Histoire du droit et des institutions

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  • Institution
    Terme qui renvoie à des considérations beaucoup plus générales, et notamment qui intéresse le juriste
  • Le droit, contrairement à d'autres techniques, ne progresse pas
  • L'homme actuel est fortement attaché à l'idée de progrès (idée qui apparaît à la fin du XVIIIe siècle)
  • Nombre de techniques ont progressé au fil de l'Histoire et progressent encore
  • L'homme n'est pas totalement passif en la matière
  • C'est à l'homme qu'il revient d'organiser cette donnée naturelle – la famille, la société (monarchie, aristocratie, démocratie…)
  • Toute société – naturelle – connaît un pouvoir, mais l'organisation est, elle, faite par l'homme
  • Notre système est taxé sur la Loi : c'est elle qui exprime le mieux la volonté (du peuple, des dirigeants…)
  • L'approche classique part du postulat qu'il existe un ordre – une organisation harmonieuse – naturel, antérieur et extérieur à l'homme
  • Le premier travail du juriste consiste avant tout à observer, à rechercher, dans l'observation de cette nature extérieure, les signes de cette harmonie naturelle, afin d'ensuite tenter, par des règles, de lui donner des contours précis
  • Biens extrapatrimoniaux
    Ne peuvent faire l'objet d'une succession car ils n'appartiennent à aucune personne privée
  • Succession simple
    Lorsque deux personnes se succèdent pour une charge publique, la volonté du prédécesseur n'est pas prise en compte
  • Fonction royale
    Est une dignité, donc un bien extrapatrimonial
  • Succession royale
    Suit la règle de succession des droits extrapatrimoniaux (masculinité)
  • Succession quasi héréditaire
    La succession royale a l'apparence d'une succession héréditaire sans en être une
  • Héritier nécessaire

    Successeur au trône, son droit à succéder est inévitable et ne peut lui être ôté même avec son consentement
  • Le roi n'est pas propriétaire de la couronne et ne peut ni en disposer, ni y renoncer en abdiquant</b>
  • Le souverain peut modifier voire changer la constitution
  • Conseil du roi

    Principal organe de gouvernement et d'administration du royaume, issu de l'éclatement de la Curia Regis
  • Compétence du conseil du roi
    Calquée sur celle du roi, il a vocation à donner conseil sur les questions les plus diverses
  • Conseil du roi comme cour de justice
    Le roi étant justicier suprême, le conseil du roi a vocation à fonctionner comme cour de justice pour l'exercice de la "justice retenue"
  • Parlement
    Issu du démembrement de la Curia Regis, spécialisé dans les affaires de justice
  • Compétence judiciaire du parlement
    Universelle (juge en première instance et en appel) et souveraine (juge en dernier ressort)
  • Arrêts de règlement du parlement
    Ont une valeur générale et sont exécutoires, mais peuvent être cassés par le conseil du roi
  • Enregistrement des actes royaux par le parlement
    Assure la publicité de l'acte et permet au parlement de vérifier qu'il n'y a pas eu de surprise ou d'importunité des requérants
  • L'acte non transmis n'avait aucune force, non pas parce qu'il n'était pas parfait, mais parce qu'il n'était pas public
  • Le pouvoir royal a considéré qu'avant d'enregistrer un acte, le parlement devait procéder à une vérification dudit acte
  • Notion de surprise
    Le roi a pu être trompé par des requérants
  • Notion d'importunité
    La volonté du roi a pu être surprise par des requérants importuns (qui avaient exposé leur demande de manière partielle ou partiale)
  • Cette vérification n'avait lieu que pour les actes rendus sur requête
  • Cette vérification a été étendue aux actes pris de la simple volonté du roi
  • Lorsque le parlement n'était pas d'accord avec l'acte enregistré, il pouvait refuser d'enregistrer l'acte et adresser au roi des remontrances
  • Remontrances
    Très humbles et très respectueuses (pour marquer la soumission du parlement au roi), et secrètes (connues que du roi)
  • Lettres de jussion
    Le roi ordonnait l'enregistrement de l'acte litigieux
  • Profitant de l'affaiblissement du pouvoir royal, le parlement considérait qu'il pouvait adresser des "itératives remontrances"
  • Même en l'absence de compromis, le roi pouvait mettre un terme à la navette en tenant un "lit de justice"
  • L'acte était enregistré, mais avec la mention "acte enregistré avec l'expresse mandement du roi" plusieurs fois réitérée
  • Le parlement occupait une place prépondérante au Moyen-Âge : en plus de ses attributions judiciaires, il avait aussi vocation à conseiller le roi
  • En 1302, Philippe le Bel a décidé de convoquer une assemblée composée de prélats, de seigneurs, et de représentants de villes du royaume, ce qu'on appellera plus tard les États-Généraux
  • Jusqu'au milieu du XVe siècle, le roi ne faisait que convoquer à l'assemblée certaines personnes qui lui étaient liées par un serment de fidélité