Un sous-ensemble de l'ensemble des normes juridiques, qui peut se définir matériellement ou formellement
Définition matérielle du droit constitutionnel
L'ensemble des règles relatives à l'organisation de l'État
Définition formelle du droit constitutionnel
L'ensemble de normes juridiques qui ont 3 caractéristiques : 1) Valeur supérieure à toute autre norme, 2) Fondement de validité d'autres normes, 3) Fondement ultime de toute norme
La Constitution n'a pas de fondements, il n'existe aucune norme au-dessus d'elle
Les définitions matérielle et formelle du droit constitutionnel ne coïncident pas nécessairement
C'est la définition formelle du droit constitutionnel qui est retenue par les juges
Le droit constitutionnel ne se limite plus seulement à l'organisation de l'État et à la limitation du pouvoir, il comprend désormais des domaines très variés
La France de l'Ancien Régime avait une Constitution matérielle, mais pas formelle
Absolutisme royal
Le principe premier de l'Ancien Régime est que le pouvoir du Roi est absolu
Souveraineté monarchique
Le roi est souverain, il dispose d'un pouvoir absolu
Lois fondamentales du royaume
Règles et principes non écrits et inviolables qui limitent le pouvoir royal
Lois fondamentales du royaume
Lois d'organisation de la monarchie
Lois protégeant les intérêts de la couronne
Loi salique
La couronne de France se transmet de mâle en mâle par ordre de primogéniture
Catholicité
Le roi doit être catholique
Indisponibilité de la couronne
Le roi ne peut pas transmettre la couronne à qui il veut, les règles de succession s'imposent à lui
États généraux
Réunion des 3 ordres (clergé, noblesse, tiers-état) qui revendiquent le droit de consentir à l'impôt
Parlements
Institutions judiciaires qui se sont érigées en gardiens des lois fondamentales du royaume et en défenseurs des intérêts de l'État
Droit d'enregistrement
Actes royaux enregistrés par les Parlements, sans quoi ils n'ont pas de force exécutoire
Droit de remontrance
Observations des Parlements sur les textes soumis à l'enregistrement
La fronde parlementaire a menacé l'absolutisme royal
Les idées politiques des Lumières (contrat social, séparation des pouvoirs) ont servi d'assises à la Révolution
MAUPEOU, en 1771, garde des sceaux de Louis 15, à prendre des mesures destinés à affaiblir les Parlements
Louis 16 accède au trône en 1774, il commet l'erreur de revenir sur ces édits et de rétablir l'État antérieur
C'est lui qui, pour passer la résistance des Parlements, va convoqué les États généraux en 1788 et déclencher malgré lui le processus révolutionnaire qui mettra un terme à l'Ancien Régime
Au 18ème siècle, la tendance est nettement à la limitation du pouvoir royal
Les Parlements sont des institutions monarchiques qui s'emploient à limiter l'autorité royale
La limitation du pouvoir royal est aussi dans les esprits puisque 2 idées essentielles ont émerger des Lumières : le contrat social et la séparation des pouvoirs
Les idées politiques des philosophes des Lumières ont servies d'assises à la révolution : le contrat social et la séparation des pouvoirs
Les philosophes des Lumières n'ont certainement pas voulu la fin de l'Ancien Régime
Ils avaient des situations confortables et n'avait aucunes raisons de vouloir la chute de la monarchie; ils ont voulu la réforme mais pas la révolution
Contrat social
Idée de philosophie politique selon laquelle les hommes s'unissent pour former un corps politique
La philosophie du contrat social s'oppose frontalement à la théorie d'ARISTOTE : « L'Homme est naturellement un animal politique »
Doctrine du contrat social
Les hommes sont indépendants et égaux à l'état de nature et ils concluent un contrat social par lequel ils unissent leurs force. Par ce contrat, les hommes transferts leurs droits naturels à un corps public qui détient désormais la puissance et va exercer cette puissance au nom de tout les individus qui on contractés
Chez HOBBES, le contrat social fonde une aliénation totale et un pouvoir totalitaire (le léviathan)
Chez LOCKE, le contrat social conduit à la limitation du pouvoir
ROUSSEAU ne partage pas cette concession du contrat social puisqu'il reproche à LOCKE d'avoir conceptualisé un contrat social qui porte atteinte à la liberté totale dont disposaient les Hommes à l'état de nature
Pour ROUSSEAU, l'Homme par le contrat social s'engage tout entier sans rien gardé pour lui et c'est ainsi que les Hommes en société se retrouvent tous égaux comme ils l'était à l'état de nature
Le pouvoir réside dans la volonté générale : en obéissant à la volonté générale chaque homme fait ce qu'il a choisi de faire et ainsi il n'obéit qu'à lui même il est donc libre
Pour ROUSSEAU, la volonté ne se délègue pas, personne ne peut prétendre vouloir au nom et a la place d'un autre
La doctrine rousseauiste du contrat social est à l'origine des idées du droit constitutionnel moderne : la loi est l'expression de la volonté générale