Instrument qui permet à une entreprise de mobiliser sescréances, c'est à dire de céder ses créances, le plus souvent à son banquier, auxfins d'obtenir des fonds immédiatement disponibles
Lecrédit inter-entreprise a été admis depuis la loi de modernisation de l'économie du 4 août 2008 jusqu'à 60 jours de délai à partir de l'affacturation
Le monopole bancaire ne fait pas obstacle à ce qu'une entreprise consente à son contractant des délais ou avances de paiement
Opposabilité
Formalités permettant de rendre la cession de créance opposable aux parties et aux tiers
L'opposabilité aux parties et aux tiers se fait à la date apposée sur l'acte de cession
L'opposabilité au débiteur se fait s'il y a consenti par avance, sinonparnotification ou s'il en prendacte
Le cédant ne garantit que l'existence de la créance, pas la solvabilité du débiteur, sauf dispositions contraire
Le cédant ne peut pas transférer plus de droits qu'il n'en a (nemoplusjuris)
Instrument de crédit
Origine : constate une créance de somme d'argent à court terme
Forme : à l'origine papier, parfois dématérialisé
Titres négociables
Apparition des effets de commerce comme instrument de transport de fonds
XIIème siècle
Création du contrat de change pour échapper à la prohibition canonique du prêt à intérêts
Les effets de commerce deviennent un instrument de paiement
Début duXVIèmesiècle
Les effets de commerce deviennent un instrument de crédit
Fin du XVIIème siècle
Évolution du droit cambiaire : Lex mercatoria, transposition en droit français, uniformisation internationale
Droit cambiaire
Formalisme, rigueur, abstraction
Lettre de change
Écrit par lequel une personne appelée tireur, donne à une autre personne appelée tiré, l'ordre de payer une somme d'argent déterminée à une date fixée à une troisième personne, appelée bénéficiaire
Émission de la lettre de change
Conditions de forme : support papier, mentions obligatoires
Conditions de fond : consentement, capacité, pouvoir
Remise de la lettre de change
Naissance de l'obligation cambiaire du tireur
Transfert de la provision
Contradiction entre les alinéas 2 et 3 de l'article L511-7 sur le transfert de propriété de la provision
Acceptation
Acte par lequel le tiré accepte de se reconnaitre débiteur principal de la traite
Effets de l'acceptation
Naissance de l'obligation cambiaire du tiré
Consolidation des droits du porteur sur la provision
Endossement
Ordre donné par l'endosseur au tiré de payer entre les mains de l'endossataire
Endossement translatif
Conditions : forme, fond
Effets : naissance obligation cambiaire endosseur, transmission à l'endossataire des droits résultant de la lettre de change
Endossement de procuration
Mandat donné à l'endossataire de recouvrer le montant de la lettre de change
Endossement pignoratif
Endossement qui permet de remettre en gage la lettre de change pour garantir une créance
Aval
Cautionnement solidaire
Conditions de l'aval
Conditions de forme, conditions de fond tenant à l'avaliste et à l'avalisé
Effets de l'aval
Naissance de l'obligation cambiaire du donneur d'aval
Recours du donneur d'aval
Aval
Toujours un débiteur cambiaire, toujours un signataire de la traite
Donneur d'aval
Tenu de la même manière que celui dont il s'est porté garant
L'aval est autonome, valable même si l'obligation garantie est nulle
Recours du donneur d'aval
Recours cambiaires contre le débiteur garanti et les débiteurs du débiteur garanti
Recours de droit commun : recours personnel contre le débiteur garanti, recours subrogatoire contre le débiteur
Dès lors que l'engagement cambiaire est valable, c'est le seul droit cambiaire qui s'applique
Lorsqu'un engagement cambiaire de donneur d'aval est irrégulier, le créancier peut tenter d'aller sur le terrain du droit commun
Paiement
Présentation de la lettre de change au paiement le jour où elle est payable ou l'un des deux jours ouvrables qui suivent
Recours cambiaires du porteur diligent
Protêt faute de paiement
Agir contre tous ceux qui ont tiré, accepté, endossé ou avalisé la lettre de change
Montant de la lettre de change, intérêts au taux légal depuis l'échéance, remboursement des frais
Délai de prescription
Contre le tiré accepteur : 3 ans à compter de l'échéance
Contre le tireur et les endosseurs : 1 an à compter du protêt ou de l'échéance si clause sans frais
Contre le donneur d'aval : même délai que contre le débiteur garanti
Action du signataire ayant payé
Délai de 6 mois à compter du jour où il a payé (amiable) ou du jour où il a été actionné en paiement (judiciaire)
Le porteur négligeant est déchu de ses droits contre les endosseurs, le tireur et les autres coobligés à l'exception du tiré accepteur