History (chap 3.5)

Cards (26)

  • Transformation de la société coloniale

    Période de 1760 à 1791
  • Conquête et changement d'empire
    • Transformations dans la colonie
    • Population
    • Économie
    • Religion
  • La population coloniale se compose principalement de Canadiens, francophones et catholiques
  • D'autres groupes sont présents sur le territoire
  • Composition de la population au lendemain de la Conquête
    • Canadiens
    • Colons d'origine britannique
    • Autochtones
    • Personnes d'origine africaine (esclaves)
  • De 1763 à 1791, la population de la colonie augmente
  • Les Canadiens, francophones et catholiques, demeurent majoritaires dans la Province de Québec tout au long de la période
  • En 1790, la population des villes de Québec et de Montréal atteint respectivement 18 000 et 14 000 habitants
  • La population urbaine compte pour environ 20% de l'ensemble de la population coloniale à la fin de la période
  • L'accroissement naturel de la population canadienne demeure élevé après le changement d'empire. Il constitue d'ailleurs le principal facteur de croissance de la population. Les naissances chez les Canadiens sont très nombreuses pendant toute cette période.
  • À la fin du 18° siècle, une bourgeoisie professionnelle voit le jour chez les Canadiens. Une partie de cette bourgeoisie est d'origine rurale. Certains de ses membres ont étudié dans les collèges de Québec ou de Montréal dans le but d'exercer une profession libérale (médecin, avocat, notaire). Une autre partie est constituée de petits entrepreneurs ou de marchands généraux. Certains membres de cette bourgeoisie commencent à apprendre l'anglais. Ils veulent assurer leur position économique et sociale, puisque l'anglais est devenu la langue du commerce.
  • Les bourgeois canadiens jouent un rôle politique de plus en plus grand. Ils en viennent à réclamer la création d'une chambre d'assemblée, comme les marchands britanniques et les loyalistes.
  • Dès 1760, des Britanniques s'installent dans la colonie, principalement dans les villes de la vallée du Saint Laurent. Il s'agit surtout de marchands, de militaires et de fonctionnaires. Toutefois, contrairement aux souhaits de Londres, peu de Britanniques immigrent dans la colonie à cette époque. L'immigration britannique étant encore assez faible dans les années 1770, la Province de Québec maintient son visage français. A partir de 1775, et surtout après la révolution américaine, des vagues d'immigration plus grandes de loyalistes font augmenter le nombre de Britanniques dans la colonie.
  • Entre 1755 et 1762, de nombreux Acadiens échappent aux déportations en migrant vers la vallée du Saint-Laurent. Puis, à partir de 1766 et jusqu'en 1775, des Acadiens qui avaient été déportés dans les autres colonies britanniques américaines s'installent dans la Province de Québec. Ils profitent de concessions de terres accordées par le gouverneur Murray. A la fin du 18" siècle, la population d'origine acadienne atteint environ 8000 individus.
  • À la fin du 18° siècle, la composition de la population est semblable à celle qu'elle était au lendemain de la Conquête: une majorité de Canadiens, une minorité de colons britanniques et quelques milliers d'Autochtones et plusieurs centaines de personnes d'origine africaine. Seul changement marquant: avec l'immigration des loyalistes, le nombre de colons d'origine britannique a augmenté et même s'ils demeurent minoritaires, ils représentent désormais un plus grand pourcentage de la population totale de la colonie.
  • Durant les 30 années qui suivent la Conquête britannique, les francophones demeurent majoritaires dans la colonie. Bien que les administrateurs de la Province de Québec soient d'origine britannique et donc anglophones, l'usage de la langue française reste en vigueur dans la colonie.
  • Au 18 siècle, le français est la langue des communications internationales. Les Britanniques qui appartiennent aux classes supérieures de la société, incluant les administrateurs de la colonie, sont bilingues. Les autorités coloniales font paraitre leurs ordonnances en français dans la colonie.
  • L'Acte de Québec de 1774 n'aborde pas la question linguistique ni l'usage de la langue française. Cependant, il rétablit les lois civiles françaises, qui sont rédigées en français. De plus, le français est en usage dans les cours de justice qui traitent des affaires civiles.
  • Parmi les Écossais qui s'établissent dans la seigneurie de La Malbale, certains subissent l'Influence de la culture canadienne et adoptent la langue française. Les enfants du seigneur Nairne doivent même être envoyés en Ecosse afin de réapprendre leur langue maternelle!
  • Comme la France, la Grande-Bretagne favorise une politique mercantiliste: la métropole utilise les matières premieres de sa colonte pour soutenir la croissance de son économie. En retour, la colonie reçoit de la métropole les biens manufacturés.
  • Dès 1750, les ressources de la colonie attirent des marchands britanniques. En 1764, ils sont environ 200 à Québec et à Montréal. A la fin de la décennie, ils surpassent en nombre les marchands canadiens. Grâce à leur facilité à établir des contacts avec la nouvelle métropole, ils exportent ces matières premières (surtout les fourrures et le blé ou importent de la Grande-Bretagne des produits manufacturés qu'ils vendent aux colons. En 1787, les Britanniques controlent 90% du commerce et de l'économie.
  • Avec le changement d'empire, les marchands britanniques prennent le contrôle du commerce des fourrures dans la Province de Québec. Désormais, les fourrures qui passent par Montréal sont expédiées en Grande-Bretagne. Au début du Régime britannique, le commerce des fourrures demeure une activité économique importante dans la colonie. Plusieurs Canadiens travaillent comme voyageurs et comme intermédiaires pour les marchands britanniques.
  • Au moment de la Conquête, la Compagnie de la Baie d'Hudson, fondée en 1670, domine le commerce des fourrures dans la région de la baie d'Hudson. Cependant, après 1760, la Compagnie de la Baie d'Hudson doit affronter une concurrence Intense. En effet, un groupe de commerçants anglais, écossais et canadiens de Montréal étend le territoire de traite vers le nord-ouest. En 1779, le groupe forme une association, qui deviendra en 1783 la Compagnie du Nord-Ouest.
  • Avec le traité de Paris de 1783, les marchands de fourrures de Montréal sont privés du territoire situé au sud des Grands Lacs. Ils réorientent donc leur réseau de traite vers le nord-ouest, toujours britannique, mais à l'extérieur de la Province de Québec. Malgré ce changement, le commerce des fourrures demeure l'une des principales activités économiques de la colonie.
  • Vers 1760, la plupart des Canadiens cultivent la terre. Même après le changement d'empire, l'agriculture demeure l'activité économique qui fournit du travail à la majorité des habitants de la Province de Québec. Le ble est la principale production agricole.
  • Les Canadiens profitent de l'ouverture des marchés en Grande-Bretagne pour y écouler leurs surplus de blé. L'exportation des produits agricoles permet à de nombreuses familles de colons d'accroître leurs revenus. La plupart des produits agricoles sont néanmoins destinés au marché local.