La Proclamation royale annonce d'importants changements territoriaux, administratifs et juridiques par rapport à l'ancienne colonie française
Province de Québec
Partie de ce qui était la Nouvelle-France
Territoire correspond à la vallée du Saint-Laurent
Un territoire entièrement réservé aux Premières Nations est créé
Le soulèvement de la coalition autochtone dirigée par Pontiac
Détermine les dispositions territoriales comprises dans la Proclamation royale
La Couronne britannique souhaite éloigner les Britanniques et les Autochtones les uns des autres afin d'apaiser les tensions entre les deux groupes
Gouverneur général
Nommé par la Couronne britannique
Détient tous les pouvoirs dans la colonie
Nomme un Conseil de 12 membres
Une chambre d'assemblée est prévue mais les autorités britanniques ne la mettront pas en place sous cette constitution (proclamation royale)
La Proclamation royale transforme les institutions judiciaires de la colonie : les lois civiles et criminelles anglaises sont désormais en vigueur
Un juge en chef est nommé pour administrer la justice et les tribunaux
Instructions du roi George III au gouverneur Murray
Adopter l'anglais comme seule langue de l'administration
Diviser les terres en cantons plutôt qu'en seigneuries
Appliquer les lois civiles et criminelles anglaises
Établir l'Église anglicane
Encourager la construction d'écoles protestantes
Favoriser l'immigration de colons britanniques
Imposer le serment du Test
Les instructions du roi George III ont pour but l'assimilation de la population canadienne
La forme générale d'un carré est un carré
Serment du Test
Serment que doivent prononcer les Canadiens qui désirent travailler dans l'administration coloniale britannique. Ce serment les amène à renier leur foi catholique et à rejeter l'autorité du pape
En décembre 1763, peu de temps après la publication de la Proclamation royale, le roi George III envoie des instructions précises au gouverneur James Murray
Principales mesures contenues dans les instructions du roi George III
Adopter l'anglais comme seule langue de l'administration
Diviser les terres en cantons plutôt qu'en seigneuries
Appliquer les lois civiles et criminelles anglaises
Établir l'Église anglicane
Encourager la construction d'écoles protestantes
Favoriser l'immigration de colons britanniques
Imposer le serment du Test
Créer une chambre d'assemblée, mais en interdire l'accès aux catholiques
Interdire l'admission de nouveaux prêtres catholiques dans la colonie
La Proclamation royale et les instructions envoyées à Murray ont pour but d'assimiler les Canadiens
À cette époque, les Canadiens sont beaucoup plus nombreux que les habitants d'origine britannique, qui ne sont que quelques centaines
Le gouverneur Murray considère qu'il ne peut pas appliquer fidèlement les instructions du roi
Murray est persuadé qu'il ne peut forcer les Canadiens à apprendre rapidement l'anglais et à adopter la religion protestante
Selon Murray, seule une politique de compromis peut assurer l'ordre dans la colonie
Murray croit que les Canadiens acquerront plus facilement un sentiment d'appartenance envers la Couronne britannique si celle-ci se montre tolérante envers eux
Principales concessions du gouverneur Murray
Nommer au Conseil des protestants favorables aux Canadiens
Reporter la création d'une chambre d'assemblée
Permettre l'application du droit civil français dans des tribunaux locaux
Permettre à des Canadiens d'occuper certains postes dans l'administration sans avoir à prêter le serment du Test
À la mort de monseigneur Pontbriand, en 1760, il n'y a plus d'évêque dans la colonie
Le clergé catholique réclame que les autorités britanniques permettent la nomination d'un nouvel évêque
James Murray prend le parti du clergé catholique
En 1766, le vicaire général Jean-Olivier Briand est nommé évêque de Québec par Rome
À la suite des recommandations de Murray, le gouvernement britannique accepte de le considérer comme surintendant de l'Église catholique dans la colonie
Le clergé catholique s'engage à rappeler aux fidèles qu'ils doivent obéissance et fidélité à leur souverain britannique
La politique de compromis de Murray est loin de faire l'unanimité parmi les colons britanniques
Deux camps qui divisent la population d'origine britannique
French Party (administrateurs, officiers militaires et nobles favorables à une politique de compromis)
British Party (marchands britanniques prônant l'assimilation des Canadiens sans compromis, réclamant l'application systématique des lois anglaises, l'interdiction de pratiquer la religion catholique, et la création d'une chambre d'assemblée où seuls les protestants seraient autorisés à siéger)
Dès 1764, des marchands britanniques du British Party réclament par pétition aux autorités britanniques la création d'une chambre d'assemblée dans la Province de Québec
Mécontents des concessions accordées aux Canadiens et à l'Église catholique, les membres du British Party font parvenir de nouvelles pétitions au roi réclamant le départ de Murray
Au printemps de 1766, James Murray est rappelé en Grande-Bretagne. Son successeur, Guy Carleton, entre en fonction en 1768
Considéré au départ comme favorable au British Party, le nouveau gouverneur Carleton se révèle pourtant aussi tolérant que Murray à l'égard des Canadiens
Selon Carleton, la Province de Québec va conserver son caractère français, car l'immigration britannique est faible, alors que le taux de natalité des Canadiens est élevé
Carleton poursuit la politique de compromis de son prédécesseur, ce qui mécontente les marchands britanniques