TD - Psychologie Social

Cards (41)

  • Représentations sociales (RS) selon Jodelet (1989):
    • Forme de connaissance, socialement élaborée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble social
    • Les RS se construisent à travers nos communications et servent nos communications
    • Permettent à un groupe d’exprimer son rapport à l’objet
    • Guides pour l’action, guidées par l’action
  • Approche structurelle des RS (Abric, 1976) - Théorie du noyau central:
    • RS sont à la fois un produit avec un contenu (connaissances, croyances, opinions) et une structure (organisation de ces éléments) et un processus avec une structure dynamique qui évolue (noyau central, noyau périphérique)
    • Noyau central: abstrait, stable, connexe, non négociable, consensuel avec deux fonctions génératrice et organisatrice
    • Éléments périphériques: concrets, flexibles, peu connexes, négociables, non consensuels avec trois fonctions de concrétisation, protection et régulation
    • RS est à la fois stable (noyau) et mouvantes (périphérie)
  • Méthode des associations libres:
    • Sujet produit des mots ou groupes de mots spontanément à partir d'un mot inducteur
    • Permet de supposer la RS du mot en question
  • Analyse prototypique et catégorielle (Vergès, 1992):
    • Analyse prototypique vise à appréhender la structure des RS et repérer les éléments constitutifs du noyau central à partir du critère de saillance
    • Analyse catégorielle assemble les termes au sein de catégories sur la base de leur proximité sémantique
  • Technique de Mise En Cause (MEC, Moliner 1989):
    • Technique d’identification des éléments centraux basée sur la double négation
    • Calcul du taux de réfutation pour identifier les éléments centraux
  • Méthodes complémentaires pour l'étude des RS:
    • Exploratoires (ex. associations libres)
    • Confirmatoires (ex. mise en cause)
  • Principe de la MEC:
    • Confirmer la structure de la RS et le contenu du noyau central
    • Noyau central: collectivement partagé, stable, non négociable, assure le sens de la RS
    • Système périphérique: plus labile et flexible, absorbant les variations du contexte
  • Les RS:
    • Formes de connaissances élaborées de façon spontanée à propos d’un objet
    • Issues de nos interactions, communication, discussions, rencontres
    • Servent à mieux comprendre le monde qui nous entoure
    • Affirment une appartenance à un groupe, renforcent l’identité du groupe
    • S’inscrivent dans des valeurs, normes, habitudes du groupe
    • Connaissances spécifiques à un groupe, particularité de l’objet et dimension sociale
    • Contenus dynamiques
  • Définition des représentations sociales selon Jodelet (1989):
    • "Forme de connaissance, socialement élaborée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d'une réalité commune à un ensemble social"
  • Les représentations sociales se construisent à travers nos communications et servent nos communications
  • Les représentations sociales permettent à un groupe d'exprimer son rapport à l'objet
  • Les représentations sociales sont des guides pour l'action, elles sont guidées par l'action
  • Les Représentations Sociales (RS) sont à la fois :
    • Un produit avec un contenu (connaissances, croyances, opinions,…) et une structure (une organisation de ces éléments)
    • Un processus avec une structure dynamique qui évolue (noyau central, noyau périphérique)
  • Pour analyser une représentation sociale, on va repérer le contenu et la structure de celle-ci
  • Noyau central:
    • Abstrait, stable, connexe, non négociable, consensuel
    • Deux fonctions: génératrice et organisatrice
  • Éléments périphériques:
    • Concret, flexible, peu connexe, négociable, non consensuel
    • Trois fonctions: concrétisation, protection et régulation
  • La méthode des associations libres : A partir d'un mot inducteur, le sujet est invité à produire tous les mots ou groupes de mots qui lui viennent spontanément à l'esprit. Généralement, on demande au sujet de fournir entre 5 à 8 mots nous permettant ainsi de supposer que l'on peut obtenir sa RS du mot en question
  • L'analyse prototypique a été développée par Vergès en 1992
    • L'analyse prototypique ( ou analyse quantitative) : Elle vise essentiellement à appréhender la structure des RS et particulièrement le repérage des éléments constitutifs du NC. Ce repérage s'effectue à partir du critère de saillance, les éléments centraux formeraient le « prototype » (Vergès, 94) de la représentation et seraient directement assimilables aux éléments centraux.
    • L'analyse prototypique ( ou analyse quantitative) : Cette méthode s'applique de préférence à partir d'un recueil de données par association libre. Globalement, les termes cités par le plus grand nombre de sujets se distinguent significativement des autres par rapport à leur fréquence d'évocation
    • L'analyse prototypique ( ou analyse quantitative) : Cette méthode permet également d'appréhender le rang d'apparition des items.
    • L'analyse prototypique ( ou analyse quantitative) : Si l'on croise la fréquence d'évocation avec le rang d'apparition, on peut supposer que les items les + fréquemment et les + rapidement cités font partie du SC de la R (ils sont considérés comme les + « saillants » ).
    • L'analyse prototypique ( ou analyse quantitative) : Toutefois, pour plus de finesse, notamment concernant le rang d'apparition il est préférable de s'assurer que les mots cités en début de liste sont bien les mots qui ont le + d'importance pour le sujet.
    • L'analyse prototypique ( ou analyse quantitative) : En vue de cette vérification, il est possible de demander au sujet de souligner les 2 ou 3 mots qui selon lui sont les + importants ou encore de lui demander de numéroter par ordre décroissant d'importance les éléments figurant dans la liste.
    • L'analyse catégorielle (ou analyse thématique ou encore analyse qualitative) : On applique ici la méthode de « catégorisation sous contrainte » qui consiste à assembler les termes au sein d'une même catégorie sur la base de leur proximité sémantique. Cette analyse doit impérativement respecter les critères d'exhaustivité(prendre en considération tous les mots qui sont évoqués par l'ensemble des sujets) et d'exclusivité(un mot figurant dans une catégorie ne doit pas pouvoir figurer dans une autre catégorie).
    • L'analyse catégorielle (ou analyse thématique ou encore analyse qualitative) : Dans cette analyse la subjectivité du chercheur doit être circonscrite au maximum mais elle reste néanmoins une des difficultés majeures.
    • L'analyse catégorielle (ou analyse thématique ou encore analyse qualitative) : La technique des mots associés et les analyses qui en découlent sont classiquement utilisées dans la théorie du noyau central mais elles présentent pourtant un inconvénient majeur dans la mesure où elles ne permettent pas réellement d'identifier le noyau central puisqu'il s'agit simplement d'un repérage.
    • L'analyse catégorielle (ou analyse thématique ou encore analyse qualitative) : Pour analyser le système central d'une R, il est donc souhaitable d'avoir recours à d'autres méthodes ou du moins de compléter ce 1er travail par des entretiens. Il existe en effet des méthodes d'identification qui peuvent être utilisées soit en complément d'une 1ère analyse de repérage, soit indépendamment.
    • Avantages de l'analyse catégorielle : → Tant pour le chercheur que pour le sujet répondant rapidité ; Simplicité ; Facilité de compréhension et d'administration; Donc les personnes acceptent plus facilement de nous accorder du temps pour répondre comparativement à un entretien ou à questionnaire plus long.
  • Limites de l'analyse catégorielle :
    • Manque d'information sur le sens des mots ; Manque de lien ou de connexité des mots entre eux; Subjectivité du chercheur ; Limite pour le croisement rang/fréquence si on ne prend pas la précaution de s'assurer du rang d'importance des mots; Enfin, c'est une technique de repérage et non d'identification.
  • La technique de Mise En Cause (questionnaire de double négation) : inventé par Moliner en 1989
  • La technique de Mise En Cause (questionnaire de double négation): Cette technique est une technique d’identification des éléments centraux qui repose sur un point théorique essentiel dans la théorie du noyau central considérant que les éléments centraux d’une représentation n’étant pas négociables, leur mise en cause (MEC) entraîne un changement de représentation.
  • La technique de Mise En Cause (questionnaire de double négation): Elle repose sur une logique de double négation selon laquelle les éléments centraux d’une représentation sociale sont ceux dont la mise en cause (première négation : « ne permet pas ») entraîne une réfutation massive (deuxième négation : « non »).
    → La double négation gêne et « oblige » les individus à peser leurs réponses. L’effort ainsi demandé validerait l’intelligibilité de la relation d’une caractéristique à l’objet.
  • La technique de Mise En Cause (questionnaire de double négation): Elle a l’avantage de pouvoir être facilement mise en œuvre à partir d’une analyse prototype qui a permis au préalable de repérer les éléments potentiellement centraux qui seront donc les éléments mis en cause afin de tester leur réelle centralité.
  • Calcul du Taux de réfutation :
    (total de « non » à chaque item / par le nombre de participants)X 100
  • La technique de Mise En Cause (questionnaire de double négation) : Un élément sera identifié comme étant central à partir du moment où il aura été réfuté (réponse « non ») au moins à hauteur de 75% signifiant qu’il est absolument nécessaire à la définition de l’objet de représentation.
  • La technique de Mise En Cause (questionnaire de double négation): → Plusieurs méthodes complémentaires pour l’étude des RS :
    • Exploratoires (ex. associations libres)
    • Confirmatoire (ex. : mise en cause)
    → Principe de la MEC :
    • Confirmer la structure de la RS et le contenu du NC
    • Rappel : théorie du noyau central
    • Noyau central : collectivement partagé, stable,non négociable, assure le sens de la RS
    • Système périphérique : plus labile et flexible, absorbant les variation du contexte
  • La MEC permet de tester si un élément est négociable ( SP) ou non (NC).
  • Conclusion :
    La technique des mots associés et les analyses qui en découlent ne permettent pas réellement d'identifier le noyau central puisqu'il s'agit simplement d'un repérage. Pour analyser le système central d'une RS, il est donc souhaitable d'avoir recours à d'autres méthodes (e.g. MEC) ou de compléter ce travail par des entretiens.