maladies du système immunitaire

Cards (79)

  • Système immunitaire

    Système de défense très sophistiqué visant à nous protéger des agents infectieux pathogènes et dans une moindre mesure contre certains types de cancer
  • Le système immunitaire joue un rôle dans presque toutes les pathologies du corps humain
  • Le système immunitaire fait partie des connaissances de base que devrait avoir tout professionnel de la santé
  • Réaction inflammatoire

    • Nécessaire pour réparation
  • Rôle d'entretien ménager
    • Éliminer les agents morts
  • Système de défenses innées (immunité innée)

    La peau constitue une barrière étanche contre les agents pathogènes
  • Peau
    • Composée de différentes couches de cellules
    • S'il n'y a pas de coupure ou rien = peau parfaite et imperméable (à moins qu'elle soit abîmée)
    • Première ligne de défense contre les infections
  • Muqueuses
    Constituent la porte d'entrée de la plupart des pathogènes qui causent une infection
  • Muqueuses
    • Plusieurs portes d'entrées possibles, car beaucoup de muqueuses dans le corps humain
    • Plus facile à infecter car composées d'une couche de cellules, donc plus perméables et plus vulnérables
  • 3 types de barrières empêchant les pathogènes de causer une infection

    • Mécanique (ex : peau)
    • Chimique (ex : enzymes digestives)
    • Microbiologique (flore bactérienne normale)
  • Barrière mécanique

    Un bris de la barrière cutanée (plaie, brûlure) rend la peau vulnérable à une infection (cellulite)
  • Barrière chimique

    Les inhibiteurs de la pompe à protons utilisés pour soulager le reflux gastro-œsophagien favorisent certaines infections digestives en réduisant l'acidité de l'estomac
  • Barrière microbiologique

    • La prise d'antibiotiques perturbe la flore normale intestinale ce qui permet à la bactérie C. difficile de proliférer et de causer une infection
    • Les antibiotiques perturbent la flore vaginale ce qui favorise les infections à champignons
    • Les antibiotiques réduisent la présence de bonnes bactéries dans notre corps, ce qui nous rend plus vulnérables
  • Une fois que le pathogène a surmonté ces 3 types de barrières, il peut causer une infection
  • Système du complément
    1. Le pathogène qui franchit les barrières se fait ensuite attaquer par le système du complément lorsqu'il pénètre dans les tissus
    2. Le système immunitaire doit reconnaître qu'il y a un problème
    3. Cascade du complément : la protéine du complément active une autre et qui en active une autre, etc. : permet la fabrication de beaucoup de protéines lors d'une infection
  • Protéine du complément

    Spécialisée dans la reconnaissance de pathogènes, donc une fois qu'elle reconnaît le pathogène, elle va s'activer et activer d'autres protéines du complément = activation de la cascade du complément
  • Conséquences de l'activation de la cascade du complément
    • Des protéines activées du complément (C3a et C5a) seront produites dans le milieu environnant et agiront comme cytokines pro-inflammatoires
    • Des protéines activées du complément (C5b, C5, C7, C8, C9) seront déposées sur la surface du pathogène et entraîneront sa lyse via la formation du complexe d'attaque membranaire
    • Des protéines activées du complément (C3b) seront déposées sur la surface du pathogène et favorisent sa phagocytose (phénomène d'opsonisation)
  • Cytokines
    • Petites molécules qui agissent comme messagers pour les cellules environnantes
    • Moyen de communication entre les différentes cellules du corps humain
    • Types : autocrine (message à la cellule qui l'a sécrété), paracrine (message à une cellule environnante pas très loin), endocrine (message à une cellule distante)
  • Complexe d'attaque membranaire (MAC)
    Le complément se fixe à la surface du pathogène et crée des trous dans la membrane cellulaire du pathogène ce qui entraîne sa lyse
  • Opsonisation

    Phénomène qui permet de faciliter la phagocytose
  • Macrophages

    • Patrouillent les tissus du corps humain et reconnaissent rapidement la présence d'un pathogène libre, d'une cellule infectée ou endommagée, d'une toxine ou d'une substance chimique nocive
    • Proviennent des cellules souches hématopoïétiques pluripotentes
    • Première fonction : reconnaissance, ingestion et destruction
    • Deuxième fonction : déclencher une réaction inflammatoire
  • Chimiokines

    • Une sorte de cytokines responsables de chimiotactisme (quand on veut apporter une cellule du point A au point B)
    • Servent à diriger les différentes cellules du système immunitaire à travers le corps humain
  • Neutrophiles
    • Arrivent en grand nombre au site de l'infection via la circulation sanguine
    • Reconnaissance, ingestion et destruction du pathogène (comme les macrophages)
    • Relargage d'enzymes lysosomiales destructrices pour détruire le pathogène sans avoir à l'ingérer
    • Meurent rapidement et contribuent à la formation de pus
    • Tuent rapidement les agents pathogènes, mais beaucoup de mort cellulaire (même nos cellules saines)
  • Manifestations cliniques d'une réaction inflammatoire locale

    • Chaleur
    • Rougeur
    • Œdème
    • Douleur
  • Manifestations cliniques d'une réaction inflammatoire systémique

    • Fièvre
    • Baisse d'appétit
    • Douleurs musculaires
    • Augmentation du nombre de neutrophiles dans le sang
  • Réponse du système immunitaire à un pathogène intracellulaire (virus)

    1. Le virus infecte une cellule de l'hôte et se réplique dans le cytoplasme
    2. La cellule infectée détecte la présence du virus via certains récepteurs cytoplasmiques et sécrète des cytokines favorisant la réponse anti-virale (interférons de type I)
    3. La cellule infectée envoie un message aux cellules adjacentes de se protéger contre le virus
    4. Si le virus parvient à infecter la cellule, il aura du mal à se répliquer et pourra même y être dégradé
    5. Les cellules NK font aussi partie de la réponse du système immunitaire inné aux infections virales
  • Cellules NK (natural killer)

    • Seule cellule du système immunitaire inné qui ne dérive pas de la cellule progénitrice myéloïde
    • Dérivée de la cellule progénitrice lymphoïde
    • Reconnaît une cellule saine de l'hôte et l'ignore
    • Si la cellule est infectée par un virus, elle va altérer l'expression du CMH de classe I : la cellule NK reconnaît cela comme un problème et va sécréter ses granules avec agents toxiques pour tuer la cellule par apoptose
  • Cellules dendritiques
    • Cellules du système immunitaire inné
    • Proviennent des cellules progénitrices lymphoïdes et myéloïdes et se différencient en cellules dendritiques une fois rendues dans le tissu
    • Patrouillent les tissus du corps humain et sont capables de reconnaître rapidement la présence d'un pathogène libre, d'une toxine ou d'une substance chimique nocive
  • Types de cellules immunitaires

    • Lymphocyte B
    • Lymphocyte T
    • Cellule NK
  • Rôle des cellules NK
    • Reconnaît une cellule saine de l'hôte et l'ignore
    • L'expression normale du CMH de classe I à la surface des cellules saines de l'hôte les protège de la destruction par les cellules NK
    • Si la cellule est infectée par un virus, l'expression de CMH de classe I est altérée, la cellule NK reconnaît cela comme un problème et va sécréter ses granules avec des agents toxiques pour tuer la cellule par apoptose
    • La cellule NK relâche des granules cytotoxiques qui vont entraîner la mort de la cellule infectée et des virus qui s'y trouvent
  • Cellules dendritiques
    • Cellules du système immunitaire inné
    • Proviennent des cellules progénitrices lymphoïde et myéloïde et se différencient en cellules dendritiques une fois rendues dans le tissu
    • Patrouillent les tissus du corps humain et sont capables de reconnaître rapidement la présence d'un pathogène libre, d'une toxine ou d'une substance chimique nocive
    • Reconnaissent, ingèrent et dégradent le pathogène
    • Leur but premier est de présenter des antigènes provenant de pathogènes aux lymphocytes T
    • Équipées de récepteurs à leur surface lors de la reconnaissance d'un agent pathogène, elles vont ingérer et dégrader le pathogène dans le lysosome
  • Présentation d'antigènes par les cellules dendritiques

    1. Production de CMH de classe II par la cellule dendritique
    2. Fusion des vésicules contenant les peptides du pathogène avec celles contenant les CMH de classe II
    3. Transport du complexe de CMH de classe II + peptide provenant du pathogène vers la surface de la cellule
    4. Le fragment protéique (peptide) du pathogène présenté sur un CMH est un antigène
  • Cellules capables de présenter des antigènes sur des CMH de classe II

    Cellules dendritiques, macrophages et lymphocytes B
  • Présentation d'antigènes viraux par les cellules dendritiques
    1. Les virus présents dans le cytoplasme de la cellule dendritique se font dégrader
    2. Ensuite, elle va transporter ces fragments sur des CMH de classe I vers sa surface cellulaire
    3. Les peptides sont transportés à l'intérieur des vésicules contenant les CMH de classe I et s'y associent
    4. Les peptides provenant des pathogènes présents à l'intérieur de la cellule sont présentés sur des CMH de classe I
  • Activation des cellules dendritiques
    • En présence de pathogènes, la cellule dendritique reconnaît un danger
    • En réponse, elle s'active et exprime à sa surface des molécules de co-stimulation et quitte le tissu pour migrer vers le ganglion le plus proche via le réseau lymphatique
    • Pas de réponse immunitaire dans la cellule dendritique s'il n'y a pas de reconnaissance de danger et qu'elle ne peut pas s'activer et ensuite activer le système immunitaire
  • Migration des cellules dendritiques

    1. La cellule dendritique va migrer via le réseau lymphatique et s'arrête dans le premier ganglion
    2. C'est dans le ganglion que la cellule dendritique pourra rencontrer le lymphocyte T spécifique à l'antigène qu'elle présente et que l'immunité adaptative entre en jeu
  • Cellule dendritique
    • Cellule présentatrice d'antigène
    • Cellule qui fait le lien entre l'immunité innée et adaptative
  • Types d'immunité adaptative
    • Immunité cellulaire (lymphocytes T)
    • Immunité humorale (lymphocytes B)
  • Rencontre entre cellule dendritique et lymphocyte T

    1. Processus où la cellule dendritique va essayer de trouver les bons lymphocytes T à qui elle présente les antigènes
    2. Le lymphocyte T reconnaît l'antigène par son récepteur spécifique (TCR) = reconnaît UN seul antigène
    3. 1er signal : reconnaissance
    4. 2e signal : activation des molécules de co-stimulation (important car sinon il va pas s'activer et mourir par apoptose)
  • Lymphocytes T
    • Proviennent des cellules progénitrices lymphoïdes
    • Chaque lymphocyte T est UNIQUE = permet d'être capable de reconnaître la plus grande diversité d'antigènes
    • Il exprime à sa surface des récepteurs (TCR) TOUS IDENTIQUES capable de reconnaître UN SEUL antigène
    • Seul cet antigène sera capable de l'activer
    • Il est important de produire une multitude de lymphocytes T qui collectivement seront capables de reconnaître une multitude d'antigènes différents