HSV-1/HSV-2

Cards (35)

  • Virus herpès simplex de type 1 (HSV-1) et de type 2 (HSV-2)
    Virus dermo-neurotropes
  • Transmission
    1. Contact direct cutanéomuqueux (baiser, relation sexuelle, per-partum, rôle de la salive et des lésions cutanées)
    2. Après la primo-infection, une infection latente s'établit dans les ganglions
    3. Des réactivations peuvent survenir conduisant à des poussées d'herpès récurrent ou à des excrétions asymptomatiques de virus dans la salive ou les sécrétions génitales
  • Espèces de HSV
    • HSV-1
    • HSV-2
  • Séroprévalence
    HSV-1 varie de 50 à 95%, HSV-2 de 10 à 60%
  • HSV-1
    Responsable de l'herpès oral
  • HSV-2
    Responsable de l'herpès génital
  • L'herpès génital constitue une infection sexuellement transmissible (IST)
  • Dans les pays occidentaux, environ un tiers des primo-infections génitales herpétiques sont dues à HSV-1
  • Il existe une immunité croisée mais partielle entre HSV-1 et HSV-2
  • Physiopathologie des infections HSV-1 et HSV-2
    1. Primo-infection : le virus se multiplie au niveau de la porte d'entrée, atteint les terminaisons nerveuses sensibles, et est transporté par voie neuronale centripète vers le ganglion sensible correspondant
    2. Latence : le virus établit sa latence dans le noyau des neurones sensibles périphériques innervant le territoire de la primo-infection
    3. Réactivation : divers stimuli peuvent entraîner une réactivation de la réplication virale au niveau du ganglion sensible. Le virus est alors transporté par voie nerveuse centrifuge vers le territoire cutanéo-muqueux correspondant où il se multiplie à nouveau
  • Primo-infection orale par HSV-1
    Symptomatique chez 10% des individus avec une gingivo-stomatite faite de vésicules multiples sur la muqueuse buccale et sur les lèvres
  • Récurrences HSV-1
    • Bouquet de vésicules à la jonction de la peau et de la muqueuse buccale, sur le bord des lèvres (herpès labial récidivant)
    • Excrétions salivaires asymptomatiques de HSV-1
  • Primo-infection HSV-2

    Lésions génitales érythémato-vésiculeuses douloureuses, rapidement ulcérées et recouvertes d'un exsudat blanchâtre. Signes généraux possibles : fièvre, myalgies, dysurie, adénopathies inguinales bilatérales sensibles, méningites, rétention d'urines, radiculomyélite
  • Primo-infection HSV-2 chez la femme

    Vulvite ou vulvovaginite aiguë, avec la survenue brutale d'une douleur intense, vulvaire, ou vulvo-périnéale
  • Primo-infection HSV-2 chez l'homme

    Lésions au niveau du pénis avec un tableau de balano-posthite érosive
  • Récurrences HSV-2
    Réactivations asymptomatiques fréquentes et quasi systématiques, avec en moyenne une excrétion virale 20% des jours. Récurrences moins sévères et moins étendues que la primo-infection
  • Encéphalite herpétique
    Encéphalite par multiplication intracérébrale du virus au niveau des neurones, généralement localisée au lobe temporal, sous forme d'un foyer de nécrose hémorragique. Débute brutalement par de la fièvre et divers signes d'atteinte cérébrale d'évolution rapidement progressive. Évolution spontanée catastrophique avec une mortalité de 70% ou de très lourdes séquelles neuropsychiques
  • Prise en charge de l'encéphalite herpétique
    1. Recherche de l'ADN viral dans le LCR par PCR
    2. Traitement par aciclovir IV, sans attendre les résultats
  • Encéphalite herpétique
    Encéphalite par multiplication intracérébrale du virus au niveau des neurones, généralement localisée au lobe temporal, sous forme d'un foyer de nécrose hémorragique
  • Symptômes de l'encéphalite herpétique
    1. Début brutal par de la fièvre et divers signes d'atteinte cérébrale d'évolution rapidement progressive : céphalées, troubles du comportement, aphasie, paralysies, crises convulsives, troubles de la conscience jusqu'au coma
    2. Évolution spontanée catastrophique avec une mortalité de 70% ou de très lourdes séquelles neuropsychiques
  • Diagnostic et traitement de l'encéphalite herpétique
    1. Recherche de l'ADN viral dans le LCR par PCR
    2. Traitement par aciclovir IV, sans attendre les résultats du diagnostic virologique
  • Kératite herpétique
    Atteinte oculaire par le HSV, généralement de type 1, pouvant se manifester par une conjonctivite ou une kératite avec ulcère dendritique, pouvant laisser une cicatrice fibreuse opaque au niveau de la pupille et rendre aveugle
  • Herpès néonatal
    Infection grave exposant à la mort ou aux séquelles neuro-sensorielles, due à HSV-2 dans environ 2/3 des cas
  • Herpès des sujets fragilisés
    Chez les personnes immunodéprimées, infections HSV-1 et HSV-2 pouvant se traduire par des lésions extensives chroniques et délabrantes, ainsi que des atteintes d'organes comme l'hépatite herpétique
  • L'herpès labial récidivant se passe de diagnostic virologique car la clinique suffit devant les lésions vésiculeuses et ulcérées de la jonction cutanéo-muqueuse
  • L'herpès génital peut nécessiter une confirmation virologique car la symptomatologie peut être trompeuse et d'autres étiologies sont possibles
  • Déterminer l'espèce HSV-1 ou HSV-2
    Permet d'informer sur les risques de réactivation respectifs des 2 virus, les récurrences génitales du virus HSV-1 étant moins fréquentes et moins sévères qu'avec le virus HSV-2
  • Les manifestations graves de l'herpès exigent chaque fois que possible une confirmation virologique
  • Prélèvement pour diagnostic virologique
    1. En présence de vésicules ou d'ulcérations : écouvillonnage appuyé des lésions vésiculeuses ou ulcérées, avant toute application de désinfectant
    2. En cas d'encéphalite, de méningite récidivante ou non, et d'herpès disséminé du nouveau-né : prélèvement de liquide céphalorachidien (LCR)
  • Diagnostic direct
    Recherche d'ADN viral par PCR, principale technique utilisée pour le diagnostic de l'infection aiguë
  • Diagnostic indirect
    Détection d'anticorps anti-HSV-1 ou anti-HSV-2, utilisé pour déterminer le statut sérologique, différencier une primo-infection d'une infection récurrente chez la femme enceinte
  • Aciclovir (ACV)

    Principale molécule antivirale utilisée, analogue nucléosidique de la guanosine qui inhibe l'élongation par l'ADN polymérase virale
  • Valaciclovir
    Promédicament de l'ACV avec une biodisponibilité orale 5 fois supérieure, indiqué pour le traitement curatif ou préventif des herpès
  • Autres inhibiteurs de l'ADN polymérase
    Foscarnet et cidofovir, utilisés notamment en cas de résistance à l'ACV
  • Il n'existe actuellement pas de vaccin contre l'herpès