Les cellules ont besoin d'énergie pour fonctionner
L'énergie se présente sous la forme d'ATP
L'ATP est directement utilisé pour la contractionmusculaire
Les quantités d'ATP emmagasinées dans le muscle sont peuimportantes et une contraction les épuise en 6 secondes environ
ATP est produit de façon continue selon 3 voies:
Système ADP - PCr (anaérobiealactique)
Système glycolytique (anaérobielactique)
Système oxydatif (respirationaérobie)
Interaction de ADP et créatine phosphate:
Après épuisement des réserves d'ATP, le système ADP - créatininephosphate se met en route pour produire rapidement de l'ATP
L'ADP réagit avec la créatinephosphate, un composé à haute énergie, pour produire de l'ATP
La réaction est facilement réversible et les réserves sont reconstituées durant les périodes d'inactivité
Stock d'ATP et PCr fournissent l'essentiel de l'ATP:
Pour les 5 à 7 premières secondes d'un exercice intense (ex.: sprint 100m)
Un peu plus longtemps pour des efforts pluslégers (12 à 20 sec.)
Le système glycolytique:
Correspond à la dégradation du glucose ou du glycogène en acidepyruvique grâce aux enzymesglycolytiques
En absence d'oxygène, l'acide pyruvique est converti en acidelactique
Rendement faible: 1 mole de glucose fournit 2 ATP et 1 mole de glycogène en fournit 3
Respiration cellulaire aérobie:
Correspond à la dégradation des substratsénergétiques en présence d'oxygène
Dégradation de glucides,lipides et protéines
En présence d'oxygène, le pyruvate entre dans la mitochondrie pour produire de grandes quantités d'ATP
Comparaison lipides/glucides comme substrat énergétique:
Glucides: facilement mobilisables, réserves limitées, valeur énergétique moins élevée, consomment moins d'oxygène
Lipides: lentement mobilisables, réserves importantes, valeur énergétique plus élevée, consomment plus d'oxygène
Capacité oxydative des muscles:
Dépend du taux d'activité des enzymesoxydatives, de la typologie des fibres musculaires et de la disponibilité en oxygène
Chez les athlètes spécialisés en endurance, l'activité enzymatique oxydative est supérieure à celle des sujets non entraînés
Le corps stocke assez peu d’O2
La quantité d’O2 qui diffuse des poumons dans le sang est directement proportionnelle à la quantité utilisée par lestissusparlemétabolismeoxydatif
Quantité O2 dépend de l’apport par les systèmes cardio-circulatoire et respiratoire
Pour les activités sportives:
Avec puissance instantanée de quelques secondes (sprint, haltérophilie): réserves ATP et CP
Efforts plus longs (tennis, football, nage de 100m): voieanaérobielactique (glycolyse)
Épreuves très longues (marathon, course à pied) où l’endurance est essentielle: voieaérobie
Épreuve longue + sprint: voie aérobie + glycolyse
Mesures énergétiques à l’exercice:
A. Evaluation de l'effort aérobie:
Calorimétriedirecte
Calorimétrieindirecte:QR
Isotopes
B. Evaluation de l'effort anaérobie:
DetteenO2
Seuil(s) lactique(s)
Effort aérobie:
Calorimétrie directe:40% de l’énergie libérée par le métabolismeduglucose ou desgraisses sont utilisés pour produire de l'ATP;60% sont libérés sous forme de chaleur
Calorimétrie indirecte: mesure la consommation de O2 et la production de CO2 pour calculer le QUOTIENTRESPIRATOIRE (QR)
Interprétation du QR:
Lipides fournissent plus d’énergie que les glucides mais il faut plus les oxyder
QR plus faible pour les lipides
La part des protéines en tant que substrat énergétique étant faible, on les néglige dans l'interprétation du QR
Mesures isotopiques:
Utilisées pour déterminer le niveau métabolique de repos
Les isotopes servent de traceurs pour déduire la production de CO2 et la dépensecalorique
Evolution du QR à l’effort:
Au repos: QR = 0,78 à 0,80
A l’exercice, le QRaugmente au prorata de l’utilisation des glucides
Lors d’un effort intense, parfois QR > 1
Lors d’un effort long mais non épuisant, QR = 0,90 - 0,95, exprimant la part importante des glucides catabolisés
Lorsque cet effort se prolonge, QR diminue progressivement jusque proche de 0,7, reflétant l’utilisation très importante des lipides
Effort anaérobie:
Mesure du métabolisme anaérobie plus difficile que pour l'aérobie
Méthodes communes: consommation d'oxygène à l'arrêt de l’exercice (EPOC) ou dette d’O2, les seuils lactiques
EPCO ou detted’O2:
Déficit en O2 au démarrage de l’exercice
Steady-state apparaît quand l’apport en O2 est égal aux besoins en O2
Dette en O2 ou EPCO à la fin de l’exercice
Les seuils lactiques:
Le seuil aérobie correspond au moment où le lactate sanguin augmente lors d’un exercice d’intensité croissante
Le seuil d’accumulation du lactate est défini arbitrairement comme l’intensité de l’exercice correspondant à une lactatémie de 4mmol/l
Signification du seuil aérobie:
Le seuil aérobie représente les interactions entre les systèmes aérobie et anaérobie
Le lactate peut être éliminé par différents tissus
Il faut considérer la lactatémie comme le résultat du bilan entre la productiondelactate et son élimination
OBLA (Onset of blood lactate accumulation):
Seuil d’accumulation du lactate
Exprimé en pourcentage de V°O2 max
La formation de lactate contribue à la fatigue
La consommation en O2 dépend de l’âge, de la taille, du poids, de l’entraînement et de l’état de santé
Les sportifs consomment plus d’oxygène que les personnes sédentaires
Les marathoniens ont une consommation d’O2 dépassant 45%
Le lactate contribue à la fatigue
Si 2 individus ont la même consommation maximale d’O2, celui avec les seuils lactiques les plus élevés sera le plus performant en endurance
Le seuil lactique, exprimé en pourcentage de V°O2 max, est un des meilleurs déterminants de la capacité d'endurance d'un athlète
Chez les sujets sédentaires, le seuil aérobie (LT) correspond à 50-60% de leur V°O2 max
Chez les athlètes endurants de très haut niveau, le seuil aérobie peut atteindre 70 à 80% de V°O2 max
Le débit métabolique est la vitesse à laquelle l'organisme utilise l'énergie, basé sur la mesure de la consommation d'O2 et de son équivalent calorique
Le débit métabolique au repos est de 2074 kcal/jour, correspondant au métabolisme de base
Le métabolisme augmente proportionnellement à l'intensité de l'exercice, mais la consommation d'O2 a une limite, la V°O2 max
La V°O2 max est la quantité maximale d'O2 qu'un sujet peut transporter et utiliser par unité de temps, déterminant le potentiel aérobie
Les déterminants principaux de la performance en endurance sont une V°O2 max élevée et une aptitude à tenir un pourcentage élevé de V°O2 max (seuils lactiques élevés)
La performance en endurance est en relation avec une valeur élevée de V°O2 max, un niveau élevé du seuil aérobie (LT) ou de l'OBLA, une économie de course élevée et un pourcentage élevé de fibres lentes STG
Les causes de fatigue incluent la déplétion en PCr ou en glycogène, l'acide lactique, l'altération de la transmission nerveuse et la protection par le SNC
Pour retarder la fatigue, l'athlète doit contrôler son effort pour éviter l'épuisement prématuré des stocks de PCr et ATP
L'épuisement des stocks de glycogène entraîne une sensation de fatigue lorsque les réserves sont épuisées