Rhumatismes chroniques

Cards (65)

  • Rhumatismes chroniques

    Pathologies de l'appareil locomoteur
  • Plan
    • Généralités
    • Les Grandes Pathologies
    • 2.1. L'arthrose
    • 2.2. L'ostéoporose
    • 2.3. Arthropathie microcristalline
    • 2.4. La polyarthrite Rhumatoïde
    • Conclusion
  • Pathologies rencontrées
    • Rhumatismes inflammatoires chroniques (PR, spondyloarthrites, rhumatisme psoriasique, PPR/Horton, maladies auto-immunes)
    • Pathologies micro-cristallines (goutte, CCA, hydroxyapatite)
    • Infections ostéo-articulaires (arthrites septiques, spondylodiscites)
    • Pathologies rachidiennes (lombalgies, sciatique, NCB, DIM)
    • Pathologies arthrosiques
    • Pathologies osseuses (ostéoporose, tumeurs osseuses)
    • Pathologies musculo-tendineuses/pathologies du sport (tendinopathies, myalgies, syndrome des loges...)
  • Arthrose
    La plus fréquente des maladies articulaires, aboutissement de diverses maladies touchant l'articulation. Arthrose = Maladie de l'articulation et pas seulement du cartilage.
  • 52% des adultes ont au moins 1 localisation d'arthrose radiologique, avec une prévalence qui augmente avec l'âge (3% chez les moins de 45 ans, 65% chez les plus de 65 ans, 80% chez les plus de 80 ans)
  • L'arthrose n'est pas seulement un vieillissement
  • En France, on estime à 6 millions le nombre de sujets arthrosiques, avec une incidence de 2/1000 adultes par an pour la gonarthrose et 0,5/1000 adultes par an pour la coxarthrose, pour un coût d'environ 5 milliards d'euros en 2010
  • Signes cliniques de l'arthrose
    • Douleur mécanique
    • Déformation, tuméfaction
    • Epanchement
    • Limitation mobilité
    • Absence de signes généraux
  • L'évolution de l'arthrose est variable d'un patient à l'autre et dans le temps chez un même patient, avec une absence de parallélisme radio-clinique
  • Formes topographiques de l'arthrose
    • Main
    • Genou
    • Hanche
    • Rachis
    • Polyarthrose
  • Arthrose des doigts
    Atteinte des interphalangiennes distales (Heberden) et proximales (Bouchard), avec des déformations latentes et des symptômes dans 20-40% des cas. Pronostic bénin, à différencier de la PR et du rhumatisme psoriasique.
  • Rhizarthrose du pouce

    Douleur de la main dominante, déformation en Z de la colonne du pouce, évolution par poussées, gêne fonctionnelle.
  • Gonarthrose
    Localisation la plus fréquente de l'arthrose périphérique, touchant surtout les femmes après 40 ans, avec comme facteurs de risque la surcharge pondérale et les troubles statiques.
  • Coxarthrose
    Douleur inguinale, fessière et du genou, boiterie à la marche, attitude vicieuse, limitation douloureuse et amyotrophie du quadriceps. Diagnostic différentiel avec la radiculalgie, la tendinopathie, la sacro-iliite et l'atteinte osseuse.
  • Il n'y a pas de corrélation radio-clinique dans les arthroses rachidiennes
  • Cervicarthrose
    Fréquente après 40 ans, avec des cervicalgies chroniques et des épisodes aigus, une raideur et une diminution des amplitudes, et un risque vasculo-nerveux (NCB, myélopathie cervicale, IVB, vertiges).
  • Lombarthrose
    Atteinte discale (discarthrose) et articulaire postérieure, avec des douleurs mécaniques non impulsives et des complications radiculaires (sciatique, cruralgie) et de claudication intermittente sensitivo-motrice (CLE).
  • Traitements généraux de l'arthrose
    • Antalgiques (Paracetamol)
    • AINS lors des poussées, Coxibs
    • Anti arthrosiques symptomatiques d'action lente (Chondroïtine Sulfate, Glucosamine Sulfate, Insaponifiables d'avocat, Diacerheine)
  • Traitements locaux de l'arthrose
    • Infiltrations cortisoniques (poussées congestives)
    • Lavage articulaire
    • Synoviorthèses
    • Viscosupplémentation (Acide Hyaluronique)
  • Traitements non médicamenteux de l'arthrose
    • Réduction pondérale
    • Décharge, cannes
    • Semelles
    • Kinésithérapie
    • Crénothérapie (maintien des capacités fonctionnelles)
  • Traitements chirurgicaux de l'arthrose
    • Prothèses
    • Ostéotomies
    • Indications : gêne fonctionnelle
  • Ostéoporose
    Maladie générale du squelette caractérisée par une masse osseuse basse et une altération de la micro-architecture du tissu osseux, conduisant à une augmentation de la fragilité osseuse avec risque accru de fractures.
  • Certaines fractures dites sévères (extrémité supérieure du fémur, vertèbres, extrémité supérieure de l'humérus, pelvis, ≥ 3 côtes simultanées, fémur distal et tibia proximal) sont associées à une augmentation significative de la mortalité.</b>
  • Facteurs de risque de fracture ou de DMO basse
    • Age
    • Race blanche (asiatique)
    • ATCD personnel de fracture (après l'âge de 40-50 ans)
    • ATCD familiaux de fracture ou d'ostéoporose
    • Immobilisation prolongée ou inactivité physique
    • IMC bas (< 19 kg/m2) ou faible poids
    • Déficit oestrogénique (ménopause, ovariectomie)
    • Tabac
    • Alcool
    • Faible apport en Ca et en vit. D
    • Corticoïdes au long cours > 7,5 mg/j > 6 mois
  • Facteurs de risque de chute
    • Mauvaise acuité visuelle
    • Mobilité réduite
    • Environnement inadapté
    • Diminution de la force musculaire
    • Traitements sédatifs ou affectant l'équilibre
    • Parkinson, ATCD d'AVC, alcool, hypo TA orthostatique
  • Capital osseux
    Évolution au cours de la vie, avec un pic de masse osseuse, un début de perte osseuse, puis une accélération post-ménopausique chez la femme.
  • Classification des ostéoporoses
    • Ostéoporoses primitives (post ménopausique type I, sénile type II)
    • Ostéoporoses secondaires (cortisonique, immobilisation, hyperthyroïdie, hypogonadisme, hypercalciurie, endocrinopathies, mastocytoses, héparinothérapie, rh infl chroniques)
  • Le diagnostic différentiel des ostéoporoses inclut l'ostéomalacie, l'hyperparathyroïdie, les métastases osseuses et le myélome.
  • Physiopathologie de l'ostéoporose
    Le renouvellement osseux ostéoporotique se caractérise par un bilan osseux négatif, avec une résorption supérieure à la formation, conduisant à une diminution de la masse osseuse.
  • Différentes classes de traitement de l'ostéoporose
    • Antirésorbeurs (bisphosphonates, SERM, THS, anti RANK-L)
    • Ostéoformateurs (fluor, PTH : Tériparatide, ranélate de strontium)
  • Traitement associé de l'ostéoporose

    • Corriger les carences en Ca et vitamine D
    • Prévention des chutes
    • Activité physique
  • L'efficacité des traitements de l'ostéoporose est démontrée sur 3 à 5 ans, avec une bonne tolérance à long terme. La décision de poursuivre le traitement repose sur l'âge, l'efficacité à long terme, la permanence d'efficacité à l'arrêt du traitement et la tolérance des traitements prolongés.
  • Le suivi de l'ostéoporose comprend l'évaluation de l'observance, de la tolérance et de l'efficacité (taille, nouvelles fractures), ainsi que l'éducation et l'information du patient.
  • Arthrites microcristallines
    Rhumatismes inflammatoires caractérisés par des dépôts intra-articulaires ou péri-articulaires de microcristaux, pouvant rester asymptomatiques ou être à l'origine d'accès inflammatoires aigus ou d'arthropathies chroniques.
  • Types de cristaux
    • Urate de sodium (goutte)
    • Pyrophosphate de calcium (chondrocalcinose)
    • Hydroxyapatite (rhumatisme à hydroxyapatite)
    • Oxalate de calcium
    • Cristaux de lipides
  • Goutte
    Due au dépôt de cristaux d'urate de sodium dans les tissus articulaires et péri-articulaires, résultant d'une hyperuricémie chronique (qui n'est pas synonyme de goutte dans 10% des cas).
  • La prévalence de la goutte est en augmentation, touchant surtout les hommes de plus de 50 ans.
  • Etiologies de la goutte
    • Goutte primitive (> 80% des cas), liée à l'alimentation (protéines animales, alcool, fructose, fruits de mer et poissons), au surpoids et au syndrome métabolique
    • Goutte enzymopathique (hémopathies chroniques, insuffisance rénale chronique, médicaments hyperuricémiants)
  • Crise aiguë de goutte
    Arthrite de la 1ère articulation métatarso-phalangienne, débutant brutalement la nuit, avec un aspect rouge pivoine, une peau luisante, une fébricule, et une résolution en 7-10 jours avec desquamation en peau d'oignon. Les facteurs déclenchants sont les traumatismes, les pathologies intercurrentes/chirurgie, la déshydratation et l'acidose.
  • Hyperuricémie
    N'est pas synonyme de goutte (10%)