VIH

Cards (57)

  • Rétrovirus
    Virus à ARN monocaténaire, à capside polyédrique et à enveloppe, dont le génome doit être transcrit en ADN par une ADN polymérase ARN-dépendante (transcriptase inverse)
  • L'ADN viral synthétisé s'intègre dans l'ADN cellulaire. L'information génétique virale (ADN proviral) se trouve ainsi intégrée définitivement dans le génome cellulaire ("archivée")
  • Genres dans la famille des Retroviridae
    • Rétrovirus oncogènes animaux
    • Virus HTLV infectant l'homme
    • Lentivirus (VIH, virus du visna, virus des syndromes d'immunodéficience du singe, du chat, du bœuf)
  • La découverte du VIH-1 en 1983 revient à Françoise BARRÉ-SINOUSSI, Jean-Claude CHERMANN et leurs collègues
  • En 1986, un 2ème type de VIH (VIH-2) a été découvert par l'équipe de Virologie de l'Hôpital Claude Bernard sous la direction de Françoise BRUN-VÉZINET, et caractérisé par François CLAVEL de l'Institut Pasteur
  • Il existe une grande diversité au sein des virus VIH, particulièrement en Afrique, berceau de l'infection
  • Tous les VIH infectant l'espèce humaine dérivent des virus de l'immunodéficience simienne (SIV)
  • Structure du virus VIH
    • Enveloppe (bicouche lipidique hérissée de spicules glycoprotéiques virales)
    • Matrice protéique (p17)
    • Capside virale en forme de cône tronqué (p24)
    • ARN entouré de la protéine de nucléocapside (NC)
  • Gènes du génome viral
    • Gène gag (protéines de structure)
    • Gène pol (enzymes de réplication : transcriptase inverse, intégrase, protéase)
    • Gène env (glycoprotéines de surface)
  • Cellules cibles du VIH
    • Lymphocytes T CD4+
    • Cellules myéloïdes (monocytes et macrophages)
    • Cellules dendritiques
  • Fusion-lyse
    1. Attachement du virus à la cellule par interaction gp120/CD4
    2. Changement de conformation de la gp120 et exposition du site de liaison au co-récepteur
    3. Liaison au co-récepteur et fusion de l'enveloppe virale avec la membrane cellulaire
    4. Pénétration de la nucléocapside dans le cytoplasme
  • Rétro-transcription
    1. Synthèse d'un premier brin d'ADN viral à partir de l'ARN viral (activité ADN polymérase ARN-dépendante)
    2. Dégradation de l'ARN par la RNaseH
    3. Synthèse de l'ADN viral bicaténaire (activité ADN polymérase ADN-dépendante)
    4. Opérations de transfert de brin pour produire les LTR
  • Intégration
    1. Transfert de l'ADN viral dans le noyau
    2. Intégration de l'ADN viral dans le génome cellulaire par l'intégrase
  • Expression de l'ADN proviral et régulation
    1. Latence ou réactivation de l'ADN proviral
    2. Régulation complexe de l'expression par le LTR et des facteurs de transcription cellulaires
  • Maturation protéique
    1. Clivage des précurseurs Gag et Gag-Pol par la protéase virale
    2. Clivage de la gp160 en gp41 et gp120 par des protéases cellulaires
  • Variabilité du VIH
    • Incorporation de mutations par la transcriptase inverse sans mécanisme de correction
    • Risque de recombinaison lors des transferts de brins
  • La population virale est un mélange de quasi-espèces, d'où émergent les variantes antigéniques et les mutants résistants aux antiviraux
  • L'association de trois antiviraux (trithérapie) permet de limiter l'émergence des mutants résistants
  • Primo-infection
    Période de réplication virale intense, avec diffusion du virus et établissement des réservoirs, entraînant une baisse du taux de lymphocytes T CD4+
  • Phase chronique
    Période asymptomatique avec réplication virale active et transmission possible, destruction progressive du système immunitaire
  • SIDA
    Stade caractérisé par la survenue d'infections opportunistes, d'encéphalite à VIH ou de cancers, lié à un taux de lymphocytes T CD4+ circulants inférieur à 200/mm3
  • Formes cliniques chez l'enfant

    Forme précoce et rapide (15%), forme majoritaire (85%) plus proche de l'adulte
  • Actuellement le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde est estimé à 38 millions. Environ 1,7 million de personnes sont nouvellement infectées par an
  • En France, la prévalence de l'infection est estimée à 173 000 personnes avec environ 6200 nouvelles contaminations en 2018
  • En 2019, la majorité des découvertes de séropositivité en France concernent les personnes hétérosexuelles nées à l'étranger (37%), suivies des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) nés en France (29%) puis des HSH nés à l'étranger (14%). Les femmes représentent 35% des découvertes de séropositivité au VIH
  • Les utilisateurs de drogues IV représentent 2% des découvertes de séropositivité au VIH en France
  • Le berceau du VIH-1 est l'Afrique intertropicale qui reste la zone la plus touchée avec environ 25,7 millions de personnes infectées. La transmission y est essentiellement hétérosexuelle et de la mère à l'enfant
  • Découvertes de séropositivité en France en 2019
    • Personnes hétérosexuelles nées à l'étranger (37%)
    • Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) nés en France (29%)
    • HSH nés à l'étranger (14%)
  • Les femmes représentent 35% des découvertes de séropositivité au VIH
  • Les utilisateurs de drogues IV représentent 2% des découvertes de séropositivité au VIH
  • Entre 2013 et 2018, une baisse des découvertes de séropositivité a été observée chez les HSH nés en France et chez les hétérosexuels nés en France ou à l'étranger
  • TASP
    Treatment as prevention
  • TPE
    Traitement post-exposition
  • PreP
    Prophylaxie pré-exposition
  • Près d'un tiers des infections sont encore diagnostiqués trop tardivement au stade SIDA
  • Les infections par VIH-2 représentent 1 à 2% des découvertes de séropositivité en France
  • VIH-2
    • Il a pour particularité d'être, à l'origine, localisé à la partie Ouest de l'Afrique sub-saharienne, d'avoir un potentiel épidémique moindre que le VIH-1 et d'évoluer plus lentement vers le SIDA
  • Il existe des réactions antigéniques croisées entre les 2 types de VIH, notamment pour la protéine de capside p24 pour le VIH-1 et p26 pour le VIH-2, mais peu pour les glycoprotéines d'enveloppe
  • Sa sensibilité aux antirétrovirales diffère de celle du VIH-1 (résistance naturelle aux INNTI et à l'inhibiteur de fusion, moindre sensibilité à certains inhibiteurs de protéase), d'où l'importance d'un diagnostic biologique précis
  • En France, le consentement oral du patient est indispensable à la prescription d'un test de dépistage du VIH