Fleuve à crue, et donc à alluvions. Il prend sa source au sud, loin en Afrique de l'Est, et traverse l'Egypte du Sud au Nord
La vie s'installe autour du Nil
Espérance de vie
Très courte, le sentiment de mort et d'éternité est très fort
Polythéisme
Il y a plus d'un millier de dieux, d'esprits, de génies, de démons, d'ancêtres déifiés, etc.
Forces de la nature
Importantes, le soleil et sa course représente un axe E-O
Les vivants s'installent du côté Est
Ils construisent pour les morts du côté du couchant
Nombreux temples, tombes, mastabas et pyramides sur la rive ouest du Nil
Unification de l'Egypte
3100
Narmer
Premier pharaon, roi plus ou moins légendaire, vers -3185. Il aurait unifié l'Egypte
Palette de Narmer
Document en schiste, conservée au Musée égyptien du Caire, qui le représente victorieux d'un peuple qu'on n'a pas encore réussi à identifier
Narmer aurait réussi à unifier les dieux égyptiens vénérés au nord et au sud et créé l'image du pharaon comme incarnation humaine de Horus
Matériaux
Argile et paille pour les maisons des paysans et la construction des villes et des palais, pierres calcaires, grès, granits et marbres (albâtre surtout) présents dans les montagnes du sud
Le Nil sert de route fluviale. Les bateaux de stipes de palmier remontent le Nil et redescendent de lourds blocs
Extraction des blocs
Avec du fer météorique et du bois qu'on mouille pour faire exploser la pierre
À l'époque de la construction des pyramides (ancien empire), des instruments en fer ont existé, qu'ils étaient rares et qu'ils ont été employés pour les roches les plus dures comme le granit
Les plus anciens objets en fer jamais découverts, des perles appartenant à des colliers funéraires retrouvés en 1911 dans un cimetière égyptien vieux de plus de 5 000 ans, ont été forgés à partir de météorites
Les Egyptiens ne connaissent pas la roue, ils tirent les blocs de pierre sur des chariots (des sortes de traîneaux) sur le sable mouillé
Grès
Ordinairement réservé aux poutres, il existe différents grès plus ou moins dur ou tendre
Calcaire et grès
Pierres de travail facile
Taille et pose
On ne dresse avant la pose que les faces de lits et de joints, les surfaces apparentes et les parements se taillent sur place, les pierres se posaient à joints vifs, et les scellements métalliques paraissent inconnus à l'époque
On a néanmoins retrouvé quelques rares arondes de bois (Médinet-Habou et Abydos) mais seulement quand il fallait consolider des blocs fissurés
Mortier
Rare, il s'agit d'une gangue terreuse, un gypse mal cuit ou des tuileaux pilés, on les trouve dans les massifs de remplissage ou dans les corps de constructions très massives (pyramides)
Appareils
Parfois assez négligé, il n'est jamais colossal, et la hauteur des blocs peut varier d'une assise à l'autre, avec de brusques changements d'épaisseurs et des inégalités, les lits de pierre des pyramides montrent souvent des ondulations
Plates-bandes, linteaux et architraves
Blocs ou des poutres monolithes, les pierres de plafonds et les dalles sont donc d'une grande fragilité quand elles sont de grande portée
On prévenait les risques de rupture en construisant deux ou trois plafonds successifs séparés par des vides, comme dans la grande galerie de la pyramide de Kheops
Obélisques en granit, cuves sépulcrales de basalte, colosses de pierre
Travaillés avec des instruments de fer et la technique du sciage au sable
Montage des pierres
Rampes de sables pour les parties les moins hautes, et "machines faites de bois de petites dimensions" (Hérodote) pour les parties hautes, probablement assez élémentaires, les montages des dalles des plafonds s'effectuaient au moyen de terrassements (les rampes)
On ne connait pas la roue
Fresque dans la tombe de Djehoutyhotep
Représente le transport d'une statue de 13 coudées de pierre de Hatnoub
La statue en provenance des carrières d'Hatnoub devait être en calcite et représenterait la plus grande statue assise jamais réalisée dans cette pierre, avec une hauteur de 13 coudées soit 6,75m
Statue de Djehoutyhotep
Représentée assise sur un siège cubique archaïque à petit dosseret, torse nu, vêtu seulement d'un pagne court, avec une perruque et une fausse barbe bleu sombre
Bien que proprement pharaonique par ses dimensions et sa représentation, la statue n'est pas celle d'un roi mais du nomarque Djehoutyhotep lui-même
Amarres espagnoles
Technique utilisée pour attacher le colosse à son traîneau, consistant à utiliser une corde soit dédoublée entre deux points d'ancrage fixes, soit entourée autour de la pièce et ancrée en un point fixe, avec l'introduction d'une pièce de bois pour tordre la corde et la raccourcir
Des sortes de coussinets de protection en tissu ou en fibre protègent cordes et pierre aux points de contact
Chez Djehoutyhotep, un triple système de cordage a été utilisé, avec une corde verticale solidarisant la statue au traîneau, et deux cordes horizontales potentialisant l'action de la corde verticale
L'utilisation de rampes de sable pour le transport des blocs est attestée par les papyrus Chabas
La présence des deux cordes disposées horizontalement peut paraître surprenante, car la statue n'était surement pas en deux parties
En examinant la représentation, on s'aperçoit que ces cordages sont au-dessus de la corde verticale
Le serrage des cordages aboutit donc à une potentialisation de l'action de la corde verticale
Une étrangeté non résolue est la présence de deux barres de torsion par corde