bac de français - oral

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  • Introduction (Extrait 1 , Manon Lescaut)
    Manon Lescaut est un roman publié par l’Abbé Prévost en 1731 et constitue le septième et dernier tome des Mémoires et aventures d’un homme de qualité. Ce roman raconte la passion dévorante de deux jeunes gens que socialement tout sépare, et illustre « un exemple terrible de la force des passions ». Dans cet extrait qui se situe au tout début du roman, Renoncour, « l’homme de qualité » et narrateur du récit-cadre, rencontre à Pacy ceux qui seront les protagonistes du récit.
  • Conclusion (Extrait 1, Manon Lescaut)
    En conclusion, cette scène de rencontre pose les fondations thématiques du roman et introduit les protagonistes de manière romanesque. Elle mêle mystère, marginalité, tragique et ambiguïté, notamment à travers l'opposition entre leur situation misérable et une attitude qui paraît noble. Cette introduction suscite chez le lecteur une attente de clarification et de développement, promettant une exploration profonde et nuancée des personnages et de leurs motivations au fil du récit.
  • Ouverture (Extrait 1, Manon Lescaut)

    Cette approche rappelle "Les Misérables" de Victor Hugo, où les rencontres de Jean Valjean posent les thèmes de la rédemption, de la justice sociale et de la marginalisation. Hugo, comme l’Abbé Prévost, introduit des personnages complexes à la frontière entre misère et noblesse d'âme, engageant le lecteur dans une quête de compréhension et d'empathie.
  • Introduction (Extrait 2, Manon Lescaut)

    ML est un roman publié par l’Abbé Prévost en 1731 et constitue le 7e et dernier tome des Mémoires et aventures d’un homme de qualité. Ce roman raconte la passion dévorante de deux jeunes gens que socialement tout sépare. Cet amour transgressif est très vite condamné par la société et entraîne les deux amants dans des aventures tumultueuses. Après une tentative d’escroquerie, M est enfermée à l’Hôpital, DG est en prison à Saint-Lazare où, profitant de la sympathie que lui témoigne le supérieur, il tente de s’enfuir pour aller libérer M.
  • Conclusion (Extrait 2, Manon Lescaut)

    Cette scène d'action rapide et rythmée par les rebondissements est centrale au récit, mettant en lumière les conflits, les enjeux et les conséquences pour les personnages principaux. Habituellement, le lecteur soutient le héros qui s’évade, mais ici, la situation est plus complexe. L’évasion symbolise aussi la libération de l’autorité religieuse et de la morale. Bien que DG s’échappe, il reste prisonnier de sa passion pour M, et condamné à la marginalité.
  • Ouverture (Extrait 2, Manon Lescaut)

    Cette dynamique rappelle "La Chartreuse de Parme" de Stendhal, où le protagoniste Fabrice del Dongo s'évade de la citadelle de Parme, également motivé par l'amour et la quête de liberté. Les deux récits explorent la tension entre l'amour et la société, la passion et la marginalité, offrant une réflexion profonde sur la quête de liberté individuelle face aux normes oppressives.
  • Introduction (Extrait 3, Manon Lescaut)

    ML est un roman publié par l’Abbé Prévost en 1731. Ce roman raconte la passion dévorante de 2 jeunes gens que socialement tout sépare, et illustre « un exemple terrible de la force des passions ». Cet amour transgressif est très vite condamné par la société et entraîne les deux amants dans des aventures tumultueuses. DG et M sont incarcérés après avoir été surpris dans l’appartement de M de G qu’ils ont dupé et trompé. Une fois libéré, DG apprend que son père a demandé l’exil de M en Louisiane. Il tente alors le persuader de revenir sur sa décision.
  • Conclusion (Extrait 3, Manon Lescaut)

    Ce dialogue confirme la rupture affective entre Des Grieux et son père qu’il n’a pas réussi à émouvoir, mais elle condamne également Des Grieux à vivre sa passion en marge, moralement et socialement. Par une ironie tragique, la séparation définitive aura bien lieu, mais avec la mort de son père et non la sienne. A la fin du roman, Des Grieux s’interroge sur sa responsabilité dans la mort de son père « (mort)« à laquelle je tremble, avec trop de raison, que mes égarements n’aient contribué ».
  • Ouverture (Extrait 3, Manon Lescaut)

    Cette exploration des conséquences de ses actions rappelle la complexité morale des personnages et les dilemmes universels explorés par Fiodor Dostoïevski dans "Crime et Châtiment".
  • Introduction (L'étranger)
    "L'Étranger" d’Albert Camus, publié en 1942, est une œuvre majeure du mouvement littéraire de l'absurde qui explore l'absurdité de l'existence à travers le regard détaché de son protagoniste, Meursault. Une semaine après l'enterrement, et après environ huit jours de relation avec Marie, ce dialogue aborde un topos romanesque classique : la demande en mariage. Meursault accepte bien qu’il n’aime pas Marie et son opinion sur le mariage souligne ainsi son écart par rapport à la norme et aux attentes conventionnelles, suscitant incompréhension et marginalité.
  • Introduction + (L'Étranger)
    En effet, quelques heures auparavant, sa réponse négative à une proposition professionnelle pour Paris avait déjà déçu et perturbé son patron, qui lui reproche de "répondre toujours à côté".
  • Conclusion (L'étranger)
    Cette scène frappe par son ton neutre et une écriture dénuée de romantisme, révélant un personnage singulier qui brave les conventions et refuse le mensonge par complaisance, marquant ainsi un acte de révolte contre l'ordre social établi.
  • Ouverture (L'étranger)
    Cette attitude rappelle le thème de l'absurde exploré par Albert Camus, notamment dans "Le Mythe de Sisyphe", où il affirme : « Je tire de l’absurde trois conséquences qui sont ma révolte, ma liberté, ma passion. » Pour l'homme absurde, accepter son destin sans résignation signifie éprouver sa liberté et enrichir ses expériences, vivant pleinement chaque instant et sa succession, comme l'illustre ce personnage non conformiste.
  • Introduction (Extrait 1, Gargantua)

    Gargantua est un roman de Rabelais publié en 1534, et qui s’inspire d’un succès populaire : Les Grandes et inestimables chroniques de l’énorme géant Gargantua. Mais la farce médiévale devient sous la plume de Rabelais un roman de la Renaissance qui exprime les préoccupations de l’auteur. Rire et savoir sont donc intimement mêlés dès la conception de l’œuvre et l’auteur propose à son lecteur, dans le prologue du roman, de chercher derrière le comique un sens plus profond.
  • Conclusion (Extrait 1, Gargantua)

    Dans ce prologue de Gargantua, Rabelais propose un pacte de lecture où le rire s'associe intimement au savoir. À travers la métaphore du chien et de l'os à moelle, il invite les lecteurs à dépasser le comique apparent pour découvrir les connaissances profondes et critiques dissimulées dans ses récits. Ce texte humaniste incite à une lecture attentive, méditative et courageuse, révélant ainsi une approche littéraire qui explore le mouvement humaniste.
  • Ouverture (Extrait 1, Gargantua)
    Cette approche rappelle la démarche philosophique de Montaigne dans ses Essais, où l'auteur utilise l'ironie et l'humour pour sonder les profondeurs de la condition humaine et remettre en question les normes établies.
  • Introduction (Extrait 2, Gargantua)
    Ce passage au début de la guerre picrocholine, déclenchée pour un motif trivial autour des fouaces, est central dans Gargantua. Il met en scène frère Jean des Entommeurs, un personnage haut en couleur et au nom évocateur (« entommer » signifiant « hacher »), qui intervient pour défendre les vignes de l'abbaye. Ce motif peu noble installe d'emblée un ton burlesque dans le texte. Cependant, conformément au pacte de lecture exposé dans le prologue, nous analyserons ce passage à la recherche du sens caché derrière son apparence fantaisiste.
  • Conclusion (Extrait 2, Gargantua)
    Grâce au détournement comique du personnage de frère Jean, moine théoriquement voué à la contemplation qui accomplit ici des prouesses guerrières quasi surnaturelles, Rabelais mobilise toutes les ressources du comique pour mettre en scène la satire des moines, dont il dénonce la passivité et l’absurdité inutile des actions.
  • Ouverture (Extrait 2, Gargantua)
     Cela nous rappelle le chapitreGymnaste fait des acrobaties pour vaincre l’ennemi transformant l'art de la guerre en spectacle comique, ou bien le chapitre III de Candide de Voltaire où les horreurs de la guerre sont aussi mis à distance par le comique et l’ironie, avec la comparaison avec un spectacle de musique ou avec l’oxymore « boucherie héroïque ».
  • Introduction (Extrait 3, Gargantua)
    À la fin de la guerre picrocholine, frère Jean, fait prisonnier, parvient à s’échapper en massacrant de nouveau un grand nombre de soldats et arrive chez Grandgousier accompagné de cinq pèlerins précédemment engloutis par Gargantua. Grangousier leur tient un discours critique sur les pèlerinages qui relèvent pour lui de la superstition et du mensonge. Frère Jean intervient alors dans la conversation.
  • Conclusion (Extrait 3, Gargantua)
    Ainsi, ce dialogue illustre la dialectique rire et savoir, puisqu’en en reprenant des topoï de la farce médiévale (les maris cocus, les moines gourmands et lubriques), Rabelais développe en fait une leçon humaniste et évangélique sur la bonne manière d'adorer Dieu et de gouverner les hommes.
  • Ouverture (Extrait 3, Gargantua)
    Ce thème est exploré de manière similaire dans "Don Quichotte" de Miguel de Cervantes. Comme Rabelais, Cervantes utilise des éléments comiques et des situations burlesques pour offrir une réflexion profonde sur la condition humaine et les idéaux nobles.
  • Introduction (Les Caractères)
    Au 17e siècle, à l’époque classique, La Bruyère est un observateur critique de la société de son temps et en particulier d’un microcosme : la cour. Dans Les Caractères, il choisit la forme brève du portrait (comme La Fontaine à la même époque choisit la fable), pour plaire et instruire et faire la satire des défauts des hommes. La structure du texte est savamment orchestrée, sous la forme d’une petite comédie, dont le lecteur va être à la fois spectateur et juge
  • Conclustion (Les Caractères)
    Pour conclure, La Bruyère combine art du portrait et petite comédie pour souligner la caricature du comportement pédant, faire la satire acerbe du faux savoir qui se met en scène, et qui s’oppose au modèle de « l’honnête homme » du XVIIème, modéré et sage. Dans Gargantua, Rabelais fait aussi la satire du pédant par des personnages tels que Maître Janotus de Bragmardo avec un discours confus, mélange d’arguments absurdes, d’expressions pédantes, de langage juridique et philosophique en latin et de quintes de toux.
  • Introduction (Extrait 1, Juste la fin du monde)
    "Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce, pièce de théâtre publiée en 1990, explore les tensions familiales et les thèmes universels de la communication et de la solitude. Cette scène d’exposition est un moment crucial : elle met en place l’intrigue en donnant des informations au spectateur et cherche à susciter sa curiosité. Le spectateur vient d’apprendre dans le prologue que Louis va mourir, ce qui crée une tension tragique. Le public est donc d’autant plus curieux de découvrir la famille de Louis et leurs réactions.
  • Conclusion (Extrait 1, Juste la fin du monde)
    Face à cette scène de retrouvailles très rythmée, le spectateur est intrigué, partagé entre le malaise et le comique. Mais cette 1ère scène installe aussi d’emblée une atmosphère de tension, qui suggère qu’il va être difficile à Louis de confier son secret. Ce que confirme la fin de la pièce puisqu’il va repartir silencieux, après avoir écouté chacun.
  • Ouverture (Extrait 1, Juste la fin du monde)
    Cela rappelle la tension subtile présente dans "Incendies" de Wajdi Mouawad. Dans cette pièce, les secrets familiaux et les révélations douloureuses s'entrelacent, créant une toile complexe où le silence et les non-dits jouent un rôle central, tout comme dans "Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce.
  • Introduction (Extrait 2, Juste la fin du monde)
    "Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce, pièce de théâtre publiée en 1990, explore les tensions familiales et les thèmes universels de la communication et de la solitude. La scène 4 est une scène chorale : tous les membres de la famille sont présents, la mère raconte l’histoire « d’avant » des rituels du dimanche. C’est donc de nouveau un geste rétrospectif, qui empêche l’action d’avancer, et donc freine l’aveu de Louis. 
  • Conclusion (Extrait 2, Juste la fin du monde)
    L’évocation nostalgique d’un rituel du passé contient déjà des éléments explicatifs, constitutifs de la crise familiale : mésentente entre frères, sentiment d’inutilité et la solitude de Suzanne, caractère colérique du père, ennui lié à la répétition et enfermement de la mère qui semble refuser d’accepter la réalité
  • Introduction (Extrait 3, Juste la fin du monde)
    "Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce, pièce de théâtre publiée en 1990, explore les tensions familiales et les thèmes universels de la communication et de la solitude. La scène 11 est un moment crucial dans la pièce, c’est une première confrontation entre les deux frères Antoine et Louis dans la forme de monologues intenses, émotionnels, et violents, tant attendus par le public. Ainsi, il révèle beaucoup sur le personnage d'Antoine et sur la dynamique familiale.
  • Conclusion (Extrait 3, Juste la fin du monde)
    Antoine pose ici ses limites face à son frère: refus d'être manipulé, affirmation de son identité qui n’est pas celle imposée par la famille; maladresse devant le langage mais aussi, aveu d’une vulnérabilité qui modifie la perception que le spectateur a du personnage et aussi, celle qu’on avait de Louis.
  • Ouverture (Extrait 3, Juste la fin du monde)
    En effet, le théâtre apparaît comme le lieu privilégié de l’expression de la violence des familles à travers les nombreuses “tragédies du sang” du théâtre antique. Dans ses pièces, Lagarce reprend et déplace les références mythiques ou bibliques comme la thématique des frères ennemis Abel et Caïn.
  • Introduction (Le dieu du carnage)
    Le dieu du carnage est une pièce contemporaine de Yasmina Reza, Pièce est un huis-clos qui met en scène 2 couples , réunis pour régler à l’amiable le conflit qui a poussé leurs enfants à se battre. Peu à peu, sous la façade civilisée, tolérante et bien pensante, les masques tombent, et la pièce va révéler une autre forme de crise, personnelle, conjugale, familiale, ainsi que la vraie nature des personnages, et finalement leur vision du monde.
  • Conclusion (Le dieu du carnage)
    Ce dialogue conflictuel exprime donc le tiraillement personnel inhérent à l’être humain : la part naturelle, sauvage, violente face à la culture, aux règles de courtoisie, au savoir-vivre. Dans un entretien, Yasmina Reza affirme « Pour moi le tragique et le comique sont intimement liés ; je ne pense pas qu’il puisse y avoir de tragique sans ridicule. C’est d’ailleurs l’aspect ridicule qui fonde le tragique pour moi. ».
  • Ouverture (Le dieu du carnage)
    De même, dans son œuvre "Art", Reza explore les tensions et les conflits qui surgissent entre des amis proches suite à l'achat d'une œuvre d'art moderne. À travers l'ironie et les situations absurdes, Reza dépeint les nuances du tragique, souvent teinté de ridicule, soulignant ainsi l'aspect universel et intemporel de ces thématiques dans la littérature et dans l'expérience humaine.
  • Introduction (Extrait 1, Cahiers de Douai)
    Plusieurs poèmes de Rimbaud dans Cahiers de Douai sont marqués par les thèmes de la « liberté libre » - expression de Rimbaud lui-même -, du plaisir de la fugue et de l’errance. Le sonnet « Au cabaret-vert » est l’un d’entre eux. Daté d’octobre 1870, il évoque, dans une scène de genre, la fugue qui conduit le jeune Arthur Rimbaud, âgé de 16 ans, de Charleville à la Belgique et où il fait l’expérience de son émancipation, y compris dans la forme audacieuse de son écriture. 
  • Conclusion (Extrait 1, Cahiers de Douai)
    Rimbaud souligne l'inspiration autobiographique de ce texte avec un prosaïsme délibéré, illustrant une vision simple du bonheur. Il se libère aussi des conventions poétiques en jouant avec la forme du sonnet : rimes croisées, strophes aux rimes variées, rejets et enjambements abondants : c’est l’émancipation créatrice. « Au Cabaret-Vert » et « La Maline » forment un diptyque sur une scène de genre : un déjeuner au restaurant.
  • Ouverture (Extrait 1, Cahiers de Douai)
     Cependant, en 1873, dans Une saison en enfer, il reniera cette poésie de ses débuts, critiquant la célébration du vagabondage et des petits bonheurs comme étant illusoire : « Ah ! cette vie de mon enfance, la grande route par tous les temps... quelle sottise c'était. − Et je m'en aperçois seulement ! »
  • Introduction (Extrait 2, Cahiers de Douai)
    Les CDD est un recueil qui rassemble les poèmes d’adolescence de R. En effet, R a 16 ans lorsqu’il écrit « MB » en 1870, après avoir fugué à plusieurs reprises, ce qui lui vaudra le surnom de « poète aux semelles de vent » (V) ou encore de « clochard céleste» (Kerouac). Admirateur des parnassiens et nourri de poésie traditionnelle, il revendique pourtant ce qu’il appelle de manière redondante « la liberté libre ». « MB » est un sonnet composé de - donc une forme fixe- dans lequel R fait le récit d’une errance à la fois physique et poétique. Mais:
  • Conclusion (Extrait 2, Cahiers de Douai)
    Ainsi, cette « fantaisie » est bien une émancipation poétique et créatrice. Rimbaud joue avec les codes de la poésie traditionelle et romantique pour célébrer la liberté, le vagabondage, l’errance qui nourrit sa poésie. Sa créativité ouvre la voie à la modernité poétique, que développeront Apollinaire dans son recueil Alcools, ou Cendrars dans La prose du transsibérien en 1913.