Toute société peut être pensée comme un assemblage hiérarchique de groupes sociaux différenciés
Longtemps, cette différenciation sociale a pu se baser sur la religion mais avec la Démocratie, les hiérarchies de droit ont disparu
On observe encore une hiérarchie : il y a une distribution inégale des ressources sociales (diplôme, emploi, revenu, logement…) et des positions sociales
Catégories socioprofessionnelles (PCS)
Une nomenclature de l'INSEE créée en 1954 qui permet de classer l'ensemble de la population en 8 catégories socialement homogènes
Catégories socioprofessionnelles
Agriculteurs exploitants
Artisans commerçants, chefs d'entreprise ou ACCE
Cadres et professions intellectuelles supérieurs ou CPIS
Professions intermédiaires
Employés
Ouvriers
Retraités
Autres personnes sans activité professionnelle
Les chômeurs ayant déjà travaillé sont classés dans leur PCS d'origine alors que les primo-chômeurs figurent dans la PCS n°8
Les professions libérales (médecins, pharmacien, avocat…) sont PCS n°3 car leur niveau de diplôme est plus déterminant que leur statut d'indépendant
Professions intermédiaires
Plus qualifiées que les employés mais moins autonomes dans leur travail que les cadres (instituteur, infirmier, technicien, agent de maitrise…)
Le revenu n'est pas un critère du classement mais une conséquence de celui-ci
En France, les titres scolaires ont un poids très important dans l'accès aux positions professionnelles
Cela traduit aussi de faibles possibilités de promotion interne liées aux inégalités d'accès à la formation professionnelle
Il découle de la position professionnelle un niveau de revenu permettant un plus ou moins grand accès aux ressources sociales (biens, services, logement…)
Les 1% les plus riches (>160 000 euros) appartiennent ainsi aux ACCE et CPIS
Ce sont aussi plutôt des hommes blancs et âgés
Différences biologiques comme le sexe
Peuvent se transformer en différences sociales et produire des hiérarchies (on parle alors de genre)
Malgré une certaine émancipation, la place de femmes dans la société reste marquée par une domination masculine
Les inégalités de genre s'observent dans tous les domaines de la vie sociales : emploi, sport, médias, culture, politique…
Elles prennent essentiellement leurs sources dans une socialisation genrée et dans l'inégale répartition des tâches domestiques
Cycle de vie
La succession d'étapes liées à l'âge, socialement définies et délimitées (jeunesse, âge adulte, vieillesse)
Les ressources sociales sont inégalement associées à l'âge : la position hiérarchique (ancienneté) ainsi que le niveau de revenus et de patrimoine ont ainsi tendance à augmenter avec l'âge
Seule la retraite marque un recul du niveau de vie mais il reste néanmoins supérieur au moins de 50 ans
Les générations présentes connaissent davantage de difficultés d'insertion professionnelle que les précédentes (les « boomers ») alors que leur niveau de diplôme est plus élevé : ils subissent un déclassement professionnel
Pour un même revenu, le nombre d'adultes et d'enfants dans le ménage détermine des niveaux de vie par UC* (unité de consommation) différents
Les familles monoparentales sont davantage touchées par la pauvreté que les autres (28% contre 12% en moyenne en 2016)
Aujourd'hui, un quart des enfants vivent avec un seul de leurs parents (la mère dans 85% des cas)
Le lieu d'habitation influence l'accès au marché du travail, aux services publics, à l'éducation, à la santé, à la culture…
En France, 5,5 millions de personnes des « quartiers prioritaires » cumulent ainsi les difficultés ce qui a un impact sur leurs conditions de vie
Depuis les années 1990, on observe une gentrification des centres villes et une paupérisation du périurbain en France due à l'augmentation des prix immobiliers
Malgré la loi, des individus peuvent être discriminés en raison de leur origine, leur nom ou leur couleur de peau
Cela réduit leurs possibilités d'accès à un emploi, à un logement, aux soins…
Cette différence d'accès met en évidence une hiérarchisation de l'espace social au détriment des populations issues de l'immigration
Un salarié est une personne subordonnée à quelqu'un par un contrat de travail en échange d'une rémunération
Aujourd'hui, 9 actifs sur 10 sont salariés contre seulement les 2/3 en 1945
La part des indépendants (à l'exception des professions libérales, pour rappel dans la PCS n°3) dans la population active s'est réduite sous l'effet de la concentration des entreprises
Aujourd'hui, les ¾ de la population active travaillent dans le secteur des services (commerce, services aux entreprises, transport, banque…) contre seulement 40% en 1945
Les gains de productivité dans le primaire puis le secondaire ont permis une baisse des prix et un report du pouvoir d'achat sur les services
Le développement des services non marchands dans la santé et l'éducation est associé à celui de l'Etat providence à partir de 1945
Depuis 1945, il y a une augmentation du niveau de qualification de l'emploi. Ainsi, les cadres et les professions intermédiaires représentent 45% de la population active contre 1/6 en 1954
Cela s'explique par la hausse des aptitudes requises pour occuper un poste sous l'effet du progrès technique, de la concentration des entreprises (nécessité de plus d'encadrement) et de la tertiarisation (qui exige pour partie une main d'œuvre qualifiée)
Les réformes éducatives ont accompagné ce processus ce qui a permis une massification scolaire c'est-à-dire une hausse de la durée des études et de l'accès au supérieur (80% d'une génération a aujourd'hui son bac contre 7% en 1950)