Sanction qui s'applique pour tout acte juridique qui souffre d'un défaut de formation
Nullité relative
Ne peut être sollicitée que par certaines personnes et souvent pendant un délai court (souvent 5 ans)
Nullité absolue
Tout intéressé peut solliciter la nullité de l'acte et pendant un délai beaucoup plus long (souvent 30 ans)
La nullité conduit à un effacement rétroactif de l'acte, soit, faire comme s'il n'avait jamais existé
Caducité
Acte qui était valable mais ne l'est plus car il perd une condition de validité
Capacité matrimoniale
Capacité à conclure un mariage
Mariage du mineur
1. En droit romain, l'âge du mariage était de 12 ans pour les filles et de 14 ans pour les garçons
2. En 1907, la majorité civile et la majorité matrimoniale sont alignées à 21 ans
3. Depuis 2006, le mariage ne peut être contracté avant 18 ans révolus sans distinction de genre
Majeurs protégés
Personnes qui en raison d'une altération de leurs facultés mentales ne peuvent procéder à une gestion correcte de leurs intérêts personnels et/ou patrimoniaux
Mesures de protection des majeurs
Tutelle
Curatelle
Sauvegarde de justice
Habilitation familiale
Mandat de protection futur
Désormais le majeur protégé peut librement se marier selon la loi du 23 mars 2019, il faut simplement que le curateur ou le tuteur soit informé du projet de mariage par la personne protégée mais n'a plus à donner son autorisation
Consentement au mariage
Doit être réel et intègre
Défaut de consentement
Mariage contracté par une personne sous l'empire d'un trouble mental ou même sous l'empire d'un état d'ivresse
Défaut d'intention conjugale
Mariage fictif, simulé, ou de complaisance, où les deux époux consentent au mariage sans véritable désir de se comporter comme des époux mais cherchent simplement les avantages du mariage
Mariage gris
Lorsqu'un époux est de mauvaise foi tandis que l'autre souhaite le mariage pour les bonnes raisons
Le législateur souhaite décourager le plus possible les mariages contractés uniquement pour obtenir la nationalité française
Vice de consentement
Consentement donné par un époux mais n'est pas libre, extorqué par la violence, ou bien n'est pas éclairé car l'époux a commis une erreur
Violence
Exercice d'une contrainte sur les époux ou l'un d'eux, y compris par crainte révérencielle envers un ascendant
Erreur
Fausse représentation de la réalité, décalage entre les croyances d'une personne et la réalité
Erreur dans la personne
Erreur sur l'identité civile du conjoint
Erreur sur les qualités essentielles
Erreur sur des qualités que l'époux considère comme essentielles et que le corps social reconnaît également comme telles
L'erreur doit toujours être déterminante du consentement, sans cette erreur l'époux n'aurait pas donné son consentement
Le dol n'est pas pris en compte en droit du mariage, seule la violence et l'erreur sont des vices du consentement
Qualités essentielles
Deux types d'appréciations: Une appréciation subjective ou in concreto et une appréciation objective ou in abstracto
L'époux qui demande la nullité doit prouver que la qualité était essentielle à ses yeux et que le corps social fasse de cette qualité une qualité essentielle
Le mari avait contracté un premier mariage mais religieux et avait divorcé, il contracte un autre mariage. Son épouse l'apprend et demande la nullité
2 décembre 1997
La Cour d'appel de Montpellier: le mari demande la nullité pour ses capacités ménagères, ce n'est pas une qualité essentielle
2011
Une épouse découvre le soir de son mariage que son mari la trompe. Pour la Cour de cassation il n'y a pas d'erreur car rien ne prouvait qu'il allait continuer cette relation
13 décembre 2005
L'erreur doit toujours être déterminante du consentement, sans cette erreur l'époux n'aurait pas donné son consentement. L'erreur s'apprécie au jour de la contraction du mariage. Le défaut doit avoir eu lieu au jour du mariage et été dissimulé au conjoint. Dans tous les cas la nullité proposée est relative
Dol
Le fait pour un contractant d'obtenir le consentement de l'autre par des manœuvres ou des mensonges. Le dol peut aussi consister dans le fait de conserver une information essentielle à la contraction du contrat (Rétiscence dolosive)
En droit du mariage, le vice du consentement du dol n'est pas pris comme valable
Il serait trop difficile de distinguer le dol de ce que Carbonnier appelait l'art de plaire soit l'art de la séduction. Il existe une acception très large de l'erreur qui permet de sanctionner les dols les plus graves
Le consentement doit donc exister, être sincère et intègre. On sanctionne le défaut de consentement et de défaut d'intention conjugale par la nullité absolue tandis qu'on sanctionne les vices du consentement par la nullité relative
Conditions de nature institutionnelle
Interdiction du mariage entre personnes de même sexe
Prohibition de l'inceste
Prohibition de la polygamie
La loi du 17 mai 2013 ouvre le mariage aux personnes de même sexe ainsi que l'adoption
L'article 144 (ancien) du Code civil prévoyait que l'homme et la femme ne peuvent contracter mariage avant 18 ans révolus
L'article 75 (ancien) du Code civil prévoyait dans sa parité finale que l'officier d'état civil doit recevoir la déclaration des parties selon laquelle ils veulent se prendre pour mari et femme
L'épidémie du Sida va rendre visible les situations catastrophiques des couples homosexuels
Le premier cas soumis à la jurisprudence est le mariage des personnes transgenres: deux époux de sexe différent sont mariés et au cours du mariage l'un des époux va décider de changer sa mention de sexe à l'état civil ce qui conduit juridiquement à une union soit entre 2 hommes soit entre 2 femmes. Or le mariage n'était pas autorisé entre personnes de même sexe
Le deuxième cas soumis à la jurisprudence était le mariage initial entre deux époux de même sexe, l'affaire du mariage de Bègles: en 2004 un maire décide de célébrer un mariage entre deux hommes alors que c'était interdit afin de manifester contre cette loi. Le ministère public va être contre cet union. La Cour d'appel de Bordeaux estime que le mariage est inexistant. La première chambre civile va statuer que selon la loi française le mariage est l'union d'un homme et d'une femme et aucune disposition de la CEDH ou de la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne ne contredit ces principes le 13 mars 2007
La Cour de cassation renvoie la compétence au législateur et renonce à sa compétence d'ouvrir le mariage à deux personnes de même sexe