Rubéole

Cards (36)

  • Exanthème
    Érythème d'apparition brutale et transitoire
  • Types séméiologiques d'exanthème
    • Roséoliforme
    • Morbilliforme
    • Scarlatiniforme
  • Virus de la rubéole
    • Virus à ARN enveloppé
    • Un seul sérotype
    • Fragile et strictement humain
    • Transmis par contacts interhumains directs, par voie respiratoire
    • Cas tout au long de l'année, mais avec une prédominance au printemps
  • Rubéole post-natale
    Maladie bénigne
  • Virus de la rubéole
    Tératogène : peut être responsable de malformations en cas d'infection in utero pendant l'embryogenèse
  • Plus de 90% des femmes en âge de procréer sont immunisées contre la rubéole en France, ce qui a considérablement diminué le nombre de cas de rubéole congénitale (<1/100000 naissances)
  • Primo-infection rubéolique
    1. Virus inhalé se multiplie dans les voies respiratoires
    2. Diffuse largement, par virémie, à tout l'organisme
    3. Éruption apparaît en même temps que les anticorps circulants, très probablement due à l'impact des immuns complexes (antigène viral-anticorps) sur les capillaires sanguins
  • L'éruption apparaît au terme d'une incubation de 16 jours en moyenne
  • Le virus est présent dans la gorge des sujets infectés et la période de contagiosité va de 8 jours avant à 8 jours après le début de l'éruption
  • Éruption de la rubéole
    Inconstante (environ 1 cas sur 2) au cours de la primo-infection rubéolique
  • Aspect considéré à tort comme typique de rubéole
    Éruption débutant sur le visage, rapidement généralisée, faite de petites macules (<3 mm,) de couleur rose pâle, durant 3 jours
  • Syndrome infectieux de la rubéole
    Discret, fièvre modérée (<38,5°C)
  • Signes de la rubéole
    • Éruption
    • Fébricule
    • Arthralgies
  • Réinfection rubéolique
    Infection localisée asymptomatique sans risque de rubéole congénitale
  • Rubéole congénitale
    Seule la primo-infection maternelle, qui s'accompagne d'une virémie, présente un risque de passage transplacentaire du virus
  • Risque de malformations dans la rubéole congénitale
    Maximal au premier mois de grossesse, et devient quasi nul au-delà de 18 SA
  • Symptômes de la rubéole congénitale
    • Embryopathies (malformations des organes)
    • Fœtopathies (signes non spécifiques et moins graves)
  • La rubéole est une maladie à déclaration obligatoire depuis 2018
  • Le diagnostic de la rubéole n'est pas clinique
  • Réponse humorale lors de la primo-infection rubéolique
    1. Apparition d'anticorps anti-rubéoliques de type IgM
    2. Apparition d'anticorps anti-rubéoliques de type IgG avec faible avidité
  • Réponse humorale lors de la réinfection rubéolique
    1. Absence d'anticorps anti-rubéoliques de type IgM
    2. Ré-augmentation des anticorps anti-rubéoliques de type IgG avec forte avidité
  • La sérologie rubéole est le plus souvent demandée dans un cadre systématique (et légal) pour connaître le statut immunitaire d'une femme en âge de procréer ou enceinte vis à vis de la rubéole, et non pour faire le diagnostic d'une infection aiguë
  • Réinfection
    Réponse humorale de type secondaire (réponse anamnestique)
  • Réponse humorale lors de la réinfection
    • Absence d'anticorps anti-rubéoliques de type IgM en principe, mais il existe parfois une petite remontée qui complique le diagnostic
    • Ré-augmentation des anticorps anti-rubéoliques de type IgG. L'avidité de ces IgG est forte (avidité >70%) à ce stade de réinfection
  • Étant donné la couverture vaccinale actuelle, et la rareté des infections rubéoliques survenant durant la grossesse, la sérologie rubéole est le plus souvent demandée dans un cadre systématique (et légal) pour connaître le statut immunitaire d'une femme en âge de procréer ou enceinte vis à vis de la rubéole (immunité ou absence d'immunité), et non pour faire le diagnostic d'une infection aiguë
  • Sérologie de la rubéole pratiquée dans le cadre de la recherche d'une immunité
    La détermination du statut immunitaire devrait idéalement se faire en dehors de la grossesse (car les sérologies effectuées pendant la grossesse sont souvent sources de problèmes d'interprétation), mais elle est rarement faite en pratique
  • En France, la loi impose un dépistage de l'immunité vis-à-vis de la rubéole pendant la grossesse, lors de la 1ère consultation prénatale, à titre obligatoire (sauf preuve écrite de vaccination complète contre la rubéole (carnet de vaccination) ou d'immunité vis-vis de la rubéole) et systématique (en dehors de toute notion de contage ou de symptômes de la rubéole)
  • Détermination du statut immunitaire
    1. Rechercher des IgG anti-rubéoliques (attention : ne pas demander les IgM anti-rubéoliques dans ce contexte)
    2. Résultat supérieur au seuil de positivité : immunité
    3. Résultat inférieur au seuil de positivité : absence d'immunité, nouvelle recherche d'IgG à la 20e SA et vaccination en post-partum
  • Il est fondamental avant tout examen de s'assurer de l'absence de vaccination ou de résultats antérieurs de sérologie
  • Diagnostic d'une infection rubéolique pendant la grossesse
    1. Si contage récent (<15j) : recherche immédiate des IgG anti-rubéoliques, puis 2e prélèvement 3-4 semaines après pour détecter la séroconversion
    2. Si signes cliniques : recherche conjointe des IgG et IgM anti-rubéoliques
  • Difficultés d'interprétation
    • Des IgM rubéoliques peuvent être détectées en dehors d'une primo-infection : dans certains cas de réinfection, plusieurs mois après une vaccination, ou encore en raison de réactions croisées ou de stimulations polyclonales non spécifiques du système immunitaire
  • En cas de primo-infection rubéolique avant la 20e SA, un diagnostic anténatal de l'infection fœtale peut être réalisé
  • Diagnostic anténatal de l'infection fœtale
    Réalisé au moins 6 semaines après l'infection maternelle, par recherche de l'ARN viral sur le liquide amniotique ou des IgM anti-rubéoliques sur le sang fœtal
  • Vaccin ROR
    Vaccin combiné Rougeole-Oreillons-Rubéole, à virus vivants atténués, donné en injection sous-cutanée. Contre-indiqué chez les sujets immunodéprimés et chez la femme enceinte
  • Une vaccination réalisée par inadvertance chez une femme enceinte ne constitue pas un motif d'interruption de grossesse. La grossesse doit être évitée dans le mois suivant la vaccination
  • Stratégie vaccinale en France
    1. Vaccination universelle obligatoire dans les 2 premières années de vie : 1 dose à 12 mois et 2e dose entre 16 et 18 mois
    2. Rattrapage vaccinal recommandé chez les personnes nées depuis 1980, les femmes dépistées séronégatives pendant leur grossesse, et les professionnels de santé et de la petite enfance nés avant 1980, non vaccinés et sans antécédent connu d'infection naturelle