leucémie lymphoïde chronique
    • Lymphocytose sanguine B CD19+ augmentée > 5000/µl
    • Mise en évidence du caractère clonal : monotypie de chaîne légère
    • Caractérisé par l'expression de marqueurs supplémentaires CD5+ CD23+
  • Myélome multiple
    • Prolifération plasmocytaire monoclonale médullaire diffuse (envahissement de la moelle osseuse)
    • Production d'une immunoglobuline monoclonale (IgG, ou IgA) (« gammapathie monoclonale »)
  • Toujours précédée d'un stade « bénin » (MGUS) dont seulement 1% par an évolue vers un myélome
  • Translocations chromosomiques impliquées dans le myélome
    • t(11;14), impliquant la cycline D1
  • Symptômes du myélome
    • Atteinte osseuse ostéolytique
    • Anémie et déficit immunitaire secondaire
    • Pathologies des immunoglobulines monoclonales
  • Hémopathies lymphocytaires T
    • 10 fois moins fréquentes que les hémopathies B
    • Leucémies à virus HTLV-1Adult T-cell Leukemia », ATL)
    • Lymphomes T cutanés : Syndrome de Sézary, mycosis fungoïde
    • Lymphomes T angio-immunoblastiques (LAI) : cellules T des centres germinatifs (Tfh)
  • Lymphome de Burkitt : translocation t(8,14) avec c-Myc qui est impliqué
  • Les lymphocytes B se différencient dans la moelle osseuse et vont ensuite migrer dans les organes lymphoïdes, ils retourneront dans la moelle osseuse seulement en tant que plasmocytes matures