Virus et cancer

Cards (23)

  • Centre Internationale de Recherche sur le Cancer (CIRC)

    A dressé une liste de 7 virus clairement identifiés comme cancérogènes chez l'homme donc appartenant au Groupe 1
  • Epstein-Barr Virus (EBV)

    Premier virus identifié comme responsable d'un cancer chez l'homme, son rôle dans le lymphome pédiatrique a été mis en évidence en 1964 par Denis Parsons Burkitt, son rôle dans le carcinome indifférencié du nasopharynx a été démontré plus tard
  • Virus de l'Hépatite B et de l'Hépatite C
    Impliqués dans le développement d'hépatocarcinomes, découverts respectivement en 1965 et 1989
  • Rétrovirus HTLV-1

    Impliqué dans les lymphomes à cellules T, découvert en 1980
  • Herpès virus humain type 8 (HHV-8)

    Identifié comme l'agent étiologique du sarcome de Kaposi, découvert en 1994
  • Papillomavirus humains (HPV)

    Impliqués dans le développement des cancers gynécologiques des voies basses, des cancers anaux, péniens et de certains cancers des voies aéro-digestives supérieures, décrits dès le début des années 80
  • Polyomavirus de Merkel
    Rôle dans le carcinome cutané de Merkel démontré en 2008
  • Mécanismes de la cancérogenèse viro-induite
    1. Certains virus sont directement oncogènes par l'action de protéines virales
    2. Mécanismes oncogènes indirects reposant sur l'inflammation chronique ou les mécanismes d'échappement au système immunitaire
  • Environ 2 millions de nouveaux cas de cancers, soit environ 15% des cancers diagnostiqués dans le monde en 2012, seraient associés à une infection, qu'elle soit bactérienne, virale ou parasitaire</b>
  • Dans la majorité des cas (70%), il s'agit de cancers liés à un virus oncogène
  • Dans les pays en voie de développement, la proportion de cancers attribuables à des virus est de 26%, contre 8% dans les pays développés
  • Papillomavirus humains (HPV)

    Petits virus à ADN bicaténaires non enveloppés, ubiquitaires, plus de 200 génotypes différents identifiés et séquencés, très résistants, transmis principalement par voie sexuelle
  • Infections par les HPV
    Peuvent être asymptomatiques ou responsables de lésions bénignes comme les verrues ou les condylomes, responsables de 5% à 10% des cancers dans le monde (col de l'utérus, vulve, vagin, anus, pénis, voies aéro-digestives supérieures)
  • Mécanisme d'action des HPV
    1. Infection des cellules des couches basales des épithéliums malpighiens
    2. Expression des gènes E6 et E7 qui stimulent la prolifération cellulaire
    3. Intégration de l'ADN viral au génome de l'hôte
    4. Expression constitutive des protéines virales oncogènes E6 et E7
  • Herpesviridae
    Famille de virus à ADN double brin, dont 8 strictement humains classés en 3 sous-groupes (α-, β- et γ-herpèsvirus)
  • Virus Epstein Barr (EBV) et Herpès virus Humain 8 (HHV-8)
    Seuls les γ-herpèsvirus peuvent induire une transformation tumorale des cellules infectées chez l'Homme
  • Infections par l'EBV et le HHV-8
    Associées au développement de nombreuses tumeurs et lymphoproliférations B, principalement chez les sujets immunodéprimés
  • Des vaccins préventifs ciblant certains virus oncogènes sont disponibles
  • Vaccin contre le virus de l'Hépatite B
    Vaccin protéique permettant d'induire des anticorps neutralisants dirigés contre l'AgHBs, obligatoire chez les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018 et recommandé en rattrapage chez les enfants et adolescents jusqu'à 15 ans
  • Vaccin contre le HPV
    Vaccin nonavalent (ciblant 7 HPV-HR et 2 HPV-BR), recommandé chez les filles et les garçons entre 11 et 14 ans avec rattrapage jusqu'à 19 ans, également recommandé chez les immunodéprimés et les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes jusqu'à 26 ans
  • Le cancer du col de l'utérus (CCU) est le seul cancer viro-induit à disposer d'un dépistage systématique chez les femmes de 25 à 65 ans
  • Modalités du dépistage du CCU
    1. Examen cytologique tous les ans puis tous les 3 ans si normaux pour les 25-30 ans
    2. Test moléculaire HPV tous les 5 ans pour les 30-65 ans
  • La vaccination anti-HPV ne protégeant pas contre tous les génotypes HPV-HR, le dépistage du CCU reste recommandé chez les femmes vaccinées