physiopathologie

Subdecks (6)

Cards (518)

  • La température centrale reflète le contenu de chaleur du corps humain
  • Homéothermie
    C'est la capacité de l'organisme à maintenir une température centrale constante quelque soient les variations la température ambiante
  • La température humaine est maintenue constamment à 37°C (36,5 –37,5°C ). Elle ne varie que de quelques dixièmes de degré sur le nycthémère(maximale à 17h par la production de chaleur due à l'activité musculaire et minimale à 03h du matin du fait du repos physique et de l'influence du sommeil lent)
  • Sa stabilité assurée par un centre thermorégulateur par un équilibre entre la production et la perte de chaleur
  • Autres facteurs pouvant entrainer une variation de la température
    • Élévation de la progestérone lors l'ovulation (augmentation 0,5°C)
    • Diminution de l'activité physique chez le sujet âgé, diminution sensibilité nerveuse sympathique cutanée
    • Activité physique entraine production de chaleur
    • Émotions par stimulation de l'activité orthosympathique. peuvent entrainer une augmentation de la température de l'organisme allant parfois jusqu'à +2°C
  • Mécanismes de transfert de chaleur
    • Radiation ou rayonnement
    • Convection
    • Conduction
    • Évaporation
  • Thermorégulation corporelle
    L'ensemble des processus permettant à l'homme de maintenir sa température interne dans des limites normales entre 36°C et 37,5°C quel que soit son niveau métabolique ou la température du milieu ambiant
  • Thermorégulation
    1. Thermorécepteurs
    2. Centres régulateurs
    3. Mécanismes effecteurs
    4. Voies de conduction afférentes et efférentes
  • Noyau pré-optique
    Assure un véritable rôle de thermostat de l'organisme
  • Une variation de 1°C du sang irriguant l'hypothalamus suffit à provoquer une réaction de thermogenèse ou de thermolyse
  • Neurotransmetteurs centraux impliqués dans la thermorégulation
    • Sérotonine au niveau pré-optique entraine une augmentation de la T° de référence du thermostat hypothalamique
    • Noradrénaline provoque une réaction inverse
    • Dopamine, selon les récepteurs sur lesquels elle agit, entraine soit une augmentation ou une diminution de la T°
  • Moyens de mesure de la température
    • Cathéter artériel pulmonaire (gold standard)
    • Température œsophagienne
    • Température tympanique
    • Température vésicale et rectale
  • Hypothermie
    Chute de la température centrale < 35°C
  • Types d'hypothermie
    • Hypothermie provoquée (chirurgie cardiaque, réanimation post arrêt cardiaque récupéré)
    • Hypothermie accidentelle (baisse non intentionnelle de la température centrale du corps en dessous de 35 °C)
  • Hypothermie primaire
    Résulte d'une incapacités à produire de la chaleur chez un individu en bonne santé, exposé au froid
  • Hypothermie secondaire
    Résulte d'une hypothermie chez une personne souffrant d'un désordre médical sous-jacent, qu'il s'agisse d'une maladie ou d'un traumatisme
  • Physiopathologie de l'hypothermie
    1. Froid stimule la sécrétion d'adrénaline par la médullosurrénale, entrainant une diminution du métabolisme
    2. Hormones thyroïdiennes sont mises en jeu, par l'intermédiaire de la TRH et de la TSH, il s'ensuit une augmentation de la thermogénèse, une mobilisation du glycogène hépatique, et une augmentation de la néoglucogenèse
    3. IL active les corticosurrénales, et la sécrétion des gluco- et mineralo-corticoides
  • Conséquences de l'hypothermie sur les grands appareils
    • Conséquences métaboliques
    • Conséquences sur l'hémostase
    • Conséquences cardiovasculaires
    • Conséquences respiratoires
  • Conséquences métaboliques de l'hypothermie
    • Diminution du métabolisme de base
    • Diminution des besoins énergétiques des cellules
    • Hypokaliémie
    • Acidose métabolique
    • Hyperglycémie
    • Déshydratation et séquestration liquidienne
  • Conséquences sur l'hémostase de l'hypothermie
    • Diminution de 10 % des fonctions d'hémostase
    • Dysfonction plaquettaire et une inhibition directe des réactions enzymatiques de la cascade de la coagulation
  • Conséquences cardiovasculaires de l'hypothermie
    • Vasoconstriction périphérique
    • Accélération de la fréquence cardiaque
    • Pic de pression artérielle
    • Réduction du débit cardiaque et de la fréquence cardiaque
    • Augmentation des intervalles ECG
    • Onde J (dite d'Osborne)
    • Fibrillation ventriculaire, asystolie voir Arrêt cardiaque
  • Conséquences respiratoires de l'hypothermie
    • Accélération de la fréquence respiratoire au début puis diminution jusqu'à des valeurs quasi indétectables
    • Diminution de l'activité muco- ciliaire de l'épithélium bronchique
    • Hypoventilation d'origine centrale
    • Perte des réflexes pharyngo - laryngés exposant le sujet au risque d'inhalation
    • Détresse respiratoire nécessitant une oxygénation systématique
  • Inhibition directe des réactions enzymatiques de la cascade de la coagulation
    e inhibition
  • Le froid est délétère en cas d'hémorragie, notamment traumatique
  • Conséquences cardiovasculaires de l'exposition au froid

    • Vasoconstriction périphérique
    • Accélération de la fréquence cardiaque
    • Pic de pression artérielle
  • Conséquences cardiovasculaires de l'exposition au froid
    Réduction du débit cardiaque et de la fréquence cardiaque, avec augmentation des intervalles ECG, une onde J (dite d'Osborne)
  • Conséquences cardiovasculaires de l'exposition au froid
    Ceci peut aboutir à une fibrillation ventriculaire, asystolie voir Arrêt cardiaque
  • Conséquences respiratoires de l'hypothermie
    • Accélération puis diminution de la fréquence respiratoire
    • Diminution du métabolisme du CO2
    • Diminution de l'activité muco-ciliaire de l'épithélium bronchique
    • Hypoventilation d'origine centrale
    • Perte des réflexes pharyngo-laryngés
  • L'oxygénation doit être systématique et les indications d'intubation trachéale et de ventilation assistée doivent être larges en cas d'hypothermie
  • Conséquences neurologiques de l'hypothermie
    • Agitation, confusion, somnolence, coma aréactif
    • Rigidité musculaire
    • Mydriase aréactive, disparition des réflexes du tronc, tracé EEG plat
  • Ces signes neurologiques sont réversibles et ne doivent pas être considérés comme des signes de mort encéphalique chez un patient en hypothermie
  • Il existe une hyperdiurèse dite "froide" liée à la vasoconstriction et à la sécrétion d'hormone antidiurétique (ADH)
  • Cette perte hydrique ne s'accompagne pas de pertes ioniques, mais devra être compensée par du remplissage lors du réchauffement
  • On observe souvent une insuffisance rénale qui est généralement due à l'hypoperfusion tubulaire
  • Augmentation des pertes de chaleur
    • Vasodilatation (toxique, pharmacologique)
    • Causes dermatologiques (brûlures, dermatite)
    • Causes iatrogènes (perfusion de solutés froids, transfusion massive de produits sanguins non réchauffés)
    • Causes liées à l'environnement (exposition au froid, noyade, avalanche)
  • Causes diverses d'hypothermie
    • Polytraumatisme
    • Choc
    • États septiques bactériens, viraux ou parasitaires
    • Insuffisance rénale chronique
  • Circonstances de survenue de l'hypothermie
    • Immersion eau froide
    • Avalanche
    • Chute en crevasse
    • Période de grand froid (chez les personnes âgées)
    • Brûlure profonde étendue
    • Iatrogène (perfusion, transfusion)
  • Facteurs de risque d'hypothermie accidentelle
    • Diminution de la production de chaleur (âges extrêmes, épuisement physique, malnutrition, maladies neuromusculaires, médicaments)
    • Augmentation des pertes de chaleur (atteintes cutanées, vasodilatation, iatrogène)
    • Médicaments et toxiques (alcool, anxiolytiques, sédatifs, antidépresseurs, antipsychotiques, opiacés)
    • Troubles métaboliques et endocriniens (hypothyroïdisme, hypopituitarisme, insuffisance surrénalienne, hypoglycémie, acidose lactique, encéphalopathie de Wernicke)
    • Troubles neurologiques (AVC, processus expansif intracrânien, lésion médullaire)
    • Sepsis
    • États de choc
    • Polytraumatisme
  • Classification de l'hypothermie selon la température
    • Légère: 32°-34°C
    • Modérée: 28°-32°C
    • Sévère: 24°-28°C
    • Profonde : <24°
  • Classification de l'hypothermie selon la clinique (Swiss staging)
    • Stade I (légère): hyperventilation, hypotension, diurèse abondante, hypovolémie
    • Stade II (modérée): ralentissement psychomoteur progressif
    • Stade III (sévère): rigidité, trismus
    • Stade IV (profonde): arrêt cardiorespiratoire