Economie politique

• Économie


  Une science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usages alternatifs
• Avant le 18ème siècle, l'économie n'est pas encore une science autonome
• Économie avant le 18ème siècle


  • Elle est "encastrée" dans le politique et le social
  • Les logistiques et les objectifs économiques sont secondaires par rapport aux logiques religieuses, puis politiques et sociales
• Science économique


  Une discipline disposant d'un certain nombre de connaissance plus ou moins unifiées permettant de comprendre et d'expliquer le réel, à partir d'hypothèses, de méthodes et d'expérimentation
• Début du 20ème siècle, le vocable d'"économie politique" disparaît sous l'influence en particulier des néoclassiques. Il est remplacé par celui de "science économique"
• Économistes "dominants"


  • Ils veulent transformer l'"économie" en un "véritable" champ scientifique et professionnel
  • Ils utilisent des outils mathématiques
  • Ils ont la volonté de modéliser la vie économique
  • Ils se distancient de toute implication politique directe ainsi que tout engagement idéologique (du moins en apparence)
• Modélisation


  Une garantie d'objectivité ? Elle suppose d'emblée la formulation d'hypothèses simplificatrices
• Différents économistes critiquent l'empirisme (positivisme) logique qui domine dans la théorie économique
• Certains économistes vont développer, dans les années '90, des méthodes expérimentales (sous forme d'expériences en laboratoires ou sur le terrain) pour valider empiriquement la pertinence des théories économiques ou évaluer l'effet de politiques publiques
• Toutes les propositions théoriques n'ont pas une portée empirique et celles qui le sont pas forcément testables (tellement les faits économiques sont complexes)
• Orthodoxes


  Partisans d'un paradigme dominant (paradigme = vision du monde)
• Hétérodoxes


  Partisans de paradigmes "dominés"
• Perspectives propres à chaque école de pensée en économie

  • Ontologie
  • Épistémologie
  • Méthodologie
  • Valeurs
• Ontologie


  L'étude de "ce qui est"
• Épistémologie


  Étude de la connaissance et des croyances justifiées
• Méthodologie


  Comment déterminer ce qui est considéré comme une connaissance
• Méthode hypothético-déductive


  Méthode scientifique qui consiste à formuler une hypothèse afin d'en déduire des conséquences observables futures (prédiction) mais également passées (rétroduction), permettant d'en déterminer la validité
• Approche normative


  Interpréter les relations entre les faits et proposer les "meilleures" solutions. Implique des jugements éthiques ou de valeur
• Approche positive


  Expliquer les faits et les comportements (sans jugement, en ayant la possibilité de "tester")
• Individualisme méthodologique


  Tout phénomène humain ne peut être expliqué que par un ensemble d'actions individuelles. L'analyse au niveau agrégé n'est donc valable que si elle est microfondée
• Conception holiste


  La société est supérieure à l'individu et elle détermine ses comportements
• Deux "branches" principales de l'économie

  • Micro
  • Macro
• Micro


  Étude des comportements individuels
• Macro


  Étude de l'économie au niveau agrégé (agrégats = ensembles de biens ou d'argent)
• Le 3ème niveau (méso) correspond entre autres à celui de l'économie industrielle
• Définition de l'économie selon Lionel Robbins

  "L'économie est la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usages alternatifs"
• Sens formel de l'économie selon Polanyi


  L'économie met en relation des fins et des moyens : il s'agit alors de maximiser son intérêt (satisfaction ou profit) individuels en ne gaspillant pas
• Sens substantif de l'économie selon Polanyi

  L'économie est le processus qui permet de réaliser l'existence matérielle de l'homme. L'économique est ainsi immergé, encastré, dans le social
• La période "pré-scientifique" couvre l'Antiquité, le Moyen-Age et l'ère mercantiliste jusqu'à 1758, date de publication du Tableau économique de Quesnay
• Chrématistique selon Aristote


  Art de s'enrichir, d'accumuler de la monnaie pour la monnaie. C'est une activité contre nature
• Économie "naturelle" selon Aristote

  Les échanges et la monnaie servent exclusivement à satisfaire les besoins de chacun
• Saint Thomas d'Aquin condamne la "mauvaise" chrématistique et les prêts à intérêt ("usure")
• Ibn Khaldun, penseur arabe, montre les liens entre la division du travail, croissance et urbanisation
• Économie naturelle


  Les échanges et la monnaie servent exclusivement à satisfaire les besoins de chacun
• Chrématistique


  Art de s'enrichir, d'accumuler de la monnaie pour la monnaie. C'est une activité contre nature
• Aristote condamne le commerce et les prêts à intérêt (dans le but d'accumuler de la monnaie)
• Économique


  L'art d'utiliser les ressources naturelles en opposition à la chrématistique qui est là art d'acquérir
• Saint Thomas d'Aquin condamne la « mauvaise » chrématistique et des prêts à intérêt l'« usure »
• Iban Khaldun montre les liens entre la division du travail, croissance économique et augmentation de la population (cercle vertueux): le travail est la source de la richesse
• Mercantilisme


  Les métaux précieux constituent la principale richesse nécessaire au développement de l'économie nationale