bac de français - théatre

Cards (35)

  • Plus de 200x le verbe « dire » et 100x les verbes « parler », « raconter », « répondre »
  • 1/4 des phrases contenant le mot « dire » sont à la forme négative, avec notamment l’adverbe négatif « rien »
  • Jean-Luc Lagarce
    • Dans son journal “ C’est une pièce sur la famille, le corps et sur l’enfance. GLUPS
    • Dans son journal « une sorte de succession de textes » « une série de monologues mis bout à bout »; les scènes s'enchaînent sans causalité, lien logique ni temporel.
    • “Je crois que je suis très porté par la parole. Les mots, mais les mots parlés. Les mots avec leurs sons, leurs rythmes
  • Anne Ubersfeld définit ainsi ce qu'elle dénomme « le quasi-monologue » : « Nous appellerons quasi-monologue une forme particulière de soliloque, celle qui contient une demande, explicite ou non, adressée à un interlocuteur muet »
  • Nathalie Sarraute, elle-même grande dramaturge d’un Nouveau théâtre qui se dédouane de la tradition définit ce qu’elle appelle le logodrame (drame de la parole) comme “ un théâtre du langage. Il produit à lui seul l’action dramatique véritable
  • On peut aussi analyser le titre de la pièce: « la fin du monde » annonce une catastrophe, aussitôt nuancée par l'adverbe « juste », comme pur annuler, annihiler l'effet spectaculaire et dramatique de la pièce
  • Prologue
    • Didascalie initiale
    • “ Cela se passe dans la maison de la Mère et de Suzanne, un dimanche, évidemment, ou bien encore durant près d’une année entière
    • Louis 
    • “ - Plus tard, l’année d’après - J’allais mourir à mon tour-
    • “ retourner les voir, revenir sur mes pas, aller sur mes traces
    • “ pour annoncer (...) ma mort prochaine et irrémédiable
    • “ me donner et donner aux autres une dernière fois l’illusion d’être responsable de moi-même
  • Partie 1, Scène 1

    • Suzanne 
    • répète les prénomsCatherine ” et “ Louis
    • “ Il ne change pas ” x3
    • “ comme ça que je l’imagine
  • Partie 1, Scène 3
    • Suzanne 
    • Louis a un « don », une « qualité » « pour les autres » puisqu’il les « juges pas dignes » et est un « homme habile »
    • « comme si tu voulais, de cette manière, toujours paraître être en vacances »
    • “ J’habite toujours ici avec elle. Je voudrais partir mais ce n’est guère possible
    • “ Il dit que je ne suis pas mal
    • « il y a des gens qui passent toute leur existence là où ils sont nés et où sont nés avant eux leurs parents »
    • “ C’est peut-être mon sort, ce mot-là, ma destinée, cette vie
    • “ Toutes ces choses m’appartiennent
    • “ Ne te moque pas de moi
    • “ Tout va bien
  • Partie 1, Scène 4
    • La Mère
    • “ Toujours et systématique ”, “ comme un rite ” “ comme une tradition
    • “ C’était une voiture, il avait travaillé et elle était à lui, c’était la sienne, il n’en était pas peu fier
  • Partie 1, Scène 5
    • Louis 
    •  Louis nous révèle une de ses pensées : la conviction que fatalement, on va cesser de l’aimer. Mais, et si c’était lui-même qui décourageait les autres de l’aimer ?
    • “ Ils renoncèrent à moi, tous, d’une certaine manière [...] parce que je les en décourage
  • Partie 1, Scène 6
    • Catherine 
    • Louis à un « métier » tandis que Antoine à un « travail »
    • Antoine travaille dans une « petite usine d’outillage » fait des « petites opérations » et vit dans une « petite maison, pavillon » 
    • « Je ne voudrais pas avoir l’air de vous faire un mauvais procès » 
    • Catherine l’interrompt : elle ne veut pas transmettre de message, « ce n’est pas son rôle »
  • Partie 1, Scène 7
    • Suzanne
    • Antoine me dit : “ Ta gueule, Suzanne
  • Partie 1, Scène 8
    • La Mère 
    • “ Ils veulent te parler
    • “ Ils voudront t’expliquer mais ils t’expliqueront mal
    • “ Toujours elle imagine et ne sait rien de la réalité
    • “ Ce n’est pas nous qui t’avons appris cette manière si habile et détestable d’être paisible en toutes circonstances
    • “ Suzanne voudrait partir ”, “ Le même abandon
    • “ Antoine, il voudrait plus de liberté
    • “ Ce qu’ils voudraient, c’est que tu les encourages peut-être ” “ Un mensonge, qu’est ce que ça fait? ” “ ils deviendraient à leur tour enfin des tricheurs à part entière
  • Partie 1, Scène 9
    • Le café
    • Suzanne
    • Merde, merde et merde encore! ”
  • Partie 1, Scène 10
    • Volonté de fuire la mort - récit fantastique ( qui fait surgir des tableaux)
    • Louis
    • “ La mort prochaine et moi nous nous promenons
    • C’était tellement faux, je faisais juste mine de.
  • Partie 1, Scène 11
    • Louis
    • “ Vous semblez toujours vouloir croire que j’habite à des milliers, centaines, milliers de kilomètres
    • Antoine
    • “Je ne saurai jamais ce qui est vrai et ce qui est faux, la part du mensonge
    • « Tout n’est pas exceptionnel dans ta vie, dans ta petite vie, c’est une petite vie aussi, je ne dois pas avoir peur de ça »
    • « les gens qui ne disent jamais rien, on croît juste qu’il veulent entendre »
    • « je devais me défendre, on ne peut pas m’accuser » « être deux contre celui-là » « faire front contre moi »
  • Intermède
    • Un chassé croisé chorégraphique révélant l’impossibilité d’être tous ensemble dans un même lieu et de bien s’entendre (incompréhension répétée scène 4)
    • Effet choral des questions dans l’intermède où la logique s’efface au profit d’une atmosphère + Louis que chante
    • Laisse l'action en suspens. 9 scènes très courtes qui semblent en décalage avec ce qui précède
    • Suzanne
    •  « Rien de bien tragique non plus, pas de drames, des trahisons »
  • Partie 2, Scène 2
    • Suzanne
    • Répétition “ mieux encore
    • Catherine et Suzanne
    • Antoine est “ désagréable ” et “ brutal
    • Antoine
    • “ Il faut toujours que je fasse mal ” 
    • “ Vous êtes terribles, tous, avec moi ”, “ ce n’est pas juste ” “ on ne peut pas m’accuser
    • “ Tu me touches : je te tue.
    • “ Je ne voulais pas être méchant ” “ brutal
    • Louis 
    • Ne pleure pas
  • Partie 2, Scène 3
    • Antoine
    • “ Si tu avais mal, tu ne le dirais
    • “Je n’ai plus rien à faire d’être ridicule
    • “ Moi, je devais faire moins de bruit, te laisser la place, [...] et jouir du spectacle apaisant enfin de ta survie légèrement prolongée.
  • Epilogue
    • Louis
    • je devrais pousser un grand et beau cri » (NB : conditionnel « devrais ») hurler une bonne fois/ mais je ne le fais pas, je ne l'ai pas fait »
  • Son oeuvre est comparé à un palimpseste - motif, variation autour d’un thème traditionnel, esthétique de ressassement
    • tragédies du sang ” du théâtre antique : l’Agamemnon d’Eschyle, l’Electre d’Euripide ou de Sophocle
    • les références mythiques (biblique): le retour du fils prodigue et la thématique des frères ennemis comme Abel et Caïn
    • Ici ou ailleurs, un personnage dit “ j’entrepris de ne raconter que ma propre impuissance à raconter (…) et naturellement, cette impuissance, je fus impuissant à la raconter
  • Plusieurs mises en scène de la pièce
    • La mise en scène de François Berreur, par son choix de décor « permet d'accentuer la dimension rêvée de la pièce. Cette visite à la famille, Louis l'a rêvée, il la met en scène et nous la donne à voir à nous, le public »
    • Berreur, “ N’y aurait-il que la tricherie comme ultime vérité?
    • Raskine (2008) dit “ C’est une langue extraordinairement composée, une partition en somme.
  • Le dieu du carnage, Yasmina Reza (2007)

    • Banalités tels que la recette du clafoutis ou les mécanismes de WC
    • Crises : objets lancés, jetés (pot de fleur, téléphone, sac à main), pleurs, vomissement = révèle un mal être
    • Répliques très brèves comme des stichomythies et nombreuses alliances 
    • Les livres d’art révélant l’importance de la culture dans le milieu bourgeois; Michel est commerçant de mécanisme de chasse d’eau alors qu’Alain est avocat; Alain voyage et Véronique est dans l’humanitaire
  • Incendies, Wajdi Mouawad (2003)

    • Hypotypose de la scène du bus (sc 19)
    • Le lyrisme dans la lettre aux jumeaux en vers et avec des répétitions comme une berceuse
    • Crises : colère de SImon, insultes, grossièreté, flot de paroles
    • Nawal, “ il y a des vérités qui ne peuvent être révélées qu’à condition d’être découvertes
  • Mon coeur mis à nu, Baudelaire
    • C’est par le malentendu universel que tout le monde s’accorde
  • Antigone, Anouilh ou Sophocle

    Sophocle “ un trop grand silence me paraît aussi lourd de menaces qu’une explosion de cris inutiles ”
  • Cendrillon, Joël Pommerat (2011)

    • Pose la question de la loyauté et de l’affranchissement de la jeune Sandra envers sa mère
  • L’Etranger, Albert Camus (1942)

    • Meursault pousse son cri libérateur et de colère face à l'aumônier
  • Par les villages, Peter Handke (nov 1983) 
    • Lagarce y dit “ mon incapacité à parler de et à mon frère et ma soeur. Le pouvoir des mots (...) c’est entré dans mon esprit et ça va y faire son chemin. ”
  • La cantatrice chauve, Ionesco
    • Lagarce a mis en scène cette pièce et il s’inscrit dans la tradition théâtrale initiée en autres par Ionesco (influence)
    • Dramaturge de l’absurde qui ont mis en scène la difficulté qu’ont les hommes à communiquer entre eux
  • The Silence, auteur/metteur en scène allemand Falk Richter avec l'acteur Stanislas Nordey
  • Le Firmament, écrit par Lucy Kirkwood et mis en scène par Chloé Dabert
  • chaque mot qui perce se heurte au silence des familles » Maia Bouteillet, Libération (nov 2003)
  • Sarrazac place Juste la fin du monde dans l’héritage du « stationemdrama » (une pièce statique) , une pièce qui représente de manière symbolique un pèlerinage de vie humaine Louis, entend faire le bilan de sa vie ; on passe alors du theatrum mundi au theatrum mentis (théâtre de l’esprit) où chacun est livré à sa propre subjectivité. Donc, pas de grande action, tout se joue au niveau de l’intime. c'est un théâtre qui privilégie l'introspection et les conflits internes des personnages (Theatrum Mentis) plutôt que les actions et les événements extérieurs (Theatrum Mundi).