Quand Créon a parlé du bonheur, il a commis une faute irréparable. Il a rappelé à Antigone la vie qui l’attend. Une vie qu’Antigone trouve laide et dégradante. La vie où elle sera obligée de dire oui, le mariage, les enfants, la vie que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, la vie comme un livre qu’on aime, la vie comme un outil qu’on tient dans sa main, la vie comme un banc pour se reposer.